Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort, ancien ministre et président du Mouvement républicain et citoyen fait partie des « faux listés » dans l’affaire Clearstream. Il s’est constitué partie civile. Interview.
L'Alsace : Qu’attendez-vous du procès Clearstream ?
Jean-Pierre Chevènement : La vérité d’abord, la sanction ensuite et puis la réparation du préjudice grave que j’ai subi, parmi beaucoup d’autres, en voyant mon nom jeté en pâture à l’opinion publique. Je tiens à ma réputation d’intégrité, c’est le seul capital dont dispose un homme politique. Rien n’avait pu l’entamer, en ce qui me concerne, jusqu’à cette affaire Clearstream où l’introduction de mon nom dans des listings falsifiés a pu laisser croire pendant plus d’un an que je pouvais être impliqué dans des affaires douteuses. Je n’ai pas de compte en Suisse comme il a été allégué, ni d’ailleurs dans aucun pays étranger.
Pourquoi, selon vous, votre nom a-t-il été ajouté ?
Il faut rappeler qu’au départ cette affaire est une affaire industrielle. Ce qui était en jeu, c’était la succession de Jean-Luc Lagardère à la tête d’EADS. Il y avait deux candidats : Noël Forgeard dont Jean-Louis Gergorin était l’un des vice-présidents et Philippe Camus. L’opération visait à discréditer le couple Camus-Delmas. Une affaire sordide. On a ajouté, pour épicer le plat, le nom de quatre hommes politiques, deux de droite, Monsieur Sarkozy qui avait été ministre du Budget et Monsieur Madelin qui avait été ministre de l’Economie et des Finances et deux de gauche, il est vrai d’inspiration différente, Monsieur Strauss-Kahn, ancien ministre de l’Economie et des Finances et moi-même, qui avais été ministre de la Défense.
L'Alsace : Qu’attendez-vous du procès Clearstream ?
Jean-Pierre Chevènement : La vérité d’abord, la sanction ensuite et puis la réparation du préjudice grave que j’ai subi, parmi beaucoup d’autres, en voyant mon nom jeté en pâture à l’opinion publique. Je tiens à ma réputation d’intégrité, c’est le seul capital dont dispose un homme politique. Rien n’avait pu l’entamer, en ce qui me concerne, jusqu’à cette affaire Clearstream où l’introduction de mon nom dans des listings falsifiés a pu laisser croire pendant plus d’un an que je pouvais être impliqué dans des affaires douteuses. Je n’ai pas de compte en Suisse comme il a été allégué, ni d’ailleurs dans aucun pays étranger.
Pourquoi, selon vous, votre nom a-t-il été ajouté ?
Il faut rappeler qu’au départ cette affaire est une affaire industrielle. Ce qui était en jeu, c’était la succession de Jean-Luc Lagardère à la tête d’EADS. Il y avait deux candidats : Noël Forgeard dont Jean-Louis Gergorin était l’un des vice-présidents et Philippe Camus. L’opération visait à discréditer le couple Camus-Delmas. Une affaire sordide. On a ajouté, pour épicer le plat, le nom de quatre hommes politiques, deux de droite, Monsieur Sarkozy qui avait été ministre du Budget et Monsieur Madelin qui avait été ministre de l’Economie et des Finances et deux de gauche, il est vrai d’inspiration différente, Monsieur Strauss-Kahn, ancien ministre de l’Economie et des Finances et moi-même, qui avais été ministre de la Défense.
Pourquoi ces noms-là ?
La vie politique est d’une grande violence. Les hommes politiques sont exposés en permanence à la calomnie par tous ceux qui on intérêt à les salir pour les déstabiliser. D’autant plus s’ils sont considérés comme dangereux ou s’ils symbolisent une ligne politique claire. Vous connaissez l’adage : calomniez, calomniez, il en reste toujours quelque chose.
Vous dites : « on a ajouté ». Qui est ce « on » selon vous ?
Je pense que Monsieur Gergorin est le manipulateur en chef. C’est lui qui était directeur des services de sécurité d’EADS et ce n’est un secret pour personne que de très mauvaises mœurs s’étaient développées dans l’industrie de l’armement depuis plus d’une dizaine d’année.
Plusieurs parties civiles ont dénoncé une instruction uniquement centrée sur la plainte de Nicolas Sarkozy. Et vous ?
Je le redis : au départ cette affaire est un règlement de compte industriel. En centrant cette affaire sur la rivalité de Dominique de Villepin et de Nicolas Sarkozy, on la dénature inévitablement.
La vie politique est d’une grande violence. Les hommes politiques sont exposés en permanence à la calomnie par tous ceux qui on intérêt à les salir pour les déstabiliser. D’autant plus s’ils sont considérés comme dangereux ou s’ils symbolisent une ligne politique claire. Vous connaissez l’adage : calomniez, calomniez, il en reste toujours quelque chose.
Vous dites : « on a ajouté ». Qui est ce « on » selon vous ?
Je pense que Monsieur Gergorin est le manipulateur en chef. C’est lui qui était directeur des services de sécurité d’EADS et ce n’est un secret pour personne que de très mauvaises mœurs s’étaient développées dans l’industrie de l’armement depuis plus d’une dizaine d’année.
Plusieurs parties civiles ont dénoncé une instruction uniquement centrée sur la plainte de Nicolas Sarkozy. Et vous ?
Je le redis : au départ cette affaire est un règlement de compte industriel. En centrant cette affaire sur la rivalité de Dominique de Villepin et de Nicolas Sarkozy, on la dénature inévitablement.