La crise du capitalisme financier mondialisé est profonde. Ses effets sont ravageurs (plans sociaux, chômage, inégalités, précarité). Mais la gauche n’apparaît pas comme un recours. Elle est elle-même en crise.
La social-démocratie était une bonne idée au milieu du siècle dernier. Elle apportait de substantiels avantages aux travailleurs d’Europe Occidentale, à la faveur de la rente de situation que créaient le communisme alors triomphant et la peur qu’il inspirait aux classes dirigeantes d’Occident.
Ce temps est derrière nous : La victoire du néo-conservatisme libéral à la fin des années soixante-dix et la mondialisation financière ont créé un rapport de forces déséquilibré entre le capital et le travail. Parallèlement les taux de syndicalisation ont chuté. La puissance syndicale s’est défaite ; dans toute l’Europe, et pas seulement en France, la social-démocratie est en crise.
En France, c’est la gauche qui a rétabli la Bourse, mis la nation en congé au nom de l’Europe, libéré les mouvements de capitaux, instauré, à travers l’Acte Unique, le primat de la concurrence dans toutes les politiques et à travers le traité de Maastricht, l’indépendance de la Banque Centrale Européenne. Elle a accepté de désarmer commercialement l’Europe à travers le GATT puis l’OMC. Elle a ouvert le cycle court du social-libéralisme en 1983. L’an dernier encore, en 2008, le PS adoptait ses statuts à l’unanimité pour les mettre en phase avec cette orientation. Ce cycle s’est brutalement refermé avec la crise du capitalisme financier mondialisé. Certains prétendent que les idées socialistes ont triomphé. N’est-ce pas plutôt les idées que les socialistes avaient reniées ?
La social-démocratie était une bonne idée au milieu du siècle dernier. Elle apportait de substantiels avantages aux travailleurs d’Europe Occidentale, à la faveur de la rente de situation que créaient le communisme alors triomphant et la peur qu’il inspirait aux classes dirigeantes d’Occident.
Ce temps est derrière nous : La victoire du néo-conservatisme libéral à la fin des années soixante-dix et la mondialisation financière ont créé un rapport de forces déséquilibré entre le capital et le travail. Parallèlement les taux de syndicalisation ont chuté. La puissance syndicale s’est défaite ; dans toute l’Europe, et pas seulement en France, la social-démocratie est en crise.
En France, c’est la gauche qui a rétabli la Bourse, mis la nation en congé au nom de l’Europe, libéré les mouvements de capitaux, instauré, à travers l’Acte Unique, le primat de la concurrence dans toutes les politiques et à travers le traité de Maastricht, l’indépendance de la Banque Centrale Européenne. Elle a accepté de désarmer commercialement l’Europe à travers le GATT puis l’OMC. Elle a ouvert le cycle court du social-libéralisme en 1983. L’an dernier encore, en 2008, le PS adoptait ses statuts à l’unanimité pour les mettre en phase avec cette orientation. Ce cycle s’est brutalement refermé avec la crise du capitalisme financier mondialisé. Certains prétendent que les idées socialistes ont triomphé. N’est-ce pas plutôt les idées que les socialistes avaient reniées ?
Nous avons cherché depuis trois décennies à réconcilier la gauche avec l’exigence républicaine : sur la nation, son indépendance, sur l’Ecole et la priorité à donner à la formation, à la recherche et à la technologie, sur la politique industrielle, sur une Europe des peuples, sur une concurrence équitable plutôt qu’un libre échangisme débridé, sur le civisme, sur la conception républicaine de la décentralisation, de la défense, de la sécurité, de l’immigration, etc.
C’est peu dire que le PS ne nous en a pas été reconnaissant. Nous avons cependant résisté à la campagne de marginalisation lancée contre nous, depuis longtemps et redoublée depuis 2002. Nous continuons à porter haut le drapeau de l’idée républicaine. Celle-ci, revisitée à la lumière d’une recherche exigeante, peut seule fournir la base d’un ressourcement. Le PS tarde à admettre ce qui pourrait passer pour une autocritique. Progressivement coupé des couches populaires depuis le tournant libéral de 1983, il voit aujourd’hui s’éroder l’électorat des couches moyennes qui lui restait. « L’effet essuie-glaces » sur lequel il a toujours compté pour revenir aux affaires n’est plus garanti. Les « quadras » s’interrogent à juste titre sur l’avenir que leur réservent leurs caciques.
Pour ce qui concerne le MRC, il entend peser sur l’élection présidentielle de 2012. Nous n’avons pas en effet pour vocation de rouvrir le cycle du social libéralisme.
La question de primaires ouvertes de toute la gauche a été évoquée. Il va de soi que nous ne saurions cautionner un énième rafistolage du PS social-libéral. Ces primaires n’auraient de sens que si elles étaient co-organisées entre plusieurs partis de gauche, et permettaient le débat seul capable d’enclencher une nouvelle dynamique. Le MRC fera donc entendre sa voix en toutes circonstances.
D’ici là nous avons deux objectifs :
- la réussite de notre Université d’été à Toulouse les 5 et 6 septembre à laquelle nous avons invité Arnaud Montebourg, Jean-François Kahn et Paul Quilès.
- l’élaboration d’un « programme de salut public » mettant l’accent sur les initiatives à prendre pour dégager la France de l’étreinte mortelle du capitalisme financier mondialisé : reconstitution d’un Ministère de l’Industrie digne de ce nom, contrôle du crédit, revitalisation de notre tissu économique, définition des règles d’une concurrence équitable, réforme fiscale permettant l’effort partagé, construction d’une Europe des peuples, élaboration d’un nouveu modèle de développement à l’échelle mondiale. En tous domaines, l’intérêt général est à redéfinir. Actualité de l’idée républicaine !
C’est peu dire que le PS ne nous en a pas été reconnaissant. Nous avons cependant résisté à la campagne de marginalisation lancée contre nous, depuis longtemps et redoublée depuis 2002. Nous continuons à porter haut le drapeau de l’idée républicaine. Celle-ci, revisitée à la lumière d’une recherche exigeante, peut seule fournir la base d’un ressourcement. Le PS tarde à admettre ce qui pourrait passer pour une autocritique. Progressivement coupé des couches populaires depuis le tournant libéral de 1983, il voit aujourd’hui s’éroder l’électorat des couches moyennes qui lui restait. « L’effet essuie-glaces » sur lequel il a toujours compté pour revenir aux affaires n’est plus garanti. Les « quadras » s’interrogent à juste titre sur l’avenir que leur réservent leurs caciques.
Pour ce qui concerne le MRC, il entend peser sur l’élection présidentielle de 2012. Nous n’avons pas en effet pour vocation de rouvrir le cycle du social libéralisme.
La question de primaires ouvertes de toute la gauche a été évoquée. Il va de soi que nous ne saurions cautionner un énième rafistolage du PS social-libéral. Ces primaires n’auraient de sens que si elles étaient co-organisées entre plusieurs partis de gauche, et permettaient le débat seul capable d’enclencher une nouvelle dynamique. Le MRC fera donc entendre sa voix en toutes circonstances.
D’ici là nous avons deux objectifs :
- la réussite de notre Université d’été à Toulouse les 5 et 6 septembre à laquelle nous avons invité Arnaud Montebourg, Jean-François Kahn et Paul Quilès.
- l’élaboration d’un « programme de salut public » mettant l’accent sur les initiatives à prendre pour dégager la France de l’étreinte mortelle du capitalisme financier mondialisé : reconstitution d’un Ministère de l’Industrie digne de ce nom, contrôle du crédit, revitalisation de notre tissu économique, définition des règles d’une concurrence équitable, réforme fiscale permettant l’effort partagé, construction d’une Europe des peuples, élaboration d’un nouveu modèle de développement à l’échelle mondiale. En tous domaines, l’intérêt général est à redéfinir. Actualité de l’idée républicaine !