"J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat"
Jean-Pierre Chevènement a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 lors du 20h de France 2, samedi 5 novembre 2011. Il répondait aux questions de Laurent Delahousse.
- A propos de la crise : Je suis un de ceux, avec le regretté Philippe Seguin, qui ont combattu le traité de Maastricht, la monnaie unique. Le vice est dans la monnaie unique car elle a juxtaposé 17 pays très différents par leurs structures économiques, leur langue, leur culture, leurs options politiques. Les écarts se sont creusés : l'Allemagne excédentaire, industrielle au nord et les pays d'Europe du sud, déficitaires, en voie de désindustrialisation.
- Il y a des courants républicains très différents qui, sans se dire ouvertement chevènementistes, défendent des idées proches de miennes et je salue le progrès des idées d'Arnaud Montebourg au sein du PS.
- A propos de sa non-participation aux primaires socialistes : Je me serais mis à la merci du résultat donc d'une ligne politique qui n'est pas la mienne.
- Je pense qu'il y a deux solutions à la crise actuelle : soit on renforce la Banque centrale européenne et alors on peut garder la monnaie unique, soit on ne peut pas car l'Allemagne s'y refuse et il faut envisager la mutation de la monnaie unique en une monnaie commune.
- J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes c'est à dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis. Nous sommes dans l’œil du cyclone.
- A propos de sa responsabilité dans le 21 avril 2002 : Le problème est de savoir ce qu'ont dit les candidats . J'ai mis en garde contre l'omnipotence des marchés financiers, j'ai proposé de redresser l'Europe, de la réindustrialiser, de fixer des repères clairs en termes de sécurité, d'école.
- En 2002 j'avais le tort d'avoir raison avant tout le monde. Je n'accepte pas que ceux qui font le lit du Front national en se ralliant au néolibéralisme puissent me transformer en bouc émissaire.
- A propos de François Hollande : c'est un homme intelligent. On peut l'aider à se mettre à la hauteur.
- Je développerai quatres repères fondamentaux dans la période troublée qui est devant nous : une monnaie moins chère pour permettre la réindustrialisation, la croissance plutôt que la récession, la souveraineté de la France, les droits du parlement c'est-à-dire souveraineté budgétaire et fiscale et enfin une Europe redressée, confédérale, démocratique.
- Je veux mettre d'aplomb la République.
Rédigé par Chevenement.fr le Dimanche 6 Novembre 2011 à 00:44 | Lu 5524 fois