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Chevènement met la pression sur le PS en se déclarant candidat pour 2012


Dépêche AFP, 4 mai 2011, 16h56.


Chevènement met la pression sur le PS en se déclarant candidat pour 2012
Jean-Pierre Chevènement, accusé d'avoir contribué à faire perdre Lionel Jospin par sa candidature à l'Elysée en 2002, a assuré mercredi qu'il se lancerait à nouveau dans la course en 2012, mettant ainsi la pression sur le PS qu'il juge trop mou face à la mondialisation et l'UE.

Agé de 72 ans, le président d'honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) s'est montré déterminé, déclarant sur Europe 1 qu'il serait "candidat pour faire bouger les lignes", puis précisant dans un deuxième temps à l'AFP que sa candidature serait officialisée "à l'automne".

"On appréciera et on examinera la situation en fonction du paysage politique à l'automne mais aussi en tenant compte de l'espace que peut avoir Jean-Pierre Chevènement", a ensuite nuancé le président du MRC, Jean-Luc Laurent.

Le secrétaire national Julien Landfried s'est lui aussi montré prudent: "Il prendra sa décision définitive à l'automne".

Auparavant, l'ancien ministre de Lionel Jospin avait fait valoir que "la régression dans laquelle nous enferme le pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy n'est récusée par personne". Surtout pas, selon lui, par le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dont il prédit la candidature à la primaire PS.

Depuis plusieurs mois, M. Chevènement laisse planer l'idée qu'il pourrait concourir à l'Elysée pour porter ses idées, qui le classent dans le camp des souverainistes de gauche.

Parallèlement, des discussions sont ouvertes avec le PS, où le traumatisme du 21 avril 2002 reste vif. L'élimination de Lionel Jospin au 1er tour avait notamment été attribuée à la multiplication des candidatures à gauche, dont celle de Jean-Pierre Chevènement (5,33% des suffrages).

La semaine dernière, PS et MRC avaient annoncé la mise en place d'un groupe de travail sur les questions posant "problème" afin de trouver "un accord gouvernemental" pour 2012.

Contactés par l'AFP, François Lamy et Christophe Borgel, qui représentent le PS au sein de ce groupe, n'ont pas donné suite.
Pour l'instant, "le compte n'y est pas et nous en sommes plutôt à constater les points de désaccord", avance pour sa part Jean-Luc Laurent.

Principale pomme de discorde: la question européenne. Récemment, Jean-Pierre Chevènement avait accusé le PS d'ignorer la question de l'euro dans son projet pour 2012 et d'être enfermé dans un "logiciel néolibéral".

"Au moins Ségolène Royal, en 2007, promettait de réformer les missions de la BCE (Banque centrale européenne) pour ajouter à la lutte contre l'inflation le souci de la croissance et de l'emploi. Là, disparu!", déplorait-il.

En prenant date pour une candidature, Jean-Pierre Chevènement "se dit qu'il y a peut-être un créneau à occuper", note Jérôme Fourquet, directeur-adjoint à l'Ifop.

"On est sur une demande de protection, de crises à répétition dans la zone euro, de questionnement sur la finalité de la construction européenne. Chevènement a une certaine crédibilité sur ces points", souligne-t-il.

Mais, selon lui, le sénateur "fait peut-être aussi un tour de piste (...) pour que ses thématiques soient prises en compte à gauche". "Les choses commencent à s'accélérer au PS. Il essaie de ne pas rater le train, d'occuper le terrain avant que les +grands+ ne rentrent dans l'arène".

Le président du MRC a néanmoins récuté l'idée que l'hypothèse de sa candidature vise à obtenir une négociation avec le PS en vue des sénatoriales de l'automne et des législatives de l'an prochain.


Mots-clés : 2012, europe, parti socialiste
Rédigé par Chevenement.fr le Mercredi 4 Mai 2011 à 17:19 | Lu 3734 fois



1.Posté par Michel PILLIER le 04/05/2011 17:59
JPC candiidat, sauf si... Sauf s'il se produisait un miracle au PS (mais ça se saurait) ou si l'espace pour sa candidature apparaissait trop réduit (mais sur le créneau qu'il représente, on ne se bouscule pas, et sa crédibilité est bonne). Donc candidat de plus en plus probable, et c'est une bonne chose pour ramener aux urnes les citoyens déçus des alternances sans changement réel.

2.Posté par B. R. le 04/05/2011 19:37
Je trouve cette initiative honteuse et scandaleuse ; aucune leçon n'est tirée du passé et pour simplement bénéficier de la visibilité dans les media, c'est encore un "mammouth" qui vient pourrir le débat politique... quitte à en faire profiter une Lepen ou prendre le risque d'un second mandat de N Sarkozy... Il y a tout de même des priorités qui semblent être occultées par des égos démesurés d'hommes politiques qui ont fait leur temps... C'est désespérant.

3.Posté par Patrick LENORMAND le 04/05/2011 19:48
Toujours ce petit jeu avec le ps... Quand JMC et NDA s'entendront-ils pour rassembler les républicains 'patriotes' attachés à l'indépendance de leur pays ?
Il ya pourtant beaucoup de points communs entre eux....
J'espère que les mois qui viennent parmettant un accord et verra un meeting réunissant le MRC et DLR.... et d'autres car sans un tel rassemblent c'est, mille fois hélas, l'échec assuré ...
J'ai encore espoir que l'intelligence et l'intérêt national l'emportera !

4.Posté par Laurent ELIE le 05/05/2011 13:04
A B.R. : Il n'y a pas d'égo démesuré de la part de JPC. Le PS n'a toujours pas réalisé son autocritique (1983 - 2002), c'est à dire l'analyse de 19 ans de fourvoiement. Leur faire confiance, vous imaginez bien entendu que c'est impensable. Faire je jeu de Madame Lepen, vous avez vu ça où, réfléchissez à qui vote FN pour voir qu'une majorité votait avant à gauche. Tous des déçus du PS. Réfléchissez encore un peu. juste un peu !

A M. LENORMAND : Je vois que vous n'avez toujours pas compris que le MRC et DLR ne peuvent travailler ensemble. Lorsque DLR critiquera et annulera ses accords locaux avec l'UMP et les proches de Sarkosy (je peux vous en parler, j'habite la ville de Monsieur Bertrand, DLR le soutient, étrange non ?, y compris lors des dernières cantonales encore pire non ?). Les critiques sur l'aveuglement du PS valent aussi peut être pour certains. La politique se doit d'être propre et exempte de petites magouilles localement situées. Virez les personnes de DLR qui ont passés ce genre d'accord on verra ensuite !
L. ELIE

5.Posté par Marie-Pierre RIBRIOUX le 05/05/2011 13:40
Depuis des mois je fais savoir à mon entourage que comme en 2007 il n'est pas question que je vote. Et lorsque l'on me demande qui est le candidat auquel j'aimerais donner mon suffrage, ma réponse reste invariable, JPC. Aussi quelle ne fut ma mon heureuse surprise de découvrir sa candidature. Maintenant il faut espérer que sa voix se fasse entendre car il est le seul qui aime la France, la connait avec ses qualités et ses imperfections, peut-être le dernier Homme d'état , un Homme de vocation et non de métier. Monsieur le Ministre j'espère bientôt vous dire Président. Que la Force soit avec vous mais aussi et surtout les médias. Avec vous la France ne finira pas.

6.Posté par Lopez LASZLO le 05/05/2011 15:00
Démonstration éclatante d'un égo surdimensionné, JPC préfère jouer la division de la gauche, exister à titre personnel, plutôt que de travailler à faire porter ses idées par des représentants qui incarneraient un certain renouveau, comme d'ailleurs il l'avait laissé entendre à Montebourg. Marre des caciques à gros melon.

L'expression de cette candidature est un témoignage du nombrilisme caractéristique de la 5e république, les candidats préférant par définition rassembler sur leur personne que sur leurs idées.

Oui JPC a une stature d'homme d'état. Oui il tient un discours assez crédible et intéressant. Mais qui peut croire à un JPC au 2nd tour ? Si son but n'est pas le succès, quel est il ? Exister, négocier. Merci JPC, la machine à perdre est bien partie et Sarko vous doit une petite gaterie.

@ Laurent Elie "19 ans de fourvoiement", la majorité des électeurs du FN sont des déçus du P.S... etc. vous êtes un analyste politique d'une acuité passionnante, d'un discernement rare. JPC a t'il fait son autocritique après avoir grignoté les voix de Jospin en 2002 et privé la France de l'un des meilleurs gestionnaires du moment ? Comment lui faire confiance ?

7.Posté par André DESAGES le 05/05/2011 17:28
@Lopez Laszlo: quand donc comprendrez-vous (probablement jamais) que beaucoup d'électeurs de JPC n'iront jamais voté pour le candidat socialiste au 1er tour si JPC est absent ? En 2002, je n'aurais pas voté pour l'"excellent gestionnaire "Jospin; en 2012, si JPC n'est pas candidat, mon choix se portera sur NDA ou Mélenchon (ou un candidat communiste), mais en AUCUN CAS sur le candidat socialiste DSK, Aubry, Hollande. Montebourg aurait sans doute plus de chance que je me déplace pour lui, mais il sera éliminé de la primaire très vite. Quant au risque de faire réélire Sarko, je dois avouer le prendre sans vergogne car je ne vois pas de différence A CE JOUR entre Sarko et les caciques à gros mélons Made In PS que vous semblez affectionné !

8.Posté par Jules DUNORD le 05/05/2011 18:39
@6 Lopez Laszlo , Pas de doute, vous êtes un grand rigolo, vous, car il faut beaucoup d’humour pour écrire que Jospin était l’un des meilleurs gestionnaires de l’époque alors que c’est lui qui a le plus privatisé.
Lire http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2009/11/16/jospin-a-t-il-plus-privatise-que-la-droite/
En suivant votre raisonnement, vous allez surement écrire dans quelques réponses que le meilleur économiste actuel est DSK.
Jospin a perdu l’élection de 2002 car, sous sa houlette, le PS a abandonné la classe ouvrière. DSK perdra en 2012 car depuis le PS a abandonné les classes moyennes.
Pour moi, Jospin, DSK et d’autres devraient avoir honte de se dire socialistes.

9.Posté par Laurent ELIE le 05/05/2011 18:55
@ Laurent Elie "19 ans de fourvoiement", la majorité des électeurs du FN sont des déçus du P.S... etc. vous êtes un analyste politique d'une acuité passionnante, d'un discernement rare. JPC a t'il fait son autocritique après avoir grignoté les voix de Jospin en 2002 et privé la France de l'un des meilleurs gestionnaires du moment ? Comment lui faire confiance ?

Mon cher Monsieur LASZLO

Merci de me préter de telles compétences et qualités d'analyses. En vérité je n'en demandai pas tant (ironie, bien sûr). Avez-vous vu qui a voté Jospin au 1er tour : le trés haut de la classe moyenne (ceux qui pourtant de Gauche ont voté Sarkosy et ceux qui votent écolo parce que c'est tendance). 11 % des ouvriers et employés SEULEMENT ont voté Jospin. J'espère que vos argutis, pardon, arguments, valent aussi pour Madame TAUBIRA (vous savez, le PRG). Jospin a perdu tout seul, mais ça, encore fauit il faire l'effort de réflexion. Mais bon cessons là, ce site n'est pas un lieu de règlement de compte, mais si vous souhaitez, je serais heureux d'en débattre.
Je vous invite à lire les derniers textes de DSK par exemple et vous comprendrez pourquoi une candidature républicaine et DE GAUCHE, ELLE, est nécessaire !

10.Posté par Lopez LASZLO le 05/05/2011 20:37
JPC a t'il fait son autocritique ? Ben non. Et ses aficionados ? Ben non plus, ils semblent satisfaits par le sarkozisme et n'envisagent toujours pas une vie sans le Che. Pourtant, il n'est pas éternel, à moins d'un 2nd miracle... Admettez qu'une candidature à 73 ans, c'est de la provocation, presque du blasphème !

Il est vrai que "l'un des meilleurs gestionnaires du moment" est sûrement excessif, mais je pense davantage à sa gestion de la fonction de chef de gouvernement, que j'ai trouvée très satisfaisante - comparativement aux zozos précédents comme suivants.

Le fait que Jospin ait privatisé ne me semble pas antinomique avec la qualité de gestionnaire, toute idéologie mise à part. Il y a de bons et de mauvais gestionnaires de gauche comme de droite. Ceci est applicable aussi à DSK, qui dirige une banque majeure. Ne pas dissocier le mandat, le modus operandi du FMI et le rôle -ponctuel- de son patron est simpliste.

Oui, le PS a perdu des voix ouvrières au bénéfice du FN - et continue, je le crains - cela absout il pour autant celles qui sont allées à JPC ? Non !

Pour le reste, je ne me positionne pas POUR un candidat, étant réfractaire à l'idée d'homme providentiel comme à toute incarnation du pouvoir, d'essence anti démocratique - à mon humble avis. Je procède par éliminations successives, me positionne CONTRE, et en l'occurrence, l'adversaire à (a)battre est Sarkozy. Je conteste l'amalgame fait par André entre le sarkozisme et PS. La droitisation, la radicalisation du pays depuis que Sarko imprime sa marque ne peuvent être négligées.

Une candidature républicaine de gauche est nécessaire ? Oui, mais je doute que seul JPC puisse l'incarner et surtout, à quoi sert une candidature de gauche qui récolte 3 ou 6% des votes ? Et même si on croit aux miracles, 8% ?

Et vous, ils viennent dans quel ordre vos adversaires politiques ???

11.Posté par André DESAGES le 05/05/2011 21:11
@L.Laszlo: la droitisation du pays que vous évoquez est à l'oeuvre bien avant l'arrivée de Sarkozy au pouvoir; elle est en route depuis le début des années 80 en France et a été initié par les socialistes eux-mêmes. Pour l'essentiel, la politique menée par le PS ou par l'UMP est la même car ils ont les mêmes fondamentaux. Dès lors, le reste suit... Concernant Jospin, il est vrai que son gouvernement a su conservé une certaine droiture morale qu'on chercherait en vain chez ses devanciers et successeurs. Cela vient peut-être de son protestantisme...Je ne pense pas que DSK a la même approche..lol..J'ajoute enfin que une mauvaise victoire de la gauche en 2012, c'est-à-dire une victoire par défaut ou acquise sur le mode habituel du néo-libéralisme social, aurait rapidement des effets calamiteux à court-moyen terme.

12.Posté par Lopez LASZLO le 05/05/2011 22:04
On ne parle pas de la même droitisation. Vous parlez du PS qui a peu à peu abandonné ses fondamentaux socialistes, épousant la tendance sociale démocrate européenne, je parle de la radicalisation de l'exclusion, du racisme, du recul des acquis. Entendez "Extrême-droitisation", alors.

Protestantisme, une explication aux qualités de Jospin ? Désolé, ça me fait le même effet que lorsqu'on explique qu'un riche l'est parce qu'il est juif. Mais sur le fond, nous sommes d'accord, je crois.

Faut vraiment ne plus croire en rien pour assimiler PS et Sarko ou nier les changements en cours depuis 2002 et leur accélération... De fait, vous en êtes à préférer de bonnes défaites à de mauvaises victoires !

Ceci dit, vous n'avez pas répondu à la question : ils viennent dans quel ordre vos adversaires politiques ?

13.Posté par André DESAGES le 05/05/2011 22:44
Il suffit d'avoir vécu dans des pays de tradition protestante pour s'apercevoir que la rigueur protestante existe encore et n'est pas un mythe même si elle tend à effilocher. Rien à voir avec votre théorie du juif à moins de mélanger Max Weber et Adolf Hitler. Mais ma remarque qui portait sur Jospin tenait plus de la boutade que de l'analyse sérieuse car transposer une théorie générale sur un cas individuel est toujours risqué...
Le recul des acquis est à l'oeuvre dans toute l'Europe sous tous les gouvernements depuis 30 ans. Droite comme gauche, pas de différence essentielle..A ce jeu, la gauche est même plus efficace car sa présence dans les gouvernements annihile les syndicats et les mouvements sociaux. La droite fait de la question de l'identité communautaire son cheval de bataille, dites-vous ! C'est vrai ! mais la gauche est la première à avoir posé la question sociale en terme d'exclusion, de discrimination, de racisme. De ce fait, elle a divisé le "bon peuple" du "mauvais peuple"; elle récolte maintenant les fruits pourris de sa pratique qui remonte aux années 80.. Le socle idéologique que je conteste est le même. Je n'aime pas le communautarisme. Prenez le débat sur le football français: voici Plenel, grand communautariste devant l'éternel, qui reproche à la FFF de pratiquer le communautarisme !
Mes adversaires: du pire au moins pire: le FN (le parti le plus antirépublicain), le Modem, les Verts, l'UMP, le PS et l'extrême-gauche.
Ceux que j'aime bien: le MRC, certains gaullistes républicains (pas ceux qui commencent à fricoter avec le FN), le PCF (plutôt André Gérin que la direction) et le FG, certains socialistes (rares comme Montebourg ou Védrine)

14.Posté par Jules DUNORD le 06/05/2011 00:29
@ Lopez Laszlo, avant de répondre à la question qui vous taraude , je réagirait à votre phrase :
« Le fait que Jospin ait privatisé ne me semble pas antinomique avec la qualité de gestionnaire, toute idéologie mise à part. Il y a de bons et de mauvais gestionnaires de gauche comme de droite. Ceci est applicable aussi à DSK, qui dirige une banque majeure. Ne pas dissocier le mandat, le modus operandi du FMI et le rôle -ponctuel- de son patron est simpliste. »

Nous n’avons vraiment pas les mêmes valeurs.
Que signifie « privatiser » ? c’est donner à des individus ou des groupes privés des biens ou des services qui appartenaient à l’état qui les géraient. Pourquoi ces individus ou groupes le demandent ? Surtout pas par œuvre de philanthropie, mais parce qu’il y a des bénéfices à en retirer. Tout est résumé dans la célèbre phrase : « la socialisation des pertes et la privatisation des bénéfices ». Les banques privées vont mal, Sarkozy les renfloue avec l’argent public, les autoroutes vont devenir bénéficiaires, Jospin les privatise. Toutes les dérives apparaissent alors, par exemple manque de sécurité dans les centrales nucléaires privées au Japon, dans les chemins de fer privés en Angleterre. Et tout ceci nous arrive.

Comme je le prévoyais, vous avancez par un soutien à DSK, qui a, à vos yeux, un tout petit rôle ponctuel au FMI. Là vous plaisantez : DSK est le patron du FMI qu’il gère comme le ferait un homme de la droite décomplexée, tout comme l’aurait fait celui qui l’a nommé à ce poste, à savoir N. Sarkozy.

Ceci étant, pour répondre à votre question : « Et vous, ils viennent dans quel ordre vos adversaires politiques ??? ».
Je vous dirais en premier lieu : Sarkozy et le FN puis tout représentant de cette oligarchie libérale décomplexée qui « se tape le coquillard » du bien-être du peuple et de ses décisions (cf le référendum sur le traité de Lisbonne) et qui n’a qu’une obsession : s’enrichir et enrichir les copains qui vont lui permettre d’avoir et de garder le pouvoir. Faut-il vous dire que je place DSK dans cette oligarchie libérale décomplexée ?

15.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 09:39
André, désolé, je maintiens, je n'ai jamais accepté les liens entre religion et comportements ou qualités individuelles. Les influences culturelles et religieuses, si elles se superposent souvent, doivent néanmoins être distinguées pour éviter les raccourcis simplistes genre les protestants sont..., les cathos sont... les musulmans sont... les juifs sont...

Votre réflexion sur les origines du discours d'exclusion est intéressante. Je crois effectivement qu'il y a un ancien hiatus intellectuel et sémantique qui consiste à définir la société par exclusions successives. Le PS de Mitterrand s'était fourvoyé dans cette direction... mais je ne suis pas sûr que la paternité de cette pensée doive lui être attribuée, loin de là. Ce phénomène peut être observé dans toute l'Europe depuis 30 ans. Je suppose qu'il s'agit plutôt d'un écueil caractéristique d'une période de notre évolution occidentale. Confondre cette tendance lourde avec la stratégie de stigmatisation systématique employée par le gouvernement actuel, c'est vraiment se complaire dans l'amalgame. Apparemment, la politique actuelle a des charmes auxquels vous êtes sensible.

Je comprends donc, à la lecture de vos priorités, qu'une réélection de Sarkozy dans un contexte identique à celui de 2002 ne vous dérange pas. C'est pour moi une grande découverte, je n'avais pas réalisé à quel point le positionnement Chevenementiste pouvait être autant en rupture avec la gauche. J'en prends bonne note - avec consternation.

Jules, de toute évidence vous êtes dans l'idéologie et ne souhaitez pas en sortir : Selon vous, par définition, privatisation = mauvaise gestion. Ce débat est trop large et complexe pour être résolu sur un blog, mais une chose est certaine : Si vous mélangez "bon gestionnaire" et "gestion idéologique compatible", nous n'avons pas les mêmes valeurs, c'est certain. A commencer par l’honnêteté du discours : 1/ Privatiser n'est pas "donner", c'est vendre. 2/ Le manque de philanthropie des acheteurs est le même que celui des vendeurs 3/ Le renflouement de 2008/2009 a in fine rapporté de l'argent au citoyen 4/ La mutualisation des pertes et la privatisation des bénéfices est une stratégie aussi facilement applicable en environnement privatisé que nationalisé.

Votre haine de DSK vous aveugle : Je ne le soutiens pas -loin de là, je vous ai expliqué pourquoi plus haut, mais je conteste les amalgames populistes. Surtout ceux qui voudraient faire croire qu'un banquier est forcément une ordure de droite, qu'en devenant patron du FMI, DSK aurait pu modifier son mode d'intervention. C'est simplement faux. Le FMI existe depuis des décennies, ses moyens d'action, typiques d'une banque, n'ont jamais évolué. Ils sont largement critiquables, je le reconnais volontiers. Mais je ne connais aucun bailleur de fonds qui ne procède pas par prises de garanties et obligations de l'emprunteur. Alors facile de critique l'action du FMI mais difficile de lui trouver une alternative lorsque les taux de marché s'envolent, n'est ce pas ? Pour finir avec DSK, nous sommes d'accord sur son libéralisme de caste et n'est décidément pas ma tasse de thé, pour cause de faiblesse idéologique. Mais n'oublions pas que son idéologie n'a pas été exposée, laissant le champ exclusif à son "pragmatisme professionnel" qui vous permet de le cataloguer comme affairiste. A ce stade, DSK a 2 avantages selon moi : Il est compétent en macro économie (la compétence, on a presque oublié ce que c'est aujourd'hui), il a fait la preuve de sa capacité à rendre le pouvoir lorsqu'il est mis en cause plutôt que de s'enfermer dans le déni, comme c'est devenu la coutume. Si Je préférerais cependant que nous parlions de Montebourg, de Hollande ou de Mélenchon...

En attendant, si Sarko/FN sont vos adversaires prioritaires, difficile de comprendre le grand service que vous leur rendez en grignotant l'électorat PS au premier tour. Mon papa me disait : "c'est à partir de la 2e fois qu'une connerie est une vraie connerie".




16.Posté par André DESAGES le 06/05/2011 11:30
@.Laszlo: votre père est un sage. C'est effectivement à partir de la 2ème fois qu'une connerie est une vraie connerie. Mais quand cette connerie est pratiqué pendant 30 ans, comment faut-il la nommer ?
La politique de Sarko n'a aucun charme pour moi. Sur les questions d'immigration, elle est d'ailleurs essentiellement gesticulatoire. Tenter de donner à manger à compte à la fraction dure de son électorat tout en faisant brailler la gauche morale n'est pas une politique. La politique d'immigration de Sarko est dans les faits plutôt celle de l'immigration choisie, concept sur lequel on devrait un jour réfléchir.
Le position "chevénementiste" s'est éloigné de la gauche ? Et si c'était l'inverse ? ou pour être plus précis, la gauche qui avait abandonné ses racines, son projet, son idéologie, avait passé les 30 dernières années partout en Europe à détricoter ce que ses ancêtres avaient pu construire.

17.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 12:19
André, S'il était besoin de vous motiver à faire battre Sarko et donc rationaliser votre stratégie, voici un joli article sur l'un de ses conseillers préférés : http://guybirenbaum.com/20110506/le-livre-invisible-de-monsieur-buisson/
Je n'ai pas dit que les Chevenementistes s'étaient éloignés mais qu'ils se trouvaient aujourd'hui en rupture avec la gauche. Je n'ai aucun doute sur la constance des positions défendues mais plutôt sur la capacité à adapter les stratégies aux circonstances. Et JPC montre qu'il préfère exister au moment d'une campagne plutôt que faire progresser ses idées entre les campagnes et de s'associer à des hommes d'avenir. Drôle de choix.

Les ancêtres socialistes ont construit selon leurs époques et environnements. Ils ont fait des bêtises majeures aussi. Lorsqu'une connerie dure depuis 30 ans (je vous laisse la formule, je ne vois pas sur quels points les acquis sociaux ont régressé sous Mitterrand ou Jospin et ne vois pas vraiment à quoi vous faites référence), ce n'est plus une errance, c'est un changement d'optique politique assumé. Et sur 30 ans, il y a eu 16 ans de gouvernance de droite dont les conséquences peuvent facilement être discernées par rapport au reste.

Vous mettez en cause la transformation des socialistes en un courant social démocrate. Celui ci ne saurait être imputé au PS à mon avis. C'est une évolution commune à la plupart des socialistes européens, qui a eu du sens dans les années 70/80 et en manque depuis que la mondialisation s'est accélérée. Une nouvelle mutation est en cours, je crois. Reste à voir qui la portera. Mais quoi qu'il en soit, il faut d'abord se concentrer sur l'élimination des plus grands dangers : NS & MLP.

Si nous sommes d'accord sur l'objectif, je ne vois pas bien en quoi la candidature d'un presque grabataire monolithique va nous aider.

Question : Pour vous, en quoi les verts sont ils plus des adversaires que l'UMP ?

18.Posté par Pascal OLIVIER le 06/05/2011 12:46
Les deux jeunots Giscard et Sarko élus respectivement à 48 et 52 ans ne laisseront pas de trace probante dans l'histoire. Ce n'est pas le cas de Clemenceau et de Gaulle réélus respectivement à 76 ans et à 75 ans !

19.Posté par André DESAGES le 06/05/2011 13:23
D'accord avec P.Olivier, l'âge n'a rien à voir là-dedans. En plus, De Gaulle et Clémenceau, on pourrait ajouter Mitterand qui, en plus, se savait malade.
Concernant l'évolution des PS, vous avez tort. Il ne sont pas devenus sociaux-démocrates; ils l'étaient depuis fort longtemps. Ce sont les journalistes dont la plupart ont une bille entre les deux oreilles qui voudraient que les socialistes français réalisent leur Bad Godesberg alors qu'ils sont déjà pour une large part devenu un PARTI DEMOCRATE à l'américaine, comme en témoigne même l'affaire des primaires dont l'idée vient des Usa via l'Italie. Cette évolution en parti démocrate est d'ailleurs achevé en Italie, ce qui ne les empêche pas de perdre toutes les élections ! Or, pour moi, le parti démocrate n'est pas un parti de gauche et dans tous les cas pas un parti qui se réclame d'une idéologie socialiste.
Gouvernement social-démocrate et régression sociale ? En Europe, les exemples abondent. En Allemagne, Schroeder est le principal responsable de la baisse générale des salaires qu'a connu ce pays. En France, hormi les privatisations, Mitterand et Jospin ont largement mis en place les éléments de base qui allaient engendrer la régression sociale. Ils ont construit le socle économique et même idéologique.
Enfin, dans les Verts, il y a un large spectre idéologique, mais dans l'ensemble ils sont très européistes, fédéralistes, néolibéraux sociaux et ont souvent une conception antirépublicaine de la nation. Or, cette conception est un des ferments de la régression sociale. Le pire est évidemment l'innénarable Con-Bandit que je surnomme volontiers avec jeu de mots le Vieux Vert Récupéré.

20.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 13:28
Olivier, le parallèle entre Clémenceau, de Gaulle et Chevènement est osé mais admettons.

Vous avez cependant la bonne idée de préciser RE élus. C'est bien que d'une part, chacun bénéficiait d'un capital électif national crédible, d'autre part que les contextes politiques favorisaient l'effet "retour".

Est ce le cas de JPC ? L'âge ne suffira pas à poursuivre le parallèle !

21.Posté par Pascal OLIVIER le 06/05/2011 15:00
La filiation est pourtant patente. Quant aux circonstances politico-historiques permettant un retour, nous y sommes, que l'euro nous quitte avec pertes et fracas ou que nous le congédions avant pour limiter la casse. Philippe Séguin étant mort, JPC demeure la figure emblématique des opposants historiques à Maastricht.

22.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 15:20
Olivier, vous ne répondez pas à la question : JPC dispose t'il d'un capital électif national crédible ?
Le sujet Maastricht est classé depuis 20 ans, c'est un combat d'arrière garde. Mais je vois qu'avec vos velléités de sortie de l'euro, ce n'est pas le seul. Impatient d'entendre JPC sur le sujet. Une fois encore, son âge n'aidera pas à faire croire que ces idées de marche arrière sont des vues d'avenir.

23.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 15:38
André, Olivier,

Oui, on peut ajouter Mitterrand à la liste des REélus, ceux qui à un age avancé ont pu s'appuyer sur un capital national développé lors de précédents mandats. Nous sommes d'accord, donc : JPC ne saurait se prévaloir d'un tel capital. Dans ce cas, l'âge est clairement un handicap et l'opportunité d'un retour suppose qu'il y ait eu une première fois... Et si vous voulez bien admettre que ses chances d'être au second tour sont nulles, j'aimerais savoir à qui profite sa présence au premier tour.

Lorsque je vous demande à quelles régressions d'acquis sociaux la gauche de gouvernement nous a exposé... vous me répondez Schroeder ? Et en France, précisément ? Pourquoi ne pas faire de réelle distinction entre l'action du PS et celle de l'UMP ?

En gros, si j'ai bien compris, vous regrettez que les socialistes aient privilégié la social-démocratie et vous êtes retrouvé orphelin lorsque les principes socialistes n'ont plus été portés par un parti important. Mais c'est aussi cette stratégie qui a permis à "une certaine gauche" de devenir une alternative de gouvernement, ne l'oublions pas. Alors, oui, ceux ci ne sont pas assez socialos pour vous. Au point que vous préfériez de faire le jeu de l'UMP on dirait.

24.Posté par André DESAGES le 06/05/2011 16:21
A vous entendre, il ne faudrait qu'un seul candidat à gauche puisque sont légitimes à se présenter que ceux qui sont à peu près certain d'être au 2ème tour !. Et bien évidemment, cela doit être celui du PS. Cela ne peut être QUE celui du PS. La réflexon pouvant être la même de l'autre côté de l'échiquier, le résultat serait donc un 1er tour qui serait déjà un second tour. Avouez que cette conception de la démocratie est pour le moins étrange !
Au demeurant, JPC pose sa candidature en espérant que cela fera une pression sur le PS. Finalement, que cela l'aménera à chosiir plutôt Montebourg que DSK (je n'y crois pas).
Par ailleurs, à l'heure actuelle, le PS n'est pas une alternative, mais tout juste une alternance !!! La différence est de taille.
Le PS a posé les socles de la régression sociale en France. Les exemples sont nombreux. Toute la politique européenne du PS porte en germe la régression sociale.

25.Posté par Pascal OLIVIER le 06/05/2011 16:38
Il y a du progrès, nous sommes passés "d'un presque grabataire monolithique" au "manque de capital électif crédible". Les français ont le droit d'avoir un débat démocratique et de se prononcer en connaissance de cause. Je serais d'accord si vous me disiez que les candidatures d'une Taubira ou d'un Mamère sont redondantes et parasitantes. Pas celle de JPC. Comparez les programmes.

26.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 16:50
"Toute la politique européenne du PS porte en germe la régression sociale" Vous faites dans la dentelle, vous. Mais après avoir posé 3 fois la question, je n'ai toujours pas de réponse précise. Bref, vous les détestez... parce que vous les détestez.

Je vous rejoins sur la conception de la vie démocratique. Et sur l'intérêt d'avoir une représentation populaire diversifiée. Mais :

1/ Cette diversité des représentation ne devrait elle pas surtout exister entre les échéances électorales pour promouvoir ses idées, plutôt que de vouloir exister juste au moment ou on passe à la tv ?

2/ Cette exigence de diversité, lorsqu'elle n'est pas adaptée aux circonstances, permet à Hitler de prendre le pouvoir légalement (un point godwin yeepee !) , ça n'incite pas à la réflexion ?

3/ Non, pas forcément PS, si le travail de lobbying et de promotion des idées a été fait en amont. (Ce qui n'est pas le cas de JPC mais l'a été par Méluche, qui mérite ainsi mon respect). Lorsque cela n'a pas été fait en amont, il serait temps d'être pragmatique.

SI votre objectif est de maintenir Sarko, parfait. Si votre objectif est de le faire échouer, alors oui, il sera peut être de voter PS plutôt que JPC.

27.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 17:03
Justement, ce qui transforme un "d'un presque grabataire monolithique" en candidat valable, c'est son éventuel "capital électif crédible". Par les petits matins enthousiastes, quel est le meilleur score que vous puissiez imaginer pour JPC ?

Les candidatures de Mamere et Taubira n'ont pas plus de sens pour moi que celle de JPC en termes d'efficacité. Question de priorités. Moi si Sarko repasse, je vais vivre ailleurs et je laisse ce pays de vieux aux prises avec ses principes débiles.


28.Posté par André DESAGES le 06/05/2011 17:11
La politique européenne du PS ? l'acte unique, Maastricht, Lisbonne par exemple. On pose des principes intangibles (le socle) qui vont forcemment générer des conséquences qu'on feint de déplorer en invoquant l'Europe sociale. Le PS ne remet nullement en cause le socle de la construction européenne qui génère justement la regression sociale. Tant que les causes sont présentes et qu'on ne s'avise pas qu'il faut les changer, comment voulez-vous faire une politique différente de celle de l'UMP. Il y a même de la tartufferie à prétendre le contraire. Et c'est cette tartufferie que je ne peux pas supporter.

29.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 17:31
Merci André, voici une réponse qui me permet de mieux comprendre votre point de vue. Je ne vous rejoins pas sur tout, car je suis un européen convaincu, de naissance, de culture, d'éducation.
Je ne crois pas un instant que nous puissions trouver des solutions hors d'Europe. Au contraire même. Je ne sais pas de quels aspects du "socle" vous croyez devoir vous désolidariser, je crains le pire... Retour au Franc, douanes aux frontières, abolition des règles européennes qui empièteraient sur la souveraineté nationale...etc ? Au secours !


30.Posté par Claude BEUZELIN le 06/05/2011 17:45
Ça y est. ‘’On’’ remet le couvert. A lire les interventions de certains blogueurs sur ce site on pourrait croire que la question essentielle qui reviendra tout au long de la campagne présidentielle sera non pas une question mais une affirmation : ‘’2007 ? C’est la faute à Chevènement !’’

Je profite de l'occasion pour faire part de mes réflexions sur l'entrevue accordée par JPC à la chaîne Radio Notre-Dame. Peut-être que certains d’entre vous l’on regardée. Comme à son habitude, il a été brillant, précis, incisif... Pourtant, c'est à désespérer. Le présentateur revient, et cette fois avec une insistance toute particulière, sur la responsabilité de Chevènement dans la défaite de Jospin aux présidentielles de 2007. Il est navrant de voir qu'aucun argument rationnel n'a de prise sur le cerveau de ces journalistes. C'est à croire que cette idée est désormais "câblée" dans leurs neurones (et dans ceux de bien d’autres). La candidature de Christiane Taubira, encouragée par Jospin, les "que" 11% d'ouvriers-employés qui ont voté pour lui, les mises en garde répétées de Chevènement quand il était ministre de l’Intérieur sur les problèmes de sécurité (voir l’annexe 6 de son livre ‘’Défis républicains’’ page 625 et suivantes), le programme non-socialiste de Jospin, sa "sortie de politique" qui n'a fait qu'ajouter du ridicule à sa pusillanimité qui s'est révélée par la suite avec la complicité du journal "Le Monde" (Jospin aurait pu au moins s'inspirer du discours plein de dignité de Mitterrand lors de sa défaite aux présidentielles de 74), etc. Rien n'y fait.

En tant qu'ancien catholique, cela me rappelle un catéchisme. Sauf que ce catéchisme-là est bien plus dangereux que l'autre (élaboré par le Pape en personne) car ce dernier ne s'adresse qu'aux catholiques. Celui-là n'a pas de pape. C'est un monstre sans tête ou plutôt à mille têtes. Il réapparaît alors que l'on croit s'en être débarrassé avec des arguments de faits.

Pas une question en revanche dans cette prestation sur la laïcité qui est pourtant un des problèmes récurrents qui se posent aux chrétiens. Ceux-ci se partagent en deux parts : ceux qui la rejettent par pur sectarisme et ceux, j'espère les plus nombreux, qui n'ont pas suffisamment médité cette parole d'évangile : "Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père. S'il en était autrement, je vous l'aurais dit" (Jean 14,2). Et aussi cette locution attribuée à Saint Augustin : ‘’Errare humanum est, perseverare diabolicum’’.

Voilà ! En espérant n'avoir pas été trop long (ce qui n’est pas la préoccupation majeure de certains…).

Claude Beuzelin


31.Posté par André DESAGES le 06/05/2011 19:08
@Beuzelin: d'accord avec vous, mais il s'agit de la présidentielle de 2002 et non celle de 2007 !

32.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 18:34
Il y a une différence entre considérer la part de responsabilité de Chevenement en 2002 et lui attribuer l'exclusivité de cette responsabilité. La voyez vous ?

Si certains aimeraient lui en attribuer la totalité, il semble que d'autres souhaitent n'en assumer aucune... N'est ce pas ?

Ensuite, analyser objectivement cette histoire à la lumière des écrits justificatifs d'un des protagoniste mis en cause... c'est de l'humour ?

33.Posté par Jules DUNORD le 06/05/2011 18:57
@Laszlo, vous ne manquez vraiment pas d’air pour venir sur le blog de JPC en le traitant de « presque grabataire monolithique ».

Quand vous écrivez : « les Chevenementistes (se trouvent) en rupture avec la gauche. … Et JPC montre qu'il préfère exister au moment d'une campagne plutôt que faire progresser ses idées entre les campagnes et de s'associer à des hommes d'avenir. », de quelle gauche parlez-vous et qui sont ces hommes d’avenir ?

Si, pour vous, la gauche est représentée par ces bobos parisiens, de la gôôche caviar, qui roulent en Porsche, qui jouent les intellos et qui, quand ils ne sont pas d’accord avec leurs interlocuteurs, les accusent d’idéologie et si pour vous, les hommes d’avenir sont DSK, Valls, Moscovici, Cambadélis, Le Guen ou Peillon, alors aucun doute, nous ne sommes pas de la même gauche. La mienne est la vraie, la vôtre et la leurs est une gauche d’usurpation pour se donner bonne conscience et parce que les voies de droite sont très encombrées et qu’il est de bon ton pour se placer de prendre des contre allées.

Ma gauche à moi c’est celle au service des plus démunis, une gauche de justice sociale, une gauche qui ne roule pas pour le grand patronat et pour le monde de la finance mais, c’est aussi une gauche non laxiste qui prône la sécurité. En un mot, une gauche humaniste.

Je verrais très bien JPC présider cette république en patriarche cultivé, honnête, apporteur de sa très grande expérience. En un mot un dénominateur commun de De Villepin à JL Mélenchon.

34.Posté par Lopez LASZLO le 06/05/2011 19:42
C'est vrai, Jules, c'est assez gonflé, mais je ne pense pas à mal, sincèrement.nC'est aussi vrai, peut être que la gauche avec laquelle vous êtes en rupture assumée est la mauvaise, la fausse gauche. Et que la véritable, l'authentique gauche (celle du coeur), eux l'ont bafouée alors que vous êtes les gardiens.nJe ne me reconnais chez aucun des noms cités. Les hommes d'avenir se forment, se rencontrent. Montebourg en est un des plus visibles mais il y en a d'autres. Comme déjà dit, je ne suis pas POUR mais CONTRE. Selon un ordre de priorités qui détermine mes choix. Donc forcément mes choix évoluent.nVotre vision est jolie mais peu réaliste.

35.Posté par Patrick LENORMAND le 07/05/2011 11:26
@ Laurent ELIE rn
Je ne connais evidemment pas les magouilles locales mais dire que DLR soutient l 'UMP est une bielle bêtise.... Allez au moins une fois sur le site de DLR .. Vous comprendrez pourquoi !rn
A toute fin utile le dernier billet de NDA s'intitule "Sarkosy c'est fini " (bel encouragement que voila !).rn
Plus sérieusement je reste persuadé que ce. qui devrait unir DLR et MRC c'est à dire la vision d une France indépendante, libre de ses choix et le role de l'Etat (dans les domaines sociaux, économiques ou financiers) est plus important dans la situation actuelle que ce qui les divisent...rn
Mais pour cela il faudrait que le sens de l'intérêt national existe pour transgresser la sacré sainte frontière droite-gauche....rn
Mais sait-on jamais ?

36.Posté par Claude BEUZELIN le 07/05/2011 15:21
Merci à André DESAGES d'avoir lu mon commentaire et rectifié cette erreur qui pour être grossière ne m'en donne pas moins une indication (peut-être psy ?) sur ce lapsus. 2007 fut aussi pour moi et, je crois, pour toute la gauche, un traumatisme. Rendons à Ségolène Royal cette justice, quelle que soit l'opinion qu'on peut avoir de sa démarche et de ses interventions télévisées, qu'elle avait su redonner espoir et rassembler à gauche et au-delà au second tour de l'élection présidentielle. Mais le compte n'y était pas...rnAmicalement.rnCB

37.Posté par Clément TEZIER le 08/05/2011 16:22
Je trouve que votre candidature monsieur Chevènement est une très bonne chose dans la mesure où elle contribue au débat (elle fait "bouger les lignes" comme vous dites). Voyez-vous, je suis membre de l'aile gauche du Parti socialiste (proche des idées de Benoit Hamon) et suis très favorable à une candidature de Martine Aubry. Or, à l'heure où celle de DSK se précise (et celle d'Aubry s'éloigne donc), je comprends parfaitement votre volonté de proposer autre chose qu'une orientation néolibérale de l'Europe, qu'un projet économique pas assez à gauche. Vous êtes un homme de convictions, un amoureux de la France et du progressisme (vous n'avez même jamais hésité à démissionner pour vos idées) et j'en profite pour vous dire que je trouve très courageux de votre part ce que vous avez fait en 92: quitter le PS, un parti que vous et votre CERES avez fortement contribué à refonder avec Mitterrand, pour aller jusqu'au bout de vos idées et repartir à zéro avec le MRC. Autre chose: moi qui fait des études pour devenir prof d'Histoire, j'ai appris récemment que c'est vous qui aviez rétabli l'éducation civique quand vous étiez ministre et je dis également bravo car c'est capital. Voila, je tenais à vous dire cela car, comme vous vous en êtes rendu compte, j'admire beaucoup votre engagement de socialiste et de républicain.
Sinon je voulais vous demander: que pensez-vous d'une candidature de Benoit Hamon à la primaire socialiste si Martine Aubry n'y va pas ? Voila merci bien ^^!!!

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