Agenda et médias

Jean-Pierre Chevènement invité de l'émission "Parlons-en" sur LCP dimanche 7 février


L'émission, présentée par Frédéric Haziza et Claude Askolovitch, dure 27 minutes et sera diffusée dimanche 7 février à : 8h31, 16h31 et 23h31.


Le thème de l'émission : "le mal français" avec :
  • François d'Aubert, magistrat à la Cour des Comptes, délégué général à la Lutte contre les paradis fiscaux, et auteur de "Colbert : la vertu usurpée" (Perrin)
  • Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de "Force ouvrière"
  • Jean-Pierre Chevènement

    La vidéo de l'émission est disponible ci-dessus et sur le site de LCP : www.lcpan.fr


Mots-clés : colbert, lcp
Rédigé par Chevenement.fr le Vendredi 5 Février 2010 à 10:25 | Lu 5176 fois



1.Posté par Robin le 09/02/2010 09:06
Monsieur Chevènement,

j'ai été frappé par la médiocrité de cette émission et de ses présentateurs. Quand les hommes politiques vont-ils réagir face à l'impolitesse rare des hommes de télé? Monsieur d'Aubert fait de son mieux pour répondre à des questions en rafale, alors que ses réponses ne sont même pas écoutées. Il ferait mieux de dire leur mot à ces butors. Et vous, quand allez-vous réagir? Le phénomène est généralisé et les journalistes-hommes de télé se croient tout permis. N'avez-vous pas éprouvé le besoin de clouer le bec à ces péquenots?

2.Posté par Hadrien le 11/02/2010 18:35
Ayant attentivement suivi en direct cette émission sur le Colbertisme, je n'ai pu m'empêcher de penser à l'incroyable gabegie qu'a constitué l'instauration d'une décentralisation à contre temps dans notre pays:
Alors que la spécificité française fut toujours la force de l'Etat et de son administration centrale, en des temps où la précarité du transport à cheval et des communications postales la rendaient difficile, voilà que l'on a choisi l'époque du transport aerien et des télécommunications pour décider qu'il était urgent d'être sur place dans chaque région en multipliant par 22 le nombre d'administrations et de parlement locaux.
Ce que l'on faisait naguère à cheval ou par sémaphore, on ne pouvait plus le faire avec l'avion, le TGV ou Internet. Colbert et Napoléon avaient fait l'admiration de l'Europe entière pour leur sens de l'organisation du pays. Mais les anti-étatistes de tous poils, qu'ils soient libéraux ou socialisants, n'ont eu de cesse de répéter qu'il fallait abandonner ce schéma et copier ceux-là même qui nous avaient enviés, en multipliant les centres de décision.
Ainsi a-ton vu des administrations comme le CNRS amenées à multiplier par autant de régions leurs bâtiments et personnels administratifs, ce qui eut dû, pour le moins, décharcher quelque peu son administration centrale.
Rien de tout cela: ce fut au contraire le moment choisi pour décider que les locaux centraux du Quai Anatole France étaient décidément trop exigus pour contenir un surcroît d'activité, sans nul doute au nom du principe qu'on multiplie les échanges et les taches en multipliant les décisions décentralisées. Ainsi a-t-on vu les administrations déléguées dans chaque région se demander entre elles des attestations de non paiement de la part de leurs voisines, chaque fois qu'un chercheur en mission se déplaçait hors de sa région de rattachement.

Que pense JPC de la décentralisation et de son coût?

3.Posté par surmely alain le 19/02/2010 19:00
Débat intéressant portant sur un sujet crucial à savoir le rôle de l'Etat notamment dans le domaine de la vie économique.Je pense que le recul de l'Etat depuis une vingtaine d'années explique en grande partie le crise de la mondialisation dans laquelle nous sommes plongés actuellement et durablement.Ce recul de l'Etat(dénationalisations à toute vapeur,déréglementations de toutes sortes et notamment des marchés financiers,remises en cause du droit du travail,démantèlement des services publics...)n'a été possible et permis que grâce à l'idéologie libérale triomphante dans les années 1980-90 c'est-à-dire le dénigrement systématique de l'action de l'Etat toujours carricaturée sous la forme repoussante de la règlementation(c'est-à-dire en fait la règle).Les résultats de la vague ultra-libérale peuvent aujourd'hui être mesurés:ils sont catastrophiques dans tous les domaines à commencer par celui de l'économie.Il n'est pas exagéré de parler de "bon en arrière" pour paraphraser le titre d'un remarquable ouvrage de Serge Halimi.Le libéralisme est avant tout une IDEOLOGIE,c'est-à-dire une sorte de religion reposant sur des dogmes,des préceptes,des vérités révélées(la "main invisible du marché"..etc),des idéologues de toutes sortes.

D'autres pensent que la République,l'Etat,les citoyens,l'égalité,la justice sociale,les droits sociaux,les sciences et la culture peuvent faire contrepoids à une religion du marché et de l'argent roi qui défont peu à peu notre civilisation,héritage compris.

4.Posté par ffi le 20/02/2010 12:03
Il me semble très révélateur que, au vu de la gabegie consécutive des pratiques économiques de ces 30 dernières années, les faucons français se sentent obligés, par la plume de Mr Daubert, de préventivement, usurper le débat sur le colbertisme.

Mr Daubert déclare qu'aux états-Unis, il est évoqué un retour au colbertisme. Mr Daubert me semble fort bien informé des débats américains. J'imagine que cela l'a poussé à commettre un livre pour empêcher l'opinion d'opter pour cette "méthode" de gouvernement, en révisant un peu l'histoire à se sauce.

Que le retour au Colbertisme soit évoqué au Etats-Unis, n'est pas une surprise. Cela implique d'ailleurs qu'il ait déjà existé là-bas. C'est la seule (petite) erreur factuelle de Mr Chevènement : le premier secrétaire au trésor des Etats-Unis, Alexander Hamilton, était Colbertiste comme le montre son "Rapport sur les Manufactures" remis au congrès.

Certes, ce rapport ne fut pas accepté, mais, cela montre qu'il existait bien un courant "colbertiste" au plus haut niveau de la République Américaine naissante.

Il est tout à fait exact que les Etats-Unis et l'Allemagne, comme la France (avec Colbert) se sont développés par le protectionnisme. C'est la seule méthode qui fonctionne d'ailleurs. Une preuve formelle se trouve dans le discours de Jules Ferry sur la colonisation.

Oui, ce qui manque à notre grande industrie, que les traités de 1860 ont irrévocablement dirigé dans la voie de l'exportation, ce qui lui manque de plus en plus ce sont les débouchés. Pourquoi ? parce qu'à côté d'elle l'Allemagne se couvre de barrières, parce que au-delà de l'océan les États-Unis d'Amérique sont devenus protectionnistes et protectionnistes à outrance


Ainsi, toutes les puissances industrielles, le sont pour avoir pratiquée le protectionnisme ! Pourquoi ?

Parce que la capacité d'investissements dont est capable une Nation est sans commune mesure avec ceux d'un RSaste ou même d'une grande Banque.

Mais un prix Nobel pourrait mieux vous l'expliquer que moi :

Ainsi, Mr Daubert veux cantonner "l'Etat à ce qu'il sait faire". Hors du manque de clarté de cette expression, puisque en fin de compte ce seront toujours les travailleurs qui feront, je lui répondrais : "Le marché doit se cantonner à ce qu'il sait faire". Et, manifestement, le développement de la nation, le travail pour tous, des logements pour chacun, ce n'est pas dans ses cordes.

Enfin, par pitié, cessez donc de parler de génétique à tout bout de champ : on ne sait même pas si ce cadre de compréhension du vivant est valide. En effet, cette conception n'a aboutit à aucun soin nouveau, ce qui est tout de même gênant. Comme déclare Jacques Testard :
Malgré la persistance des échecs, les tenants de la thérapie génique (qui sont souvent les mêmes que ceux des OGM) affirment que « ça va finir par marcher », et ont su créer une telle attente sociale que la « mystique du gène » s'impose partout, jusque dans l'imaginaire de chacun

Il semblerait que la conception "génétique" ne soit sa survivance qu'à de gros financements issus d'une certaine oligarchie financière assez impliquée historiquement dans les sociétés d'eugénisme des années 30 et à l'idéologie confinant au darwinisme social

5.Posté par ffi le 20/02/2010 12:30
Mais sinon, je suis d'accord avec Mr Chevènement quand il dit que le "mal Français", cela signifie juste, dans l'esprit de ceux qui utilise cette expression, que le mal, c'est la France.

En effet la France, c'est le mal.
Ayez honte de votre pays !
Souvenez-vous de cette infâme compromission Vichyste avec l'étranger !
Abandonnez-donc vos traditions politiques, abdiquez votre indépendance, qu'on en finisse !

Orwell avait écrit 1984 ? Il s'est trompé : la gauche était en avance d'une année.

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