« La décision de fusionner Gaz de France et Suez-Electrabel est une réponse à la reconfiguration brutale par voie d’OPA hostiles du secteur énergétique en Europe. Cette reconfiguration est elle-même la conséquence de la libéralisation de l’énergie décidée en 2002 au sommet de Barcelone. C’est pourquoi je comprends mal la critique de ceux qui ont décidé cette libéralisation il y a quelques années : que n’ont-ils fusionné EDG et GDF quand ils le pouvaient !
Aujourd’hui la décision du gouvernement me paraît la moins mauvaise possible. Gaz de France est en effet un opérateur gazier très performant mais dont la taille est insuffisante pour faire face aux énormes investissements qu’implique la sécurité énergétique de l’Europe par voie de gazoducs ou de chaînes de liquéfaction de méthane.
Face à la tentative d’OPA d’Enel sur Suez-Electrabel il est sans doute raisonnable de constituer un deuxième pôle énergétique français à quatre conditions : que l’Etat conserve dans le nouveau groupe une minorité de blocage, que GDF y conserve son identité et ses personnels leur statut, et qu’enfin une coopération conventionnelle soit maintenue entre GDF et EDF. Les bien-pensants crient au « nationalisme » : il y a quelques hypocrisie à faire comme si la France pouvait s’en remettre aux marchés financiers du soin d’assurer son approvisionnement énergétique à long terme. N’oublions pas la leçon d’Arcelor, un géant soi-disant européen pour lequel la France a abandonné Usinor dans lequel l’Etat avait longtemps conservé une participation. On connaît la suite. La gauche doit assumer l’intérêt national. Pourquoi l’Allemagne pourrait-elle avoir deux grands énergéticiens et pas la France ? Que l’Italie et l’Espagne conservent chacune leur champion national : Enel et Endesa. Cela facilitera la coopération européenne. Il est temps de dire que l’Europe se fera avec les nations et pas sans elles et encore moins contre elles. »
Aujourd’hui la décision du gouvernement me paraît la moins mauvaise possible. Gaz de France est en effet un opérateur gazier très performant mais dont la taille est insuffisante pour faire face aux énormes investissements qu’implique la sécurité énergétique de l’Europe par voie de gazoducs ou de chaînes de liquéfaction de méthane.
Face à la tentative d’OPA d’Enel sur Suez-Electrabel il est sans doute raisonnable de constituer un deuxième pôle énergétique français à quatre conditions : que l’Etat conserve dans le nouveau groupe une minorité de blocage, que GDF y conserve son identité et ses personnels leur statut, et qu’enfin une coopération conventionnelle soit maintenue entre GDF et EDF. Les bien-pensants crient au « nationalisme » : il y a quelques hypocrisie à faire comme si la France pouvait s’en remettre aux marchés financiers du soin d’assurer son approvisionnement énergétique à long terme. N’oublions pas la leçon d’Arcelor, un géant soi-disant européen pour lequel la France a abandonné Usinor dans lequel l’Etat avait longtemps conservé une participation. On connaît la suite. La gauche doit assumer l’intérêt national. Pourquoi l’Allemagne pourrait-elle avoir deux grands énergéticiens et pas la France ? Que l’Italie et l’Espagne conservent chacune leur champion national : Enel et Endesa. Cela facilitera la coopération européenne. Il est temps de dire que l’Europe se fera avec les nations et pas sans elles et encore moins contre elles. »