Avec la mort de Jean-Michel Quatrepoint, ce n’est pas seulement un ami très cher qui disparaît, c’est une figure rayonnante d’intelligence, un esprit puissant, original, inclassable, qui nous manquera désormais cruellement. Je ne sais pas si c’est sa formation, au contact d’André Barjonet, ancien secrétaire général adjoint de la CGT, qui lui donnait cette remarquable faculté de pénétration. Son intelligence supérieure se lisait sur son visage, dont les traits s’animaient avant même qu’il ait formulé sa pensée. Visage amical, toujours prêt à s’éclairer d’un sourire complice, et sans qu’en émane jamais aucun sentiment de supériorité.
Jean-Michel était d’abord un homme courageux, n’hésitant pas à bousculer les idées reçues, ennemi de toute bien-pensance, et professant, avant toute chose, une véritable éthique de la vérité. Naturellement cette exigence avait un fondement : un profond patriotisme, qui en faisait le gardien vigilant de l’intérêt national. Il fut l’un des premiers et, à coup sûr, l’un des plus constants défenseurs d’une politique industrielle. Et par là même un vigoureux contempteur du démantèlement d’Alcatel-Alstom.
Jean-Michel n’était pas seulement un esprit puissant, c’était un grand cœur, toujours disponible, ne marchandant jamais les contributions qu’on lui demandait. Ce faisant, il nous enrichissait tous. Ouvert à toutes les formes de la connaissance et de l’expression artistique, amoureux des peintres comme des économistes et des historiens, il nous faisait participer à sa vaste culture. Curieux, Jean-Michel était aussi un grand voyageur. Que de pays n’a-t-il pas parcourus, aux côtés de sa femme, Dany, avec laquelle il formait un couple inséparable, marquant une prédilection, me semble-t-il, pour le monde hispanophone. Comment ne pas dire à Dany la part que nous prenons à sa peine immense ?
Jean-Michel, à force de travail et de réflexion, était parvenu à se forger une véritable grille de lecture du monde, dont témoigne par exemple le Choc des empires livre paru en 2014 et toujours éclairant aujourd’hui. De ce legs inestimable, nous lui sommes infiniment reconnaissants. Jean-Michel Quatrepoint était la véritable sentinelle du monde à venir. Au-delà même du chagrin qui nous étreint, nous ressentons la mort de Jean-Michel comme une perte irrémédiable.
Source : Marianne
Jean-Michel n’était pas seulement un esprit puissant, c’était un grand cœur, toujours disponible, ne marchandant jamais les contributions qu’on lui demandait. Ce faisant, il nous enrichissait tous. Ouvert à toutes les formes de la connaissance et de l’expression artistique, amoureux des peintres comme des économistes et des historiens, il nous faisait participer à sa vaste culture. Curieux, Jean-Michel était aussi un grand voyageur. Que de pays n’a-t-il pas parcourus, aux côtés de sa femme, Dany, avec laquelle il formait un couple inséparable, marquant une prédilection, me semble-t-il, pour le monde hispanophone. Comment ne pas dire à Dany la part que nous prenons à sa peine immense ?
Jean-Michel, à force de travail et de réflexion, était parvenu à se forger une véritable grille de lecture du monde, dont témoigne par exemple le Choc des empires livre paru en 2014 et toujours éclairant aujourd’hui. De ce legs inestimable, nous lui sommes infiniment reconnaissants. Jean-Michel Quatrepoint était la véritable sentinelle du monde à venir. Au-delà même du chagrin qui nous étreint, nous ressentons la mort de Jean-Michel comme une perte irrémédiable.
Source : Marianne