Rédigé par Chevenement.fr le Vendredi 11 Avril 2008 à 19:09 | Lu 4628 fois
1.Posté par
BA le 11/04/2008 13:56
" C'était l'information économique du 9 avril : le FMI a chiffré à 1 000 milliards, 945 exactement, le coût de la crise des subprimes. L'information fait la une du quotidien Les Echos. Elle est reprise scrupuleusement par l'ensemble des médias, comme Le Monde par exemple.
Problème : il y a un mois encore, la plupart des médias s'en tenaient à quelque chose comme 200 milliards de dollars. Challenges s'appuyait pour une évaluation de 285 milliards de dollars sur une étude donnée par l'Agence de notation Standart and Poor's dans un article publié le 13 mars.
En somme, les journalistes se fondent sur les évaluations des agences de notation dans une crise amplifiée, justement par les carences de ces mêmes agences, incapables d'estimer correctement les risques des acteurs du marché immobilier !
Huit jours plus tard, l'Express publiait une interview d'Isabelle Job, économiste au Crédit Agricole, qui déclarait que le coût total de la crise des subprimes était sans doute de 400 milliards. C'est d'ailleurs à ce chiffre qu'en est resté Wikipedia. Le lendemain, l'économiste Jean-Pierre Petit, interrogé par Reuters, surenchérissait à 600 milliards.
C'était déjà cinq fois plus que les évaluations diffusées par les médias l'été dernier : ainsi, le site leblogfinance évaluait le coût de la crise des subprimes à 150 milliards de dollars. Etc, etc.
Un passage furtif par Google suffit pour s'en persuader : les journalistes économiques passent leur temps à diffuser des chiffres lancés par des institutions, des banques, des économistes. Dans chaque article, le chiffre se présente comme vérité d'évangile. Peu d'articles reprennent l'évaluation donnée précédemment, ou tentent d'expliquer pourquoi le coût de la crise avait été sous-évalué.
L'information économique est donc aléatoire, fantaisiste, et amnésique, même dans les journaux spécialisés. Il faut se rendre à l'évidence : les chiffres n'ont pas pour but d'informer les lecteurs, mais de les rassurer. Une bonne définition de la propagande. "
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3.Posté par
Instit le 16/04/2008 15:28
Le Canard Enchaîné, 16 avril 2008, page 2 :
« 80 milliards d’euros, qui dit mieux ? C’est la dernière estimation en date, livrée par le sénateur UMP Philippe Marini, des économies à réaliser pour atteindre, comme promis par le gouvernement, l’équilibre des finances publiques en 2012. Sarkozyste convaincu et fin connaisseur des finances publiques, Philippe Marini prend la tête de la chasse aux économies.
Il faut d’abord, estime-t-il, éponger le déficit public actuel (50 milliards d’euros) et ensuite faire face à l’inévitable dérive des dépenses – due dans certains cas aux promesses du Président de la République – , qu’il chiffre à 30 milliards d’euros d’ici à 2012. Ces économies devant être réalisées à la fois dans les budgets de l’Etat, des collectivités locales et des organismes sociaux, Sécu en tête.
Commentaire d’un ministre : « La situation n’est pas difficile, elle est catastrophique. Sarkozy, qui se voulait le président du pouvoir d’achat, restera comme celui des économies et des restrictions. »
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