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Chevènement : Séguin était "un républicain et un patriote"


Dépêche AFP, 7 janvier 2010, 12h06.


Chevènement : Séguin était "un républicain et un patriote"
Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyens (MRC), a salué en Philippe Séguin, mort jeudi, un "homme politique de grand talent", un "républicain et un patriote", tout en regrettant que "rien n'ait été possible entre les républicains des deux rives".

Le sénateur du territoire de Belfort, dit dans un communiqué avoir "appris avec beaucoup de peine" la mort de Philippe Séguin. "C’était un homme politique de grand talent, un orateur hors pair, un républicain et un patriote", affirme-t-il.

Pour l'ancien ministre, également farouche partisan du non à Maastricht, Philippe Séguin "a symbolisé au moment du traité de Maastricht un projet et un destin républicains dans lequel la France aurait mieux trouvé son compte".

"Son mérite est d’avoir essayé. J’avais voté l’exception d’irrecevabilité qu’il avait présentée devant l’Assemblée nationale. Je regrette que rien n’ait été possible entre les républicains des deux rives", affirme-t-il.

"Depuis son retrait de la vie politique, Philippe Séguin a manqué à la France, il lui manquera hélas toujours", conclut M. Chevènement.


Rédigé par Chevenement.fr le Jeudi 7 Janvier 2010 à 12:18 | Lu 5339 fois



1.Posté par Dominique le 07/01/2010 15:29
J'étais en train de lire le discours que Philippe Séguin avait prononcé en 1992 au moment du Traité de Maastricht sur l'exception d'irrecevabilité quand j'ai appris son décès.

Nous aurions tellement gagné, la France, les Français, le monde politique à ce que ce grand défenseur de l'intérêt supérieur de la France accède aux plus hautes fonctions de notre Nation !

Pour la première fois, la disparition d'un homme politique me bouleverse ; son intégrité, son intelligence, sa clairvoyance, son parler franc vont cruellement nous manquer. C'était un vrai gaulliste et un vrai républicain qui respectait le peuple et sa souveraineté.

Je n'en dirai pas plus, le moment ne s'y prête pas ...




2.Posté par Orange le 07/01/2010 18:41

Bye Bye Mr Seguin, on vous aimait bien !


Que laisserez-vous de plus marquant dans nos mémoires ?

Hommage sous forme de sondage original vu sur Pnyx:

http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/486

associant les événements de sa carrière politique à ses traits de caractère: son gaullisme social et populaire, son opposition au Traité de Maastricht, son soutien à Chirac contre Balladur et Sarkozy, mais aussi sa barbe à la gainsbarre, ses clopes, ses coups de gueule, sa voix de baryton, etc

Qu'est-ce qui, de ces "grandes et petites choses", restera gravé, pour chacun d'entre nous ?


3.Posté par Robert M O R L O T le 08/01/2010 19:57
Monsieur Seguin père était de ces Français patriotes dont notre 3ème République s’honorait : il lui donna sa vie… Son fils Philippe, orphelin pupille de la Nation, l’était par filiation quasi naturelle. Il connut donc la fin d’une époque encore proche, celle de l’avant-guerre, où le Petit Chose pouvait lui aussi entrer dans la cabine de l’ascenseur social républicain, ce Pater Noster qui dessert toujours les étages de chez Madame Merkel.

Chirac ne s’est pas grandi d’avoir glosé sur son prénom. Tout le monde ne peut pas être orphelin, ni s’appeler Charles. Fonctionnaire il s’efforça de l’être, fonctionnaire il devint, fonctionnaire il fut, fonctionnaire il resta. Notre Général n’avait-il pas déclaré à la Libération, alors que le C.N.R. et Bidault se posaient légitimement quelques questions à leur propos, que les fonctionnaires étaient faits pour fonctionner… ?

Portant ainsi la marque indélébile de son enfance et de son adolescence, comme un déporté son matricule tatoué sur l’avant-bras, son mémorable face-à-face du 3 septembre 1992 avec Mitterrand, à propos du traité de Maastricht, tourna au fiasco. Il avait certes devant lui le Président de la République, mais également le transfuge de cet Etat Français qui rêva d’une autre Europe… La maladie de son adversaire transforma l’épée, qu’il aurait dû et pu assener, en fleuret moucheté.

La déférence du fonctionnaire se substitua au courage du politique : il ne s’en releva pas. Ses amis comme ses adversaires politiques poussèrent des soupirs de soulagement, selon la tonalité de leur convenance. La Cour des Comptes, tribunal sans glaive ni châtiment, couronna magistralement sa carrière de fonctionnaire.

Quant à déclarer que Philippe Seguin était un républicain et un patriote, la vérité à sa mémoire est qu’il était patriote dans l’âme, et qu’il fut républicain. Les purs comme lui saisiront le sens de la nuance. Ayant rejoint son père, qu’ils reposent en paix l’un et l’autre…


4.Posté par Lambersartois le 15/01/2010 23:37
Le personnage fort en gueule était trés attachant , plein de conviction , séduisant dans ses outrances. Philippe Seguin était probablement un écorché vif , un peu cyclothymique , donc avec des hauts et des bas prononcés , trop. Il n'avait probablement pas le profil , pas assez crédible pour les gens dit-équilibrés , policés et atones , sans relief.

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