Qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer à nouveau dans la bataille présidentielle ?
Jean-Pierre Chevènement: Je l'ai fait car j'ai le sentiment d'une crise gravissime. Peut-on faire confiance à ceux qui nous ont fourvoyés pour nous sortir de l'ornière ? Ils ne parlent que d'abandon de notre souveraineté budgétaire et fiscale, de plans de rigueur. Le triple A de Nicolas Sarkozy, c'est le triple zéro. François Hollande doit sortir de cette logique budgétaire.
En 2002, vous vouliez « faire turbuler le système ». Quel est votre credo pour 2012 ?
Faire bouger les lignes. Je ne suis pas un démagogue, je ne suis pas Marine Le Pen. J'essaie d'expliquer comment le pays peut s'en sortir à moindre frais : soit en mettant un moteur dans la zone euro, en renforçant les pouvoirs de la Banque centrale, soit en transformant l'euro de monnaie unique en monnaie commune.
Pourquoi axez-vous votre campagne sur les visites d'usines ?
Les socialistes ont tourné le dos depuis trop longtemps à l'électorat populaire.
Jean-Pierre Chevènement: Je l'ai fait car j'ai le sentiment d'une crise gravissime. Peut-on faire confiance à ceux qui nous ont fourvoyés pour nous sortir de l'ornière ? Ils ne parlent que d'abandon de notre souveraineté budgétaire et fiscale, de plans de rigueur. Le triple A de Nicolas Sarkozy, c'est le triple zéro. François Hollande doit sortir de cette logique budgétaire.
En 2002, vous vouliez « faire turbuler le système ». Quel est votre credo pour 2012 ?
Faire bouger les lignes. Je ne suis pas un démagogue, je ne suis pas Marine Le Pen. J'essaie d'expliquer comment le pays peut s'en sortir à moindre frais : soit en mettant un moteur dans la zone euro, en renforçant les pouvoirs de la Banque centrale, soit en transformant l'euro de monnaie unique en monnaie commune.
Pourquoi axez-vous votre campagne sur les visites d'usines ?
Les socialistes ont tourné le dos depuis trop longtemps à l'électorat populaire.
Irez-vous jusqu'au bout de votre candidature, contrairement à 2007 ?
Si je fais bouger François Hollande, je peux modifier mon point de vue. Mais c'est mal parti. L'accord PS-Verts est totalement inopportun. Il fallait que François Hollande acquiert, en résistant aux écologistes, cette stature que la droite lui conteste. En faisant d'eux les arbitres d'une éventuelle majorité de gauche, il se met à la merci d'une secte fanatique : c'est un mouvement anti-science, obscurantiste, régressif.
Vous pensez pouvoir créer la surprise dans cette campagne ?
Je fais déjà frémir les sondages. La dernière enquête BVA me donne 3 points. Eva Joly est à 4, Jean-Luc Mélenchon à 5. Mais ils sont en campagne depuis très longtemps. Donc je ne m'interdis aucun optimisme.
Comprenez-vous que la polémique sur votre appartement parisien de 120 m2, loué 1519 euros par mois, ait choqué ?
Il ne s'agit pas d'un HLM mais d'un logement du secteur libre. En 2009, j'ai accepté de payer un loyer supérieur de 48% après une première polémique, déjà orchestrée par mon bailleur, la Régie immobilière de la ville de Paris. On reprend la distillation de ces ragots malveillants quatre jours après ma déclaration de candidature. Mais les Français connaissent mon intégrité. J'ai démissionné trois fois du gouvernement, réduisant à chaque fois ma rémunération de moitié. Je n'ai jamais reçu de rémunération privée. Tout cela est fait pour m'empêcher de parler.
Propos recueillis par Gilles Daniel
Si je fais bouger François Hollande, je peux modifier mon point de vue. Mais c'est mal parti. L'accord PS-Verts est totalement inopportun. Il fallait que François Hollande acquiert, en résistant aux écologistes, cette stature que la droite lui conteste. En faisant d'eux les arbitres d'une éventuelle majorité de gauche, il se met à la merci d'une secte fanatique : c'est un mouvement anti-science, obscurantiste, régressif.
Vous pensez pouvoir créer la surprise dans cette campagne ?
Je fais déjà frémir les sondages. La dernière enquête BVA me donne 3 points. Eva Joly est à 4, Jean-Luc Mélenchon à 5. Mais ils sont en campagne depuis très longtemps. Donc je ne m'interdis aucun optimisme.
Comprenez-vous que la polémique sur votre appartement parisien de 120 m2, loué 1519 euros par mois, ait choqué ?
Il ne s'agit pas d'un HLM mais d'un logement du secteur libre. En 2009, j'ai accepté de payer un loyer supérieur de 48% après une première polémique, déjà orchestrée par mon bailleur, la Régie immobilière de la ville de Paris. On reprend la distillation de ces ragots malveillants quatre jours après ma déclaration de candidature. Mais les Français connaissent mon intégrité. J'ai démissionné trois fois du gouvernement, réduisant à chaque fois ma rémunération de moitié. Je n'ai jamais reçu de rémunération privée. Tout cela est fait pour m'empêcher de parler.
Propos recueillis par Gilles Daniel