Carnet de Jean-Pierre Chevènement

J'entends préserver et développer l'influence intellectuelle du courant républicain civique dont la France a besoin


Eléments du point de presse de Jean-Pierre Chevènement suite à sa démission du mandat de maire de Belfort du 21 juin 2007 (seul le prononcé fait foi)


Merci d’être venus nombreux à ce point de presse.

Ce n’est pas de gaieté de cœur, vous l’imaginez bien, que j’ai mis un terme au mandat de maire de Belfort que j’exerce depuis 1983. Mon cœur est ici et j’aurai beaucoup de peine à ne plus considérer mon bureau de maire comme mon vrai domicile, celui où s’accumulent les dossiers et où j’ai passé le plus clair de mon temps à Belfort.

Je veux remercier encore les Belfortaines et les Belfortains de la confiance qu’ils m’ont accordée depuis 1973. Ensemble nous avons fait du bon travail pour Belfort et pour le Territoire de Belfort.

Je ne regrette pas de m’être porté candidat une dernière fois dans une élection à Belfort. Si la circonscription avait été perdue par d’autres que par moi-même j’aurais regretté de ne pas m’être engagé dans cette ultime bataille. J’en tire les conclusions.

Un homme politique, je l’ai répété souvent, n’a pas d’autre carburant que la confiance de ses électeurs. Le suffrage universel a parlé et je m’incline devant son verdict, même si je sais très bien ce qu’il recouvre :

Depuis des années, un travail de sape a été mené contre moi, enraciné dans les ambitions dérisoires et les rancoeurs injustifiées, et nourri d’insinuations, de calomnies, voire d’injures, auxquelles j’ai toujours dédaigné de répondre. Je n’ai pas été battu mais abattu.

Je remercie les 13 119 électrices et électeurs qui m’ont témoigné leur confiance le 17 juin dernier. Je constate cependant que le taux d’abstention est resté élevé (36,03 % sur la 2ème circonscription et 40,63 % sur les trois cantons de Belfort où j’étais candidat, le solde en ma faveur – 343 voix – n’équilibrant ni les suffrages obtenus par M. Zumkeller dans la 2ème circonscription – 15 701 voix, soit 2 582 voix de plus que moi, – ni le score global obtenu par la droite sur Belfort (8 103 voix à la droite contre 7 329 à la gauche, avec un taux d’abstention légèrement inférieur (39,78 %) sur les cantons Est et Centre. Comme en 2002, j’ai été abattu par la conjonction de la droite et d’une fraction de l’électorat socialiste, malgré le soutien clair et net que m’a apporté à deux reprises Ségolène Royal.

Ma vie politique est droite. J’assume tous mes choix, au service de la République comme de Belfort et du Territoire de Belfort. Plusieurs de ces choix m’ont certes mis, à certains moments, en opposition avec la majorité du parti socialiste, sur la politique économique (1983), l’Europe, l’Irak (1991-92). L’Histoire pour l’essentiel a tranché. J’ai toujours fait passer mes convictions, quand elles touchent à l’essentiel, avant le conformisme de parti. Et en 1993, après la guerre du Golfe et le traité de Maastricht, j’ai choisi, avec d’autres, de créer le Mouvement des Citoyens pour expliquer devant le peuple les options que je crois justes.

Les orientations que j’ai défendues en 2002 auraient permis à la gauche plurielle de se redresser si elle avait su, à temps, les prendre en compte. Ségolène Royal en a repris une bonne partie dans son pacte présidentiel de 2007 : redressement monétaire, économique et social de la construction européenne, prise en charge de la nation républicaine, rejet des communautarismes, politique de sécurité articulant prévention et répression, défense indépendante de la France, etc. J’observe que la campagne présidentielle dans le Territoire de Belfort a été délibérément freinée par ceux qui privilégiaient des objectifs locaux dérisoires - c'est-à-dire mon échec – à la victoire de notre candidate. Ce sabotage n’a d’ailleurs pas été propre à notre département.

Je ne renie donc rien des idées que j’ai défendues. Seuls ceux qui, à l’abri d’un conformisme douillet, n’ont jamais servi que leur ambition personnelle, peuvent faire litière du débat d’idées qui est le ressort de la démocratie dans la République, comme il devrait l’être, d’ailleurs, au sein du parti socialiste. Les campagnes d’injures sont évidemment pour ceux-là plus commodes.

D’ici peu, je serai libéré de la réserve que je me suis imposée comme maire de Belfort. Je dirai, s’il le faut, quelques vérités qu’on cache comme des secrets de famille.

Plutôt que de m’exposer et d’exposer la gauche belfortaine à un nouveau déchaînement de sectarisme, j’ai préféré renoncer à briguer un nouveau mandat de maire de Belfort. Car les mêmes causes produiraient les mêmes effets. Mais je n’ai nullement l’intention d’abandonner le combat politique. J’entends contribuer, avec le MRC, à la refondation de la gauche sur des bases républicaines, au plan national comme au plan départemental. Rien ne se fera qu’à partir d’un débat d’idées et j’entends préserver et développer l’influence intellectuelle du courant républicain civique dont la France a besoin.

Au plan local, j’espère que mon retrait du poste de maire de Belfort constituera pour la gauche belfortaine tout entière un choc psychologique salutaire et l’occasion d’une prise de conscience collective. J’appelle les femmes et hommes de gauche et de progrès à dépasser les comportements sectaires, à refuser les règlements de compte suicidaires. Il est nécessaire d’entamer un large renouvellement de toute la gauche d’ici mars 2008. C’est à cela qu’il faut utiliser la fin de l’année 2007. J’ai proposé à Yves Ackermann que nous prenions ensemble l’initiative de réunir un groupe de travail rassemblant le MRC, le PS, le PCF et d’autres composantes de progrès venant notamment de la société civile, en vue de préparer les prochaines échéances de mars 2008 et notamment, en liaison avec le futur maire, l’échéance municipale à Belfort. L’histoire nous rappelle que le sort de Belfort commande les équilibres politiques de notre département dans son ensemble.

Dans l’immédiat il faut assurer une transition aussi harmonieuse que possible, dans l’intérêt des Belfortains. Je proposerai, au nom des élus MRC, au groupe Belfort-Démocratie qu’Etienne Butzbach assure les fonctions de maire de Belfort. Un Conseil municipal prévu le 29 juin en décidera. Etienne a l’expérience de vingt-trois ans de municipalité. Il connaît les dossiers. Sa générosité, son ouverture d’esprit sont appréciées. Il saura maintenir l’esprit d’équipe dans la municipalité.

Le programme municipal sur lequel nous nous étions engagés en mars 2001 sera réalisé pour l’essentiel dans huit mois. Je souhaite que les adjoints qui reconnaîtront l’autorité du nouveau maire soient maintenus par le Conseil Municipal dans leurs fonctions et leurs attributions. A huit mois de l’échéance électorale, il n’y a pas lieu, à mon sens, de modifier les équilibres internes résultant des élections de mars 2001. Je compte sur la sagesse des conseillers municipaux du groupe Belfort-Démocratie pour le comprendre. Il y a un temps pour tout : ma succession à la mairie avant les vacances et la recomposition de la gauche belfortaine d’ici la fin de l’année.

Une nouvelle liste de Belfort Démocratie – je l’espère – sera en mesure de se présenter au suffrage des électeurs en mars 2008. C’est le suffrage universel qui, en tout état de cause, fixera les nouveaux équilibres au sein du Conseil Municipal.

Je veux remercier les Conseillers municipaux de Belfort-Démocratie pour le travail effectué depuis 2001. Je suis sûr qu’ils auront à cœur de présenter aux électeurs le bilan de notre action et un programme ouvrant à notre ville de nouvelles perspectives de progrès.


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Jeudi 21 Juin 2007 à 19:27 | Lu 6959 fois



1.Posté par FRANCOIS jean M.R.C. 62 le 21/06/2007 23:04
merci pour cette belle leçon d'humilité,
il n'y a rien à ajouter,
rendez-vous dimanche pour jeter les bases de la refondation

2.Posté par Richard Patrosso le 21/06/2007 23:08
Le Général de Gaulle perdit le référendum sur la régionalisation et démissionna de ses fonctions de Président. Jean-Pierre Chevènement perdit sa circonscription et démissionna de la Mairie. Les grands hommes ont des destins communs.

Maintenant libre, le Che pourra être le penseur de la Gauche. Il est bon d’avoir un sage dans son camps. Encore faut-il l’accepter! Socrate en mourut. Mais Jean-Pierre, même mort, il reviendra inspirer cette jeunesse qui le hait tant, étouffée par le voile Jospin qui ne pensait qu’à lui-même et ignorait l’Histoire républicaine, émouvant la foule qui ne savait pas la chance qu’elle avait que les autres l’ait éliminé!

3.Posté par David du 90 le 22/06/2007 02:34
Etienne Butzbach mérite.
Pour ma part, je lui fais confiance à 100% car c'est un Homme passioné par ce qu'il fait, et qui n'hésite pas à "mouiller la chemise".
Quant à l'idée de faire appel à des personnalités de la vie civile, c'est ce qu'il faut à Belfort et à la Gauche : des gens en prise directe avec le terrain.
Encore une fois, je regrette le départ de Jean Pierre Chevènement, mais il faut se faire une raison!
Et puis il ne sera pas si loin!
Bonne Chance Etienne!

4.Posté par F.GEORGES le 22/06/2007 09:30
Je ne suis pas belfortain, mais j'apprécie cette ville: le "lion de Belfort" a néanmoins perdu un de ses meilleurs représentants.

J'ajouterai MENDES FRANCE, dans les années 70 à la liste de ceux qui démissionnèrent avec dignité sans y être obligé, et à qui Jean-Pierre CHEVENEMENT me fait souvent penser, même si certain ne le reconnaitront pas.Lui aussi fit toujours passer ses convictions avant son confort politique, et lui aussi, sauf les sourires de façade, fut un objet d'acharnement pour certains de ses "amis" qui n'appréciaient sans doute pas son image d'intégrité morale.

Sur le plan moral et politique, l'attitude de Jean-Pierre CHEVENEMENT lors de l'élection présidentielle a été d'une incontestable loyauté.

Je ne connais pas les causes locales de sa défaite aux législatives, mais j'avoue que - compte tenu d'observations faites dans d'autres circonscriptions - je m'y attendais. On investit d'abord un candidat non socialiste, puis par derrière on organise une primaire avec un socialiste, puis si ce dernier est battu, la division entretenue par des desseins carriéristes est fatale au candidat de la gauche non socialiste.

A mon sens, seule l'introduction d'une dose de proportionnelle pour l'élection des députés serait de nature à éviter cet écueil. En effet, les partis de gauche non socialiste auraient alors des représentants, et les comportements déloyaux seraient susceptible d'être sanctionnés ensuite par le groupe de leur députés élus à la proportionnelle. J'ajoute que le mode de scrutin majoritaire justifie des coopérations ou accords tacites très ambigus entre les deux gros partis pour se débarrasser des importuns. Ces pratiques sont indignes de la République.

Mon avis du reste est queb[ le pouvoir actuel a commis volontairement l'erreur stratégique de la TVA sociale ]bpour éviter que la coloration trop bleue de l'Assemblée Nationale ne la contraigne à légiférer sur le mode de scrutin.

Sur le plan personnel, je dois à Jean-Pierre CHEVENEMENT de m'être intéressé pour la première fois à la politique lorsqu'il a créé le Mouvement des Citoyens, et je l'en remercie.

Je me permettrais une critique. J'adhère incontestablement à la ligne volontariste de sa vision de la politique économique, et pourtant je n'ai jamais compris pourquoi, il n'en tirait pas la conclusion qui s'impose en matière de travail. J'ai essayé - il y a près d'un an - de le rencontrer pour en discuter, mais sans succès.

J'ai abandonné cette idée, mais ceci fait que je ressents sa défaite comme un rappel de la mienne

Salutations républicaines


5.Posté par Frédérick Ansart le 22/06/2007 10:25
M Chevènement doit rester dans le paysage politique français. C'est une figure de la gauche républicaine. Pour le groupe de travail réunissant la gauche du 90, n'oubliez pas une autre composante, différente, du paysage républicain de gauche: Le Parti radical de Gauche.

L'union fait la force.
Comme le disait le radical Camille Pelletan au début du siècle dernier: "A gauche, je n'ai pas d'ennemis".

Frédérick Ansart
Militant radical de gauche du Haut-Rhin

6.Posté par MERCIER Jean-louis le 22/06/2007 17:36
Très Cher Ami...
ma peine a été très grande. Oui, bien entendu vous avez protégé merveilleuseent les intérêts de Belfort... mais, aussi, vous avez tellement bien servi la France qui est dans le fond ce qu'elle est grâce à des valeurs comme la vôtre...
Merci pour des milliers de fois ou nous avons eu l'occasion de vous admirer et d'être fiers d'être vos compatriotes.
Nous aurons encore bien besoin de vous.
Croyez en notre affection, s'il vous plait...

JL Mercier, ses amis et quelques de sa famille.

7.Posté par jpd le 23/06/2007 17:45
Monsieur Chevènement,
Vous m'avez fait re-croire à l'action politique entre 1995 et 2002.
Si je ne suis plus au mrc, ce n'est pas vous qui m'en avez un peu éloigné.
Je voulais vous dire, à ce tournant fort de votre action, mon estime et mon amitié.
Merci d'avoir soutenue au PS la seule candidate qui avait une petite chance.
Elle est accusée aujourd'hui, comme vous, d'avoir fait perdre la gauche !
Continuez à la conseiller, elle risque avoir besoin de votre soutien.
Portez vous bien.
jp dubreuil

8.Posté par Lionel le 24/06/2007 11:15
Monsieur Chevènement,
j'espère que vous allez continuer à essayer d'imposer une vision laïque de la République Française. Il commence à avoir le feu au lac quand on connait la délibération de la HALDE sur l'accompagnement des élèves, lors de sorties scolaires, par des mamans voilées.

DSK soutient le projet de construction d'une église à Sarcelles :

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/06/07/1634-dominique-strauss-kahn-a-rendu-visite-a-l-eglise-evangelique-de-sarcelles

Des pièces de Voltaires sont auto-censurées, des images de Mahomet sont floutées dans les manuels scolaires:

http://www.gaucherepublicaine.org/2,article,1130,,,,,_L-editeur-Belin-masque-le-visage-de-Mahomet-dans-un-manuel-d-Histoire-Geographie-de-5eme.htm

Salutations républicaines et laïques

9.Posté par DOZEVILLE Jean-Claude le 24/06/2007 12:17
Monsieur Jean-Pierre Chevènement,

J'espère et je souhaite que vous soyez l'un des artisans (avec S. Royale et bien d'autres) au niveau national d'un nouveau parti à l'instar de "Die Linke" en Allemagne. Parti regroupant toutes les composantes de gauche qui se reconnaisent dans le socialisme répuplicain, la citoyenneté, la laïcité, l'Europe européenne etc
Qu'en pensez-vous?
JCD

10.Posté par Snyck le 24/06/2007 13:39
Quitte à prendre le contre-pied des autres réactions , le départ de JPC de la mairie de Belfort me semble le symbole d'une nouvelle ambition que sa devise ne dément pas.Les présidentielles ont été le détonateur du retour sur le scène politique après des années d'ostracisme. La presse s'en est faite largement l'écho. L'empreinte de JPC a été largement présente chez SR , par ses thèmes et le ton de sa campagne . Il voulait "peser" sur le campagne. Cette ambition a été réalisée au delà de tout espoir.Le combat idéologique et culturel de reconquête de la mouvance socialiste est un pari gagné. Reste à le confirmer pour l'avenir.Ce n'est donc absolument pas un constat d'échec , d'autant que le situation était biaisée à Belfort et qu'elle ne reflète aucunement la réalité du rapport de force au sein d'une thématique de gauche qui évolue et ne reviendra plus en arrière.Enfin , je me méfie de la volonté de "Mendesiser" et de lui faire endosser l'habit de grand sage de la gauche. JPC est un homme d'action et pas seulement de reflexion.
C'est au début d'une véritable renaissance que nous assistons.
Rangeons les mouchoirs , décommandons les chrysanthèmes , relisons Gramsci et en avant pour de nouvelles aventures !

11.Posté par Xavier DUMOULIN le 25/06/2007 08:07
Une mouvance radicalement citoyenne pour mener le combat culturel et idéologique…

Dimanche, le Mouvement Républicain et Citoyen réunissait son conseil national. Ses responsables, venus des nombreuses fédérations, et ses candidats, ont exprimé tour à tour leurs réflexions sur la campagne de la présidentielle et des législatives. Avec le sentiment dominant de ne rien regretter d'un engagement utile au pays et à la gauche. On a pu observer la grande détermination du mouvement à oeuvrer pour la refondation républicaine de la gauche.

Très écouté, le président d'honneur du MRC, Jean Pierre Chevènement, a insisté sur la contribution singulière et irremplaçable du mouvement dans le combat politique et dans le débat d'idées pour briser l'hégémonie d'une pensée néolibérale qui imprègne encore largement la vision des dirigeants socialistes. En dépit de son insuccès électoral (un seul élu sur ses soixante dix huit candidats aux législatives), le mouvement a toujours la volonté de se battre à partir de ses analyses sur la mondialisation libérale et les rapports Nord/Sud puisqu'il refuse de composer avec un néolibéralisme dont on connaît trop bien la capacité de rayonnement idéologique. Ce mouvement vient de loin depuis le CERES qui oeuvra dans les années 70 pour une stratégie de rupture avec le capitalisme puis Socialisme et République qui signifia son refus de la guerre du Golfe et de Maastricht et, plus tard, le MDC devenu MRC en opposition à la gestion social-libérale. Porteur d'une vision républicaine, le mouvement continue à affirmer son originalité pour briser le carcan d'une approche européiste libérale, très prégnante encore au PS, comme on peut l'observer dans les commentaires sur le traité simplifié. Au programme, un travail d'éducation populaire et un débat d'idées ouvert au service d'une refondation de toute la gauche. Sans sectarisme et sans tabou !


12.Posté par Jocelyne le 25/06/2007 17:26
Il est si rare qu'un personnage politique fasse passer ses idées sans egotisme, sa loyauté sans faille, son regard clair sur la société et le cours des politiques, qu'il montre également cette honnêteté, sincérité , bref cette intégrité... que je regrette profondément ce choix en territoire de Belfort même si je n'en suis pas.
Une lumière au bout du couloir, tout de même: "D'ici peu, je serai libéré de la réserve que je me suis imposée comme maire de Belfort. Je dirai, s'il le faut, quelques vérités qu'on cache comme des secrets de famille. " .
J'ai la conviction qu'encore, JPierre "Che" tiendra son engagement, et ne nous lâchera pas, bien au contraire. Peut-être même que ce que le MRC perd, la gauche le gagnera? Il y a tant à dire, je suppose, sur cette gauche dont certains EGOS bien connus activent la destruction en voulant ménager leurs intérêts particuliers...

Jocelyne, socialiste... parceque "Ségoléniste".

13.Posté par Xavier DUMOULIN le 26/06/2007 13:11
De la confusion au renoncement

La difficulté du débat à gauche réside en partie dans les erreurs d'analyses sur les valeurs républicaines. Celles-ci appartiennent à l'héritage de la gauche avec la remarquable synthèse jauressienne entre la République et le Socialisme. Les critiques gauchistes de la campagne de Ségolène Royal sont très largement révêlatrices d'une confusion entre valeurs de droite et de gauche. Parce que N Sarkozy a habilement habillé son discours de références républicaines, celles-ci seraient devenues suspectes à la gauche ! Quel retournement de sens ! C'est donner raison au faussaire que de mettre en cause l'original ! Car si la gauche ne devrait pas avoir le monopole de la défense et la promotion du travail, de l'ordre juste, de la République et de sa symbolique, elle se doit d'agir pour promouvoir sur ce socle une démocratie sociale.

Et, que dire de cette démission de la pensée de gauche qui conduit à l'exaspération des différences au détriment du principe d'égalité et de laïcité, au risque d'encourager le communautarisme. Comment se résigner à la lente agonie des valeurs du progrès, de la justice sociale et de la raison sous prétexte de la prédominance des mécanismes d'une société de marché et d'un système médiatique qui broient ces références implacablement ? Il faudrait donc se couler dans la culture de l'immédiateté, du réflexe consumériste et se réfugier dans un hyper individualisme avec une atrophie des devoirs et une hypertrophie des droits ! Ce serait accepter toutes les conséquences d'une défaite idéologique ! Comment alors résister à ces processus en oeuvre dans une domination sans partage du marché qui tend à liquider les dispositifs de solidarité ? C'est toute la question pour ressourcer une gauche complexée qui a fini de penser par elle même dans un monde déboussolé. Non, ce n'est pas la fin de l'histoire et il reste un avenir humain ! Mais qui saura l'affirmer ?


14.Posté par Jos le 11/07/2007 14:39
Bonjour,

J'ai énormément de respect et d'estime pour vous Mr CHEVENEMENT, mais je n'ai pas compris l'alliance avec le PS.
Vos idées, vos convictions auraient dû se tourner vers Mr Nicolas DUPONT-AIGNAN pour l'éléction 2007 c'est autre chose que Segolene ROYAL.
Cet écart les élécteurs ne l'on pas comprit....
Bonne continuation à vous

15.Posté par Claire Strime le 20/07/2007 17:12
"Je dirai, s'il le faut, quelques vérités qu'on cache comme des secrets de famille. " (JPC)

Effectivement, on se demande d'où venait un si fort score de F.Bayrou au premier tour. Sans même besoin de consignes nationales, il est clair que 20 ans de glissements idéologiques ont produit leur effet.
De même chacun sait qu'un Besson par exemple n'a pas pris langue avec la droite quelques mois avant le 6 mai mais bien avant.

Enfin ,il s'agit de savoir à quelle "famille" on appartient! Sur la candidature de DSK au FMI, lire les intéressantes réflexions du conseiller de Paris Pascal Cherki, sur son blog.

16.Posté par la fourmi rouge le 04/08/2007 02:37
bon sang que vous êtes intéressants Xavier Dumoulin et Claire Strime !
Du coup, arrivant sur ce blog il y a peu [ COMMENT AI-JE PU VIVRE SANS ?! ] je reviens en arrière de tous les billets de JPC et lis vos blogs...

je vais donc aller sur celui de P.Cherki...je suis le conseil, qui doit être avisé !
A+

17.Posté par la fourmi rouge le 16/08/2007 22:44
Je partage en tous points le post de Snyck (24/6 à 13h39)

-JPC a pesé formidablement ce qui m'a motivée.

-oui il s'agit d'une renaissance, je le perçois bien ainsi.



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