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"Je pense qu'il ne reste plus rien de la démocratie"


Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Culture, lundi 14 septembre 2015. Il répondait aux questions de Guillaume Erner, Brice Couturier et Caroline Fourest.


1ère partie



  • Je n'ai jamais utilisé le terme de souverainisme, bien qu'il soit tout à fait honorable, et notamment par son origine : les québécois n'ont discrédité personne. Mais je me suis toujours gardé de l'utiliser, pour éviter les techniques d'amalgames fréquentes en politique, et je préfère me dire « républicain », c'est à dire partisan de la souveraineté nationale, qui ne fait qu'un avec la démocratie.
  • « Les Républicains », je les appelle les « ex-UMP », parce que ça m'écorche un petit peu la langue de parler de "républicains" à leur égard. Ils sont les héritiers très lointains du général de Gaulle, ils s'en sont beaucoup écartés. Je les appellerai les « républicains petits bras », parce qu'ils sont vraiment très petits bras en tout chose, ils n'ont pas une vision large de ce qu'est la République, c'est à dire la souveraineté du peuple et des valeurs universelles. La République n'est pas seulement corrélée à la nation : c'est une vision mondiale.

  • Moi je suis un homme de gauche, mais le PS, de toute évidence, a tourné le dos à ses engagements initiaux. Au nom de l'Europe, on a choisi le néolibéralisme. Tout cela nous oriente vers une politique franchement réactionnaire.
  • Le clivage droite-gauche a toujours un sens. Il y a une sensibilité, un tempérament, des valeurs, mais il y a surtout un problème, qui est celui du capitalisme financier mondialisé, et c'est à mon avis en fonction de la manière dont on se positionne par rapport à cette immense question qu'on peut encore tracer des lignes qui opposent, à l'échelle mondiale, une droite et une gauche.
  • Le général de Gaulle était à certains égards plus à gauche que ses adversaires qui se disaient de gauche.
  • Je suis plus gaulliste que mitterrandien. Ca a toujours été le cas. En Algérie, j'ai répondu à l'appel du général de Gaulle, contre l'OAS, pour que l'Algérie devienne indépendante avec la France et non pas contre elle.
  • François Mitterrand était parfaitement au courant de mes opinions. J'ai souvent raconté cette anecdote où, me prenant à part, à la veille du congrès du Metz, il me dit : « Jean-Pierre, nous sommes d'accord sur tout, vous et moi, sauf sur un point : malheureusement, je ne crois plus qu'à notre époque, la France ne puisse faire autre chose que passer à travers les gouttes ».
  • Je pense que Mitterrand confond dans cette phrase « le nationalisme c'est la guerre » le nationalisme et la nation. Je pense que le nationalisme peut conduire à la guerre, mais la nation pour moi c'est d'abord le cadre de la démocratie et le lieu de la solidarité, et l'humanité est à la fois une et diverse, et s'organise en peuples, civilisations, cultures, et il faut tenir compte de cette diversité, qui est une richesse, et ne pas faire comme si, pratiquement, nous étions des particules élémentaires toutes semblables les unes aux autres.
  • Je pense que le patriotisme est nécessaire à un pays pour se tenir droit. Il n'y a pas de civisme sans patriotisme. Mais je ne confonds pas le patriotisme avec le nationalisme. Le patriotisme c'est l'amour des siens, le nationalisme c'est la haine des autres. Moi je ne me sens pas du tout nationaliste. Je me sens profondément patriote. Je considère qu'un de mes devoirs est de faire en sorte que ce bateau ne chavire pas complètement et qu'il y ait encore demain une France pour mes enfants et mes petits-enfants.
  • Il faut rappeler que Nicolas Dupont-Aignan est un gaulliste plutôt de gauche, un homme tout à fait estimable. Je pense que le procès qui lui est fait est très injuste. Par exemple certains ont écrit récemment qu'il était pour la remise en cause du droit du sol, c'est totalement faux !
  • Nicolas Dupont-Aignan représente une gêne pour la droite, puisqu'il introduit au sein d'une droite qui a tourné le dos aux valeurs de la nation, du gaullisme, un élément de poil à gratter, voir de culpabilité.
  • Je ne dis pas que Dupont-Aignan est un homme de gauche, il vient de la droite, mais il faut restaurer le débat sur le fond. Dupont-Aignan critique la monnaie unique, est partisan comme moi de la monnaie commune, a sur le plan social une position beaucoup plus ouverte, par exemple sur la politique industrielle les nationalisations, que tous les autres hommes de droite, donc je ne le catalogue pas du tout à la droite de la droite, au contraire il est à la gauche de ce qu'on appelle par habitude la droite.
  • Droite et gauche depuis le traité de Maastricht ont perdu beaucoup de leur signification.

Deuxième partie



  • Je reviens d'Algérie où j'accompagnais le président du Sénat en tant que président de l'association France-Algérie. Nous avons eu des entretiens très intéressants et je pense que l'Algérie joue un rôle très important dans l'Union Africaine, et comme môle de stabilité pour les pays limitrophes.
  • Je ne me réjouis pas du chômage de masse en Europe, ni de l'absence de l'Europe sur les grands dossiers internationaux. C'est la méthode de Monnet et de Delors qui est en faillite : c'est elle que je critique. C'est la méthode des petits pas, des petits faits accomplis, qui rendent ensuite tout retour en arrière impossible.
  • Avec l'euro, on a pensé que le saut fédéral serait inévitable mais c'est impossible parce que, disons les choses clairement, les allemands considèrent qu'en matière de solidarité ils ont fait suffisamment.
  • Je suis pour qu'on transforme la monnaie unique en monnaie commune, position constante que j'ai depuis 1992.
  • La monnaie commune serait une devise dans laquelle s'effectuerait les échanges internationaux, et à l'intérieur de la zone, les différents pays recouvreraient une monnaie nationale, qui permettrait d'ajuster le cours de cette monnaie à l'évolution des compétitivités respectives, et par conséquent les dispenseraient de stratégies de dévaluation interne, c'est à dire d'austérité, qui aboutissent à ce qu'un pays comme l'Espagne ait une production aujourd'hui encore 10% inférieure à celle de 2007, que l'Italie a perdu 9% de son PIB, la Grèce 25%... Une Europe de plus en plus déséquilibrée où les riches s'enrichissent et ou les pauvres s'appauvrissent. Donc je considère que c'était un très mauvais choix et qu'on a jamais tord, quand on se rend compte qu'on a fait une erreur, de rebrousser chemin, de revenir à la bifurcation, de prendre l'autre embranchement.
  • Je pense qu'il faudrait revenir à une conception confédérale de l'Europe, une Europe où chaque nation a une égale dignité, peut dire ce qui lui convient, et où on doit trouver un juste équilibre entre le principe de la responsabilité des Etats, qui va avec la démocratie, et le principe de la solidarité européenne, qui dépend évidemment de l’acquiescement des pays.
  • L'Europe doit être un sujet de débat. Or, rien ne fait plus peur que le mot de Juncker, disant qu'il n'y a pas de démocratie en dehors des traités européens. Parce que je ne sais si vous avez lu les traités européens, sans parler de la jurisprudence : l'espace de la liberté s'est réduit à même pas un filet d'air !
  • L'Allemagne aujourd'hui est en position dominante sur l'ensemble des marchés européens parce qu'elle a bénéficié d'une main d'oeuvre à très bas coût d'Europe centrale et orientale, et si vous voulez comprendre quelque chose à la crise agricole actuelle, vous devez introduire ce facteur.
  • La France a perdu 15 points de compétitivité par rapport à l'Allemagne depuis le début des années 2000. En Allemagne les syndicats ont accepté une rigueur salariale pendant une dizaine d'années, en France ce n'est pas possible. Cela montre bien que le choix de la monnaie unique n'était pas heureux puisque nos modèles sont différents.
  • Le traité budgétaire européen (TSCG) nous oblige maintenant à réduire nos déficits jusqu'au moment où il n'y aura plus de déficit et à continuer l'effort budgétaire encore ensuite descendre le stock de dette à 60% du PIB. C'est absurde. Ce traité est ridicule. Le Japon est à 200% du PIB, les Etats-Unis à plus de 100%... Faire de la dette le seul critère de la gestion des économies est une aberration.
  • Je suis tout à fait contre ces systèmes contraignants, où nous devons rendre compte à la Commission, s'engager sur trois ans par des lois de programmation triennale, avec la constitution d'un organisme, le Haut Conseil des finances publiques, pour donner des leçons avant que ce ne soit la Commission qui s'en charge ! Je pense qu'il ne reste plus rien de la démocratie, les citoyens n'en sont pas conscients, les hommes politiques n'ont plus d'ailleurs. Ils ne connaissent pas les textes européens ni la jurisprudence.
  • Il y a un gouffre qui se crée entre ce qui se passe réellement et le vécu des citoyens, et c'est très grave ! Et moi je sonne l'alerte depuis plus de vingt ans, en vain, et tous ces gens-là, par leur politique aveugle, auront fait le lit du FN.
  • Hiérarchisons les dangers et les priorités : le danger principal c'est Daesh. Avant d'envoyer les troupes au sol, il faut se poser la question de savoir si une unité peut-être réalisé entre les Etats-Unis, la Russie, l'Iran, l'Arabie Saoudite, la Turquie... selon un plan politique clair ! Tant que tout le monde veut le contraire de tout le monde, il ne faut surtout pas intervenir au sol !
  • Les réfugiés viennent pratiquement tous de pays qui ont été destabilisés par des interventions occidentales : l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, même le Kosovo, et la Syrie où on a financé et armé des groupes rebelles qui ont fait la preuve de leur incapacité.
  • Je n'ai pas dit que toutes les propositions qui étaient formulées par Dupont-Aignan, je les reprenais à mon compte. Je suis toujours un partisan résolu du droit d'asile, qui est réservé aux combattants de la liberté. Je suis partisan de l'accueil des réfugiés syriens et irakiens dans des conditions soutenables, car la politique d'accueil doit être proportionnée à notre capacité d'intégration.
  • Mme Merkel change d'avis comme de chemise ! Elle entraîne toute l'Europe dans des politiques absolument incohérente.
  • S'agissant de Bachar el Assad, je crois qu'on a beaucoup sous-estimé les appuis dont il disposait encore dans la société syrienne. Mais si l'on veut voir Daesh s'installer à Damas, il faut le dire !
  • Il faudra refaire un Irak réellement fédéral, donner aux sunnites une autonomie réelle, faire un accord politique en Syrie si cela est possible, mais cela suppose que les membres du Conseil de Sécurité, et au premier chef les Etats-Unis et la Russie, s'entendent. Ils l'ont fait pour le désarmement chimique de la Syrie et ils ont bien fait. Et je ne suis pas de ceux qui se seraient réjouis du fait qu'il y aurait pu avoir des frappes franco-américaines contre le régime Assad. Là encore c'était une intervention mal pensée, on voit où cela nous a conduit. En Irak, j'avais pris position à l'époque contre la guerre du Golfe, puisque j'ai démissionné de mon poste !
  • L'Ukraine est un pays composite, à l'ouest des catholiques uniates qui vivaient en Autriche-Hongrie ou en Pologne, à l'est des russes et russophones orthodoxes qui appartiennent au patriarcat de Moscou ou de Kiev. Vous avez donc un pays qui est récent, qui n'existe que depuis l'implosion de l'URSS, qui a été le fait de la Russie elle-même, et naturellement, un pays fragile, en proie à ses oligarques, où il n'y a pas de tradition d’État.
  • Les Européens ont placé l'Ukraine, à travers le partenariat oriental, devant un dilemme impossible : soit vous devez être avec l'Europe, soit vous devez être avec la Russie. Ca c'était une erreur capitale imputable aux institutions européennes.
  • A partir de là, Maiden peut être vu soit comme une révolution, soit comme un coup d’État, et par conséquent la Russie a estimé que ses intérêts de sécurité étaient en cause. Avec la fin de l'URSS il y a 25 millions de russes en dehors des frontières de la Russie, frontières dessinées de manière très capricieuse par Staline ou par Kkhrouchtchev.
  • Il faudrait aborder ce problème de manière à pouvoir le résoudre : faire de l'Ukraine un pays-pont entre l'Europe et la Russie, et non pas un brandon de discorde, comme le souhaite les américains, pour resserrer leur contrôle à la fois sur l'Europe et sur la Russie.
  • Je pense qu'il faut maintenir un cordon sanitaire avec le FN. Le génome du Front National, c'est l'extrême-droite. Ce génome est toujours là. Cela justifie tout à fait le maintien d'un sas de décontamination d'une certaine période.


le Lundi 14 Septembre 2015 à 16:51 | Lu 14020 fois



1.Posté par Andre Joud le 14/09/2015 17:34

2.Posté par Romain NOUAR le 14/09/2015 17:55
Chacune des interventions de Jean-Pierre Chevènement est une occasion de se ressourcer et d'espérer que la France peut avoir une grande politique.
C'est un contraste saisissant avec tous les "bricolos" qui ont pour horizon le vide intellectuel qui conduit à l'abandon du peuple et de la république.
Mais que faire pour rendre plus audible dans le pays Jean-Pierre Chevènement?

3.Posté par Olivier ROSSI le 14/09/2015 21:59
"Il y a un gouffre qui se crée entre ce qui se passe réellement et le vécu des citoyens,..."

Quand on liste toutes les promesses électorales non tenues (il y a plein de sites web qui le font), on voit bien d'où vient le gouffre : L'impunité des élus. On les missionne pour un mandat qu'il n'honorent pas, on les paye pour ça, et ils ne respectent pas leurs engagements (les plus importants) sans qu'aucune sanction ne soit appliquée.

Pas de démocratie sans confiance entre électeur et élus. C'est bien la situation : il n'y a qu'à voir le taux d'abstentionnisme : beaucoup de français ne pensent pas que voter puisse changer quoi que ce soit, et bien évidemment, vu l'exemple qu'ont donné les derniers mandats présidentiels, on peut leur donner raison.

Il faut changer la constitution pour rendre le programme électoral contractuel. Finis la démagogie et les mensonges. Terminée l'hypocrisie. Dehors les menteurs.

J'ai lancé une pétition ici

Pour ceux qui croient qu'on pourra faire mieux que de "se faire avoir" à chaque élection...

4.Posté par FREDERIC STRAUSS le 14/09/2015 22:26
C'était un plaisir de vous écouter, j'apprécie votre liberté de pensée et vos arguments, même sur France Culture, où l'on entend des choses plus intéressantes qu'ailleurs, vous avez fait la différence et montré un point de vue indépendant, à la fois analytique et concret. Merci.

5.Posté par Jules DUNORD le 14/09/2015 23:26
Comme d’habitude une très grande intervention de JP Chevènement à laquelle je souscris amplement.

@ Romain NOUAR
« Mais que faire pour rendre plus audible dans le pays Jean-Pierre Chevènement? »

Beaucoup est à faire mais la première des choses est à votre portée, si vous êtes la personne que l’ami Google indique comme étant ancien fédéral PS, arrivé en juin de cette année 3ème à l’élection du responsable PS des Ardennes, c’est de quitter le PS avec pertes et fracas et de rejoindre JP Chevènement.
Tant que les frondeurs, B. Hamon, A. Montebourg, G. Filoche et tant d’autres continueront à se plaindre mais à rester bien au chaud à l’intérieur du PS, rien ne bougera et tout s’empirera. Vous ne changerez rien de l’intérieur. Le peuple n’a plus confiance. Les libéraux ont gangréné le PS, il n’y a pas une journée où l’on ne s’en aperçoit (dernier en date la pub uniquement sur les chaines privées et forcément une augmentation programmée de la redevance).

Avec une même situation en son temps, Jaurès aurait déjà quitté le PS pour créer son propre mouvement. JP Chevènement l’a aussi fait. Malheureusement tout le monde ne s’appelle pas Jaurès ou Chevènement.

Sinon il serait bien que ‘République moderne’ se dote d’une communication digne de ce nom. Il n’y a nulle part, ne serait-ce une adresse courriel pour vous contacter. Elle devrait être en grand punaisée sur le blog.

6.Posté par Jp JP le 15/09/2015 05:45
JP Chevènement voit clair, trés clair. Rien ne bouge ? NOUS AURIONS TORT D’OUBLIER…LE MOTEUR !
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.
2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l`intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
3 Par la grâce qui m`a été donnée, je dis à chacun de vous de n`avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.
4 Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n`ont pas la même fonction,
5 ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.
6 Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l`exerce selon l`analogie de la foi;
7 que celui qui est appelé au ministère s`attache à son ministère; que celui qui enseigne s`attache à son enseignement,
8 et celui qui exhorte à l`exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.
9 Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien.
10 Par amour fraternel, soyez pleins d`affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques.
11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d`esprit. Servez le Seigneur.
12 Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l`affliction. Persévérez dans la prière.
13 Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l`hospitalité.
14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.
15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent.
16 Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N`aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.
17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.
18 S`il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
19 Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.
20 Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s`il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. "

Précision : JPJP n'est pas un Curé (ni de près ni de loin) c'est un simple habitant, petit pêcheur.... comme tout le monde !

7.Posté par Chantal MIDENET le 15/09/2015 14:03
@ Olivier ROSSI :

Nos élus, ils nous volent tout simplement. Heureusement quelques médias ont eu le courage de rapporter les dérives des députés :
http://rue89.nouvelobs.com/2015/09/10/rapport-devoile-les-juteuses-combines-immobilieres-deputes-261112
http://www.marianne.net/les-derives-indemnites-parlementaires-nouveau-epinglees-100236711.html

Ils s'appliquent la devise "on n'est jamais mieux servi que par soi-même !"
AUCUNE REACTION de François Hollande sur ce sujet, c'est déplorable, chaque jour un peu plus.

8.Posté par Jocelyne GALY le 15/09/2015 21:14
... et maintenant France Culture!!! TU QUOQUE...?

Compte tenu de l'absence, dans le verbatim express fait par France Culture - Interview sur France Culture 14/9/2015- de parties parfois TRES importantes de l'interview de Mr Chevènement , j'ai retranscrit en rouge ci dessous ces parties délaissées , et rectifié certaines retranscriptions trop hâtives ou incomplètes...

A toutes fins utiles voici la mouture d'origine de l'article de France Culture 2 bandes audio avec le petit verbatim "express" - que JP Chevènement a reprise - sur son blog. "Je pense qu'il ne reste plus rien de la démocratie" : http://www.chevenement.fr/Je-pense-qu-il-ne-reste-plus-rien-de-la-democratie_a1753.html
NB : je n'arrive plus à retrouver cet article sur le site de France Culture... si ce n'est pas un dysfonctionnement de mon ordinateur il aura peut-être été supprimé: si cela était le cas, c'est tant mieux, car il n'était pas tout à fait révélateur du contenu de l'entretien et des positions de JPierre Chevènement, et de plus comportait quelques contresens.
Quel dommage toutefois, pour l'information des citoyens qui n'ont pas le temps d'écouter l'entretien dans sa totalité, et bien sûr, d'y trouver des repères quant aux positions et aux explications historiques ou politiques de Jean Pierre Chevènement... qui reste, parmi nos personnages politiques actuels, l'un des rares personnages politiques dont l'action, la cohérence , la pertinence, et le patriotisme ne peuvent être contestés.


C'est là: http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/09/14/32631225.html

9.Posté par Jocelyne GALY le 15/09/2015 21:51
... il semble que le lien http://blogdejocelyne.canalblog. soit inopérant (peut-être le . à la fin de la formule . Essayer avec : http://blogdejocelyne.canalblog.com/ avec une barre oblique finale )

... Sinon, mieux encore copier-coller dans la barre d'adresse le lien http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/09/14/32631225.html

10.Posté par Charles GINVERT le 15/09/2015 22:34
Pour restaurer la démocratie: abolir l'euro.
Vaste programme...

(Ce qu'il y a d'embêtant avec les amis, c'est que l'on fini par aimer leurs défauts.)

Il s'ouvrirait à gauche un débat sur les moyens d'y parvenir, ce serait le début d'un embryon de quelque chose. On voit que ce débat avorte, devient querelle stérile de gauchistes et malgré les personnalités qui s'y impliquent, il devient sinistre.

On peut toujours rêver qu'à droite des personnalités comme Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou François Fillon réveillent la fibre séguiniste, fassent face au gaullisme. La question aurait un axe.

Il est évident que l'on ne rétablira pas la démocratie sans un rassemblement des républicains des deux rives. Mais cette formulation tourne la question en ridicule parce que des deux côtés de la rive les gens se regardent et sont dans un jeu de postures: drapés dans du Mélenchon, dans du Dupont-Aignan qui de sa posture de droite supporte tout mais pas la posture de gauchiste.

Jean-Pierre Chevènement a dressé un petit théâtre pour rire. J'observe que nous sommes peu à le suivre (je soumets le 9° commentaire). Il a en ce moment un succès d'estime parce qu'il s'est peu trompé. Il reste un personnage politique dont le plus grand nombre se moque (le ressuscité, l'homme qui a fait tomber Jospin, le Pasqua de gauche...), que l'on tient enfermé dans des clichés. On rigole de lui à gauche et à droite. On rigole de Jean-Pierre Chevènement qui a tout compris et qui se plante.

Je trouve admirable que sur ce blog les 6° et 7° commentaires soient laissés dans l'oubli.

Je félicite Jean-Pierre Chevènement pour l'agressivité et la tonicité dont il a fait preuve lors de cet entretien.

Je pense qu'il faut trouver les mots durs et justes à l'égard de Dupont-Aignan. C'est un allié de circonstance mais c'est un ennemi de classe. Il ne faut pas s'y tromper. On n'accepte pas les appréciations pifométriques sur le nombre de réfugiés politiques par rapport aux migrants économiques, de mentionner Marine Le Pen comme possible premier ministre...
Il est désastreux d'avoir à justifier ses propos. Il faut abattre l'euro, après il faudra faire quelque chose et après il faudra abattre beaucoup de Dupont-Aignan...

11.Posté par Patrick LENORMAND le 19/09/2015 00:41
Marine Le Pen comme possible premier ministre.... Vous reprenez le langage du 'système' !
Evidemment c'était une boutade.. Il a nommé MLP mais aussi Mélenchon , Montebourg etc...NDA s'adressait alors aux électeurs et prônait le rassemblement des patriotes.
NDA vient de l'UMP mais depuis son départ il a combattu les privatisations de la poste, des autoroutes, d'EDF-GDF ...Il réclame la création d'une banque publique,.. Il est en accord avec JPC sur l'euro, la politique internationale (Russie...) et sur bien d'autres choses..
Il faut un nouveau CNR (républicains des 2 rives) heureusement JPC l'a bien compris.
Quand à Mélenchon.. il rame.. Un jour il n'a pas de mots assez dur sur l'€ et sur l'U.E., le lendemain il parle d'accords avec Génération-écologie...Que croire ?

12.Posté par Michel Frontère le 19/09/2015 11:43
Remarquable intervention de Jean-Pierre Chevènement dans laquelle je retrouve amplement, mais amplifiée, ma propre réflexion, que ce soit sur l'Europe qui nous a tant déçus, sur le P.S., où ne restent plus que des carriéristes (même quand ils se présentent sous le vocable usurpé de "frondeurs"), sur l'Ukraine qui, effectivement, ne peut pas être entièrement intégrée à l'Union européenne ni à la Russie, l'idée de "pont" me paraissant des plus pertinentes.

Oui, comment aider Jean-Pierre Chevènement aujourd'hui quand on a été, comme moi, militant du C.E.R.E.S. entre 1973 et 1981?

13.Posté par Jocelyne GALY le 19/09/2015 13:43
http://https://www.facebook.com/app_scoped_user_id/10207385952996282/
Site "introuvable" Michel Frontère erreur 404

14.Posté par Jp JP le 22/09/2015 06:25
OUI, LA DEMOCRATIE EST UN PEU MALADE..…
« Puisque la FRANCE, prend toujours l'Allemagne en exemple et que nos hommes politiques nous parlent sans cesse du modèle allemand, QUELQUES PRECISIONS » :

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-claude-malroux/271012/le-modele-allemand

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