Verbatim express :
- Si j'avais dû démissionner à chaque fois que j'étais en désaccord, j'aurais démissionné souvent !
- La guerre de 1914 était en fait une guerre de trente ans, parce que les élites allemandes étaient les mêmes depuis le début du 2nd Reich, depuis Bismarck. L'alliance de l'aristocratie militaire et des propriétaires terriens de l'est, avec les industriels bourgeois de l'ouest, notamment de la Ruhr, a duré très longtemps.
- Les responsables allemands n'ont pas accepté la défaite de 1918, ils considéraient qu'ils n'avaient pas été vaincus, en tout cas pas sur leur sol, et que l'armistice était le résultat d'un coup de poignard dans le dos. Tout ceci n'était pas exact d'ailleurs...
- Nous devons la paix après 1945 à la bombe H. L'Europe est détruite, il y a deux superpuissances qui peuvent s'anéantir mutuellement, donc c'est la paix. On a donné à l'Europe des prestiges qu'au fond elle n'a pas vraiment.
- Je ne suis pas contre l'Europe, c'est une bonne idée. Je suis contre la manière de la faire.
- La transformation de l'euro monnaie unique en monnaie commune permettrait des ajustements monétaires, qui seraient infiniment moins douloureux que les déflations internes que l'on voit opérer en Grèce, en Espagne, et aussi, il faut le dire, en France, où nous avons comme perspective une stagnation économique à perte de vue.
- François Hollande sait où il va, mais ne veut pas le dire. Il a quelques circonstances atténuantes qu'il faudrait lui donner. Le Hollande bashing, comme me le disait l'autre jour un chef d'entreprise, ça va finir par devenir ennuyeux, car cela nous décrédibilise complètement, nous la France, nous les entreprises françaises aussi.
- Je ne pense pas que cela soit encore venu à l'esprit de Hollande de me nommer Premier ministre !
Verbatim express :
Débat : « François Hollande peut-il connaître le destin des Bleus ? »
Débat : « François Hollande peut-il connaître le destin des Bleus ? »
- Je ne partage pas ce pessimisme à perte de vue. Je pense que la France est un pays qui, comme de Gaulle disait, va de déclins en renouveaux. La France a par ailleurs de nombreux atouts.
- Il y a de très bons ministres dont on ne parle pas du tout. Je vais prendre l'exemple de Le Drian, le ministre de la Défense. C'est un très bon ministre.
- Dans l'état actuel médiatique, un ministre qui ne fait pas parler de lui, est un bon ministre.
- Pourquoi parler tant de Hollande aujourd'hui, comme de Sarkozy hier... Leurs caractéristiques personnelles, finalement, on s'en fiche. Ce qui compte, c'est le choix politique. C'est la vision. Or, sur ce plateau on parle d'essayer de réduire les déficits, mais je n'entends rien de très original par rapport à ce que disent les hommes politiques !
- Moi je veux dire une chose : la monnaie ! La monnaie vous dis-je !
- Le peuple français est un bon peuple. On peut en tirer beaucoup de choses. Mais ce qu'il faut, c'est la vista.
- Après tout, Louis XI n'était certainement pas plus charismatique que François Hollande !
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