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Actes du colloque de la Fondation Res Publica : L'Europe au défi de la crise


Les actes du colloque du 14 février 2009 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica :  L'Europe au défi de la crise
  • Ouverture du colloque par Sami Naïr, André Gauron et Anne-Marie Le Pourhiet

    Première partie du colloque : "Le fonctionnement de l'Union"
  • Débat avec la salle

    Seconde partie du colloque du 14 février 2009 : "L'Union est-elle économiquement et institutionnellement réformable ?"


Rédigé par Chevenement.fr le Dimanche 19 Avril 2009 à 16:58 | Lu 2927 fois



1.Posté par BA le 20/04/2009 16:40
Lundi 20 avril 2009, communiqué de l’OFCE : « On attend une reprise en L, et le scénario qu’on a en tête, c’est le Japon des années 1990 ».

Lisez cet article :

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=29c87fa8e3e736c6041cc5095f4673b8

Pour savoir ce qu’a subi le Japon, lisez cet article :

« Au Japon, dans les années 1990, la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de surinvestissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d’une politique économique d’austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement japonais pour relancer la croissance auront peu de succès, le pays s'enfonçant dans un long cycle de déflation aux conséquences dévastatrices pour les entreprises les moins compétitives et pour les ménages les plus fragiles.

La signature d’accords avec l’Organisation mondiale du commerce força le Japon à réduire ses subventions aux agriculteurs, ouvrant la voie aux riz américains ou vietnamien, sujet sensible dans un pays où le riz constitue la base alimentaire quotidienne. La crise économique asiatique de 1997 a eu pour effet d’accentuer cette situation économique tendue.

Depuis fin 2002, un mouvement de reprise s’est amorcé »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon#.C3.89conomie

Conclusion :

- nous sommes en 1929 ;

- la France va subir une crise économique pendant dix ans.

2.Posté par BA le 21/04/2009 10:29
Ce matin, aucune télévision, ni aucune radio, ne reprend cette conclusion de l’OFCE datée du lundi 20 avril. L’OFCE prévoit une crise en forme de " L ", c’est-à-dire très dure et très longue.

L’OFCE prévoit une crise comme celle du Japon. Au Japon, la crise avait duré tout au long des années 1990. Elle avait duré dix ans, jusqu’à la fin de l’année 2002.

Je suis en train d’éplucher la presse écrite : pour l’instant, je n’ai trouvé aucun quotidien qui reprend cette conclusion de l’OFCE.

Pourquoi aucun grand média ne reprend cette conclusion de l’OFCE ce matin ?

Pourquoi ?

"Les signes avant-coureurs d’une inversion du mécanisme récessif sont loin d’être évidents," a noté Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE, pour qui le risque est réel de voir cette crise sans précédent depuis les années 1930 déboucher sur un marasme de longue durée avec déflation.

"On attend plutôt une reprise en ’L’, et le scénario qu’on a en tête, c’est le Japon des années 1990," a-t-il conclu.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=29c87fa8e3e736c6041cc5095f4673b8

3.Posté par BA le 22/04/2009 14:29
Les économistes utilisent des lettres pour imaginer la situation économique dans les années qui viennent :

1- L’hypothèse " V " : l’hypothèse la plus optimiste. Une chute rapide de l’économie, suivie d’une période de croissance elle-aussi très rapide. La crise ne durera pas longtemps. La croissance reviendra vite.

2- L’hypothèse " U " : optimiste elle-aussi. Une chute rapide de l’économie, suivie d’une courte période de stagnation, suivie d’une période de croissance très rapide. La crise ne durera pas trop longtemps. La croissance reviendra assez vite.

3- L’hypothèse " W " : hypothèse plutôt pessimiste. Une chute rapide de l’économie, suivie d’une période de croissance, suivie d’une rechute, suivie d’une période de croissance, suivie d’une rechute, etc.

4- L’hypothèse " Z " : hypothèse pessimiste. Dans les années qui viennent, l’économie va stagner, puis elle va s’effondrer, puis elle va stagner à nouveau.

5- L’hypothèse " L " : c’est l’hypothèse la plus pessimiste. L’économie va s’effondrer, puis elle va stagner pendant très longtemps. La crise économique va durer au moins 10 ans. C’est l’exemple de la crise de 1929. C’est aussi l’exemple de la crise qu’a connue le Japon de 1990 à 2002.

Imaginons.

Imaginons que, lundi 20 avril 2009, le prévisionniste de l’OFCE Xavier Timbeau ait écrit une conclusion INVERSE à propos de l’évolution de la crise économique.

Voici ce que ça aurait donné, après modifications écrites en capitales :

" Les signes avant-coureurs d’une inversion du mécanisme récessif sont EVIDENTS,” a noté Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE, pour qui le risque est NUL de voir cette crise sans précédent depuis les années 1930 déboucher sur un marasme de longue durée avec déflation. “On attend plutôt une reprise en ‘V’ et le scénario qu’on a en tête c’est UNE SORTIE DE CRISE TRES RAPIDE,” a-t-il conclu.

Aussitôt, tous les médias auraient repris cette conclusion à la une, en première page.

Mais, malheureusement, la conclusion de Xavier Timbeau était la suivante :

“Les signes avant-coureurs d’une inversion du mécanisme récessif sont loin d’être évidents,” a noté Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE, pour qui le risque est réel de voir cette crise sans précédent depuis les années 1930 déboucher sur un marasme de longue durée avec déflation. “On attend plutôt une reprise en ‘L’ et le scénario qu’on a en tête c’est le Japon des années 1990,” a-t-il conclu.

Du coup, 3 médias seulement ont repris cette conclusion : Boursorama, Le Point.fr, et Les Echos. Je dis bien : 3 médias seulement.

J’appelle ça un mensonge par omission.

J’appelle ça une manipulation médiatique.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=29c87fa8e3e736c6041cc5095f4673b8

4.Posté par BA le 24/04/2009 09:49
A propos du « Grand Marché Transatlantique », lisez cet article de Marianne :

Certes, l’information fait surface opportunément à quelques semaines des européennes par la grâce d’un Jean-Luc Mélenchon, tête de liste du Front de gauche, mais jusqu’ici difficile de dire qu’elle avait suscité la curiosité des rédactions.

Invité à s’exprimer sur RMC face à Jean-Jacques Bourdin mardi 21 avril, Mélenchon a déclaré qu’il y a « quelques mois, le parlement européen avait voté, socialistes inclus, la décision que oui, en effet, on ferait un grand marché transatlantique dérégulé, sans droits de douane et sans barrières à la circulation des capitaux et des marchandises. Vous le saviez ? »

Jean-Jacques Bourdin avoue son ignorance. Nulle volonté de lui jeter la pierre, nous étions jusqu’ici tout aussi ignorants que lui de ce projet de « Grand Marché Transatlantique », sorte de World Company en pleine efflorescence.

L’affaire remonte en fait à avril 2007 (déjà) avec la création du Conseil économique Transatlantique, un organisme créé entre les Etats-Unis et l’Union Européenne pour « coordonner l'harmonisation des réglementations et normes, et permettre l'intégration économique transatlantique ».

L’accord a été signé à la Maison Blanche par le président américain George W. Bush, le Président du Conseil de l'UE Angela Merkel, et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Depuis, la coopération Transatlantique a fait du chemin. Lors des sommets Union Européenne-USA, sous couvert d’échanges fructueux sur le changement climatique, la sécurité énergétique, la promotion de la paix, on apprend que des discussions étaient réservées afin d’évaluer l’état d’avancement des travaux du Conseil Economique Transatlatique, notamment sur « des solutions performantes en matière de lutte contre le protectionnisme ».

Entre autres exemples.

Le 26 mars dernier, à l’occasion du vote du rapport sur « L’état des relations transatlantiques suite aux élections aux Etats-Unis », le parlement européen répétait son exigence de mise en place d’une zone de libre-échange transatlantique unifiée à horizon 2015. Certains députés européens espéraient même 2010…

Le rapport a été adopté par 503 voix contre 51, donc avec l’assentiment, comme le souligne Mélenchon, du Parti socialiste européen (PSE).

Dans un grand « mouvement des alignés », le parlement européen fait aussi allégeance à l'OTAN en tant que « pierre angulaire de la sécurité transatlantique ». Autant de nouvelles preuves d’une incapacité structurelle de l’Europe à exister en tant qu’espace politique.

Réduite à la fonction de laborieuse machinerie d’harmonisation réglementaire, l’Europe a renoncé à toute ambition politique : des institutions dignes de ce nom, un impératif militaire, pourquoi pas définir un jour des frontières définitives ? Bref, tout ce qui fonde une identité. Le chemin sera long.
D’autant plus si, à peine échafaudé, le pas très mobilisateur projet européen se désagrège déjà dans une zone de libre-échange qui le dépasse et n’a pour autre horizon qu’un jumelage avec l’Oncle Sam.

Il lui restera alors toujours la possibilité comme, disait le philosophe Marcel Gauchet, « de se contenter du rôle de continent des retraités de l’histoire, confits en remords vains et en moralisme sénile ».

http://www.marianne2.fr/USA-Europe-Bienvenue-a-la-World-Company-!_a178156.html?com#comments


5.Posté par BA le 26/04/2009 16:03
Les banques allemandes totalisent 816 milliards d'euros d'actifs à risque.

Le secteur bancaire allemand a accumulé 816 milliards d'euros d'actifs à risques, révèle samedi 25 avril la presse allemande en citant un rapport confidentiel du Bafin, l'autorité de tutelle du secteur financier.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gent9ajoucyi_wK_xxTKsH2gIIQA

En clair : les banques allemandes ont dans leurs coffres 816 milliards d’euros d’actifs pourris. Ce sont des soi-disants « actifs », mais ce sont en réalité des créances qu’elles ne récupèreront jamais.

Et en France ?

Combien de centaines de milliards d’euros d’actifs pourris les banques françaises ont-elles ?

6.Posté par BA le 27/04/2009 21:12
Lundi 27 avril, nous avons appris que le chômage avait augmenté pour le 11ème mois consécutif : ça fait donc presque un an que le chômage augmente en France.

Donc, bien avant le déclenchement de la crise financière, le chômage avait commencé à augmenter en France.

En un an, le chômage a augmenté de 22,1 %.

Et que fait l’Union Européenne face à cette explosion du chômage ?

Que fait l’Union Européenne face à la pire crise économique et sociale depuis 1929 ?

Réponse :

L'Union européenne lance des procédures pour déficit excessif contre 4 pays, dont la France.

[ 27/04/09 - 15H44 - AFP ]

L'Union européenne (UE) a lancé officiellement lundi 27 avril des procédures pour déficit excessif contre la France, l'Espagne, l'Irlande et la Grèce, dont les finances publiques se sont dégradées ces derniers mois en raison de la crise, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00142564-l-union-europeenne-lance-des-procedures-pour-deficit-excessif-contre-4-pays-dont-la-france.htm

Là, ça devient insupportable.

L’Union Européenne est devenue folle.

La France doit absolument sortir de cette bureaucratie de dingues.

Avant qu’il ne soit trop tard.

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