Carnet de Jean-Pierre Chevènement

EAS tient la laisse


M. Ernest-Antoine Seillière, Président de Businesseurope, adresse à M. Sarkozy à peine élu, une ferme mise en demeure dans Le Monde du 15 mai 2007 :


« Nous attendons que M. Sarkozy, avec son énergie et son talent, renoue les fils cassés en 2005 … Le protectionnisme européen est mort avec le marché unique… En Europe, on attend de M. Sarkozy qu’il engage ce qui aurait déjà dû l’être : l’adaptation du marché du travail, la flexisécurité, la réforme des systèmes de retraites … ».

Pour bien se faire comprendre, il ajoute : « Les délocalisations ne sont qu’un phénomène marginal … A Businesseurope, on ne considère pas que l’euro soit à un niveau qui freine la croissance … [Entre pays européens] il n’y a pas de dumping social ». Fermez le ban. La campagne électorale est terminée et M. Sarkozy est fermement prié d’oublier ses propos sur la préférence communautaire et la nécessité d’un euro compétitif. On ne saurait être plus clair pour rappeler à M. Sarkozy qui tient la laisse.


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Mardi 15 Mai 2007 à 17:16 | Lu 6483 fois



1.Posté par Serge Maupouet le 22/05/2007 00:21
Les délocalisations ne sont un souci que pour ceux qui les subissent, pas pour ceux qui les initient.
La gauche doit donc se mettre franchement du côté de ceux qui subissent : c'est sa raison d'être !
La droite ne pourra avancée masquée très longtemps : les pressions comme celles de M. Seillière vont se multiplier.
Lorsque le masque tombera, il faudra que la gauche puisse être assez elle-même pour paraître telle que les citoyens l'attendent : aux côtés de ceux qui ont besoin de son soutien.


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