Verbatim express
- Il est possible que Libération ne soit pas tout à fait impartial. Mais Le Figaro l'est-il? Quant à l'Humanité, c'est le journal du Parti communiste. Dans une période électorale il faut se méfier de tout ce qui peut paraître excessif. Ceci dit, l'appellation « vrai travail » n'était pas vraiment heureuse. M. Sarkozy donne l'impression de zigzaguer, son combat est désespéré.
- La phrase de M.Sarkozy qu'on incrimine est : « Si Marine le Pen a le droit de présenter, c'est qu'elle est compatible avec la République ». Il y a là une confusion totale. En République, tout le monde peut effectivement se présenter. Mais de là à déduire que les valeurs défendues par Mme Le Pen sont des valeurs républicaines...
- Mme Le Pen ne défend pas l'égalité qui est au cœur de la devise républicaine. Elle a le droit de se présenter mais les valeurs qu'elle porte ne sont pas républicaines.
- François Hollande s'adresse à tous les Français, y compris ceux du Front National. Il ne les exclue pas mais ne s’adresse pas spécifiquement à eux. La candidat UMP, lui, emploie des mots qui ont pour but de provoquer des réactions épidermiques.
- Il y a 2 prismes pour étudier le vote Front national : il y a celui du rejet de l'immigration mais il y a également le prisme social : chômage, délocalisations industrielles. Il y a beaucoup de gens qui votent FN pour manifester leur colère notamment contre l'absence de changement de politique.
- M. Sarkozy a manqué à toutes les promesses qu'il avait faites. Les gens ne sont pas idiots.
- François Hollande essaye de déconstruire des raisonnements faux : la question de l'immigration par exemple est avant tout celle de l'intégration.
- J'ai regardé la conférence de M. Hollande aujourd'hui. C'était une conférence de style présidentiel. Il a parlé en homme d’État. Il a posé à juste titre la question de la révision du traité européen, car derrière l'angoisse social il y a aussi le fait que cette politique continue à s'appliquer. Il y a une protestation et il faut l'écouter.
- La France jouerait mieux son rôle en Europe si elle se faisait l'avocate de pays comme l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce qui nous sont proches et qui ont besoin qu'on ajoute des moteurs de croissance au traité européen. Il faut en convaincre l'Allemagne.
- Le mot croissance est employé par tout le monde, c'est qu'on veut noyer le poisson. Comme Monsieur Draghi, certains disent « croissance » mais pensent « réformes structurelles ».
- Il est évidemment dans l'intérêt de l'Allemagne que la zone euro ne fasse pas naufrage.