Jean-Pierre Chevènement, accusé d'avoir contribué à faire perdre Lionel Jospin par sa candidature à l'Elysée en 2002, a assuré mercredi qu'il se lancerait à nouveau dans la course en 2012, mettant ainsi la pression sur le PS qu'il juge trop mou face à la mondialisation et l'UE.
Agé de 72 ans, le président d'honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) s'est montré déterminé, déclarant sur Europe 1 qu'il serait "candidat pour faire bouger les lignes", puis précisant dans un deuxième temps à l'AFP que sa candidature serait officialisée "à l'automne".
"On appréciera et on examinera la situation en fonction du paysage politique à l'automne mais aussi en tenant compte de l'espace que peut avoir Jean-Pierre Chevènement", a ensuite nuancé le président du MRC, Jean-Luc Laurent.
Le secrétaire national Julien Landfried s'est lui aussi montré prudent: "Il prendra sa décision définitive à l'automne".
Auparavant, l'ancien ministre de Lionel Jospin avait fait valoir que "la régression dans laquelle nous enferme le pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy n'est récusée par personne". Surtout pas, selon lui, par le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dont il prédit la candidature à la primaire PS.
Agé de 72 ans, le président d'honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen) s'est montré déterminé, déclarant sur Europe 1 qu'il serait "candidat pour faire bouger les lignes", puis précisant dans un deuxième temps à l'AFP que sa candidature serait officialisée "à l'automne".
"On appréciera et on examinera la situation en fonction du paysage politique à l'automne mais aussi en tenant compte de l'espace que peut avoir Jean-Pierre Chevènement", a ensuite nuancé le président du MRC, Jean-Luc Laurent.
Le secrétaire national Julien Landfried s'est lui aussi montré prudent: "Il prendra sa décision définitive à l'automne".
Auparavant, l'ancien ministre de Lionel Jospin avait fait valoir que "la régression dans laquelle nous enferme le pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy n'est récusée par personne". Surtout pas, selon lui, par le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dont il prédit la candidature à la primaire PS.
Depuis plusieurs mois, M. Chevènement laisse planer l'idée qu'il pourrait concourir à l'Elysée pour porter ses idées, qui le classent dans le camp des souverainistes de gauche.
Parallèlement, des discussions sont ouvertes avec le PS, où le traumatisme du 21 avril 2002 reste vif. L'élimination de Lionel Jospin au 1er tour avait notamment été attribuée à la multiplication des candidatures à gauche, dont celle de Jean-Pierre Chevènement (5,33% des suffrages).
La semaine dernière, PS et MRC avaient annoncé la mise en place d'un groupe de travail sur les questions posant "problème" afin de trouver "un accord gouvernemental" pour 2012.
Contactés par l'AFP, François Lamy et Christophe Borgel, qui représentent le PS au sein de ce groupe, n'ont pas donné suite.
Pour l'instant, "le compte n'y est pas et nous en sommes plutôt à constater les points de désaccord", avance pour sa part Jean-Luc Laurent.
Principale pomme de discorde: la question européenne. Récemment, Jean-Pierre Chevènement avait accusé le PS d'ignorer la question de l'euro dans son projet pour 2012 et d'être enfermé dans un "logiciel néolibéral".
"Au moins Ségolène Royal, en 2007, promettait de réformer les missions de la BCE (Banque centrale européenne) pour ajouter à la lutte contre l'inflation le souci de la croissance et de l'emploi. Là, disparu!", déplorait-il.
En prenant date pour une candidature, Jean-Pierre Chevènement "se dit qu'il y a peut-être un créneau à occuper", note Jérôme Fourquet, directeur-adjoint à l'Ifop.
"On est sur une demande de protection, de crises à répétition dans la zone euro, de questionnement sur la finalité de la construction européenne. Chevènement a une certaine crédibilité sur ces points", souligne-t-il.
Mais, selon lui, le sénateur "fait peut-être aussi un tour de piste (...) pour que ses thématiques soient prises en compte à gauche". "Les choses commencent à s'accélérer au PS. Il essaie de ne pas rater le train, d'occuper le terrain avant que les +grands+ ne rentrent dans l'arène".
Le président du MRC a néanmoins récuté l'idée que l'hypothèse de sa candidature vise à obtenir une négociation avec le PS en vue des sénatoriales de l'automne et des législatives de l'an prochain.
Parallèlement, des discussions sont ouvertes avec le PS, où le traumatisme du 21 avril 2002 reste vif. L'élimination de Lionel Jospin au 1er tour avait notamment été attribuée à la multiplication des candidatures à gauche, dont celle de Jean-Pierre Chevènement (5,33% des suffrages).
La semaine dernière, PS et MRC avaient annoncé la mise en place d'un groupe de travail sur les questions posant "problème" afin de trouver "un accord gouvernemental" pour 2012.
Contactés par l'AFP, François Lamy et Christophe Borgel, qui représentent le PS au sein de ce groupe, n'ont pas donné suite.
Pour l'instant, "le compte n'y est pas et nous en sommes plutôt à constater les points de désaccord", avance pour sa part Jean-Luc Laurent.
Principale pomme de discorde: la question européenne. Récemment, Jean-Pierre Chevènement avait accusé le PS d'ignorer la question de l'euro dans son projet pour 2012 et d'être enfermé dans un "logiciel néolibéral".
"Au moins Ségolène Royal, en 2007, promettait de réformer les missions de la BCE (Banque centrale européenne) pour ajouter à la lutte contre l'inflation le souci de la croissance et de l'emploi. Là, disparu!", déplorait-il.
En prenant date pour une candidature, Jean-Pierre Chevènement "se dit qu'il y a peut-être un créneau à occuper", note Jérôme Fourquet, directeur-adjoint à l'Ifop.
"On est sur une demande de protection, de crises à répétition dans la zone euro, de questionnement sur la finalité de la construction européenne. Chevènement a une certaine crédibilité sur ces points", souligne-t-il.
Mais, selon lui, le sénateur "fait peut-être aussi un tour de piste (...) pour que ses thématiques soient prises en compte à gauche". "Les choses commencent à s'accélérer au PS. Il essaie de ne pas rater le train, d'occuper le terrain avant que les +grands+ ne rentrent dans l'arène".
Le président du MRC a néanmoins récuté l'idée que l'hypothèse de sa candidature vise à obtenir une négociation avec le PS en vue des sénatoriales de l'automne et des législatives de l'an prochain.