Jean-Marc Ayrault, en grand honnête homme qu’il est, s’est acquitté loyalement d’une tache impossible. Au moment où il quitte Matignon, je tiens à lui exprimer toute ma sympathie et mon amitié.
Le défi que doit relever Manuel Valls n’est pas seulement un défi de communication. Bien sûr, chacun scrutera avec attention la composition d’un gouvernement que le Président de la République a présenté comme devant être un gouvernement de combat. Le départ des Verts peut être une bonne chose s’il permet de rompre avec une forme de technophobie dommageable, moins à la cohérence gouvernementale qu’à l’intérêt du pays.
Manuel Valls a de grandes qualités : il comprend naturellement que la République est d’abord une exigence. Il a le sens de l’Etat. Mais l’ampleur des défis auxquels la France est confrontée, dans un monde en pleine mutation, requiert une vue d’homme d’Etat sur les marges de manœuvre dont notre pays dispose pour remonter le courant.
C’est sur le redressement de l’Europe que sera jugé Manuel Valls : en effet, l’Europe actuelle, telle qu’elle a été pensée, ressemble au Titanic. Maintenir le cap de la monnaie chère et de la déflation conduirait inévitablement sur l’iceberg de la crise sociale et politique. Chacun sait qu’on ne peut faire changer rapidement de cap à un paquebot. Nous serons donc patients. Encore faut-il que la volonté existe : il appartient au gouvernement, et bien sûr au Président de la République, de convaincre l’Allemagne qu’il faut rompre, dans son intérêt même, avec une politique de déflation, de stagnation et de chômage que les pays de l’Europe du Sud ne pourront plus longtemps supporter.
Ce travail de conviction doit être entrepris par des hommes eux-mêmes convaincus. Ce ne sont pas des résultats spectaculaires que nous attendons de la nouvelle équipe mais une cohérence d’ensemble au service de la France.
Le défi que doit relever Manuel Valls n’est pas seulement un défi de communication. Bien sûr, chacun scrutera avec attention la composition d’un gouvernement que le Président de la République a présenté comme devant être un gouvernement de combat. Le départ des Verts peut être une bonne chose s’il permet de rompre avec une forme de technophobie dommageable, moins à la cohérence gouvernementale qu’à l’intérêt du pays.
Manuel Valls a de grandes qualités : il comprend naturellement que la République est d’abord une exigence. Il a le sens de l’Etat. Mais l’ampleur des défis auxquels la France est confrontée, dans un monde en pleine mutation, requiert une vue d’homme d’Etat sur les marges de manœuvre dont notre pays dispose pour remonter le courant.
C’est sur le redressement de l’Europe que sera jugé Manuel Valls : en effet, l’Europe actuelle, telle qu’elle a été pensée, ressemble au Titanic. Maintenir le cap de la monnaie chère et de la déflation conduirait inévitablement sur l’iceberg de la crise sociale et politique. Chacun sait qu’on ne peut faire changer rapidement de cap à un paquebot. Nous serons donc patients. Encore faut-il que la volonté existe : il appartient au gouvernement, et bien sûr au Président de la République, de convaincre l’Allemagne qu’il faut rompre, dans son intérêt même, avec une politique de déflation, de stagnation et de chômage que les pays de l’Europe du Sud ne pourront plus longtemps supporter.
Ce travail de conviction doit être entrepris par des hommes eux-mêmes convaincus. Ce ne sont pas des résultats spectaculaires que nous attendons de la nouvelle équipe mais une cohérence d’ensemble au service de la France.