Jean-Pierre Chevènement ex-élu de Belfort, demande que "l'Etat monte au capital d'Alstom" pour pouvoir retrouver "confiance" en ses dirigeants, voyant dans la menace sur l'avenir du site belfortain un nouvel épisode de la "saga de la désindustrialisation de la France".
"La nationalisation, dans certains cas, partielle, temporaire, ça peut être un moyen d'orienter une stratégie. Je demande donc que l'Etat monte au capital, remplace Bouygues, aille même un peu plus loin, c'est-à-dire à la minorité de blocage, de façon à ce que nous puissions avoir confiance dans la direction d'Alstom, que nous pussions penser qu'il y a quand même une once de patriotisme économique dans la tête de ses dirigeants", a déclaré l'ancien ministre sur France info.
"Il ne suffit pas que (le PDG) M. Poupart-Lafarge dise qu'on va surseoir pendant dix jours. L'usine de Belfort est l'usine-mère du groupe Alstom. C'est là qu'on fabrique en France les locomotives depuis 1879. (...) Du point de vue du ressenti historique, Alstom c'est Belfort", a-t-il fait valoir.
"La nationalisation, dans certains cas, partielle, temporaire, ça peut être un moyen d'orienter une stratégie. Je demande donc que l'Etat monte au capital, remplace Bouygues, aille même un peu plus loin, c'est-à-dire à la minorité de blocage, de façon à ce que nous puissions avoir confiance dans la direction d'Alstom, que nous pussions penser qu'il y a quand même une once de patriotisme économique dans la tête de ses dirigeants", a déclaré l'ancien ministre sur France info.
"Il ne suffit pas que (le PDG) M. Poupart-Lafarge dise qu'on va surseoir pendant dix jours. L'usine de Belfort est l'usine-mère du groupe Alstom. C'est là qu'on fabrique en France les locomotives depuis 1879. (...) Du point de vue du ressenti historique, Alstom c'est Belfort", a-t-il fait valoir.
"C'est ce que la direction d'Alstom sait très bien car elle a constamment voulu diminuer l'importance de Belfort, parce qu'il y a cette mémoire à la fois ouvrière, sociale. De 1.500 emplois quand j'étais maire de Belfort nous sommes passés aujourd'hui à 500 et la perspective c'est 60", a expliqué l'ancien maire de Belfort (1983-1997, 2001-2007).
"J'ai vécu la saga du groupe Alstom qui était autrefois un conglomérat. C'est la saga de la désindustrialisation de la France". "Aucun pays ne se laisse dépouiller de son industrie comme la France. L'Allemagne défend son industrie. (...) Ne nous racontons pas d'histoires au nom des réalités économiques, tout ça c'est du bla-bla", a développé M. Chevènement.
"On ne peut pas comprendre ce qui se passe en France aujourd'hui sans introduire cette hypothèse qu'il y a eu un choix délibéré de nos élites de considérer que dans l'Europe telle qu'elle se faisait, la France n'était plus un pays industriel. Donc nos grandes entreprises se développent, investissent à l'étranger", a-t-il analysé.
Quant à Emmanuel Macron, "je l'ai vu en juillet, il n'était nullement question de la fermeture du site de Belfort. Au contraire nous avons parlé de produire le TGV du futur à Belfort". "Donc il n'était pas au courant. Je pense que la direction d'Alstom a mis à profit le départ d'Emmanuel Macron pour faire cette annonce précipitée".
"J'ai vécu la saga du groupe Alstom qui était autrefois un conglomérat. C'est la saga de la désindustrialisation de la France". "Aucun pays ne se laisse dépouiller de son industrie comme la France. L'Allemagne défend son industrie. (...) Ne nous racontons pas d'histoires au nom des réalités économiques, tout ça c'est du bla-bla", a développé M. Chevènement.
"On ne peut pas comprendre ce qui se passe en France aujourd'hui sans introduire cette hypothèse qu'il y a eu un choix délibéré de nos élites de considérer que dans l'Europe telle qu'elle se faisait, la France n'était plus un pays industriel. Donc nos grandes entreprises se développent, investissent à l'étranger", a-t-il analysé.
Quant à Emmanuel Macron, "je l'ai vu en juillet, il n'était nullement question de la fermeture du site de Belfort. Au contraire nous avons parlé de produire le TGV du futur à Belfort". "Donc il n'était pas au courant. Je pense que la direction d'Alstom a mis à profit le départ d'Emmanuel Macron pour faire cette annonce précipitée".