Jean-Pierre Chevènement invité de France 24 mercredi 31 janvier à 17h10

J'ai toujours eu un petit désaccord avec JP CHEVENEMENT sur la 1ère guerre du golfe . En effet , il y avait 800 puits de pétrole incendiés par SADAM . Il fallait , d'urgence, arrèter les incendis pollueurs et ce fut une tache énorme que seuls les spécialistes américains pouvaient effectués . Il fallait écarter SADAM de cette région du monde , si importante pour l'europe et les USA

Cher JPC,

dans la première partie de cet entretien, vous confirmez avec un certain enthousiasme votre raliement à Ségolène Royal. C'est sans doute le "sens des réalités" qui vous a poussé à ne pas persévérer dans votre candidature. Il serait malhonnête de vous le reprocher, car le combat politique ne se fait pas que sur le terrain des idées, il se construit dans des rapports de force. Vous avez estimé que Ségolène Royal incarnait un renouveau dans le PS. Vous faites confiance à une sorte de logique de situation pour que le "chevènementisme" soit a nouveau un courant de pensé respecté, voire dominant, au sein même du PS.

C'est bien joli mais je ne peux pas vous suivre, cette fois-ci. Les raisons ? Il y en a plusieurs dont chacune est, comme le dit Cyrano, suffisante seule.

1. Ségolène Royal a été l'une des plus virulente partisante du oui au référendum. A cette occasion elle a usé des pires procédés. Je ne me remets toujours pas du coup des cantines scolaires dans l'émission "mots croisés". L'argument était : pas de constitution = pas de subvention. Vous ne parviendrez pas à changer son orientation, car Ségolène Royal écoutera d'autres sirènes que celles du MRC sur cette question. Je ne vois pas de synthèse possible du oui et du non avec elle. Bye bye le gouvernement économique de la zone euro et la réforme des statuts de la banque centrale (même si cela est timidement évoqué).

2. Dans de telles conditions, il y a encore plus de raison de faire "turbuler le système" qu'en 2002. Vous laissez le terrain libre à Bayrou et Le Pen sur cette question. Ils en profiterons (lequel des deux ?) plus que vous le pensez, sans doute au détriment de la gauche.

3. Si on a le courage d'aborder les sujets essentiels, il vaut mieux parler aux gens que les écouter. C'est ce que vous avez fait en 2002. Un tel changement de philosophie est pour moi incompréhensible. Pas besoin de discours pour savoir ce que c'est la vie chère, les loyers impossibles, l'usure de la précarité. La politique nationale, ce n'est pas les comités de quartiers !

J'espère sincèrement me tromper. Mais franchement je le sens mal. Je ne sais pas pour qui voter. Il en faudra beacoup pour que je me décide à donner ma voie à Ségolène au premier tour...