Le Parti socialiste et la gauche "donnent dans le sociétal" après avoir "renoncé à porter un projet social ambitieux", a estimé vendredi le président d'honneur du MRC, Jean-Pierre Chevènement, co-signataire d'une tribune avec François Bayrou et Luc Ferry contre la réforme du collège.
"Dès lors que la gauche a renoncé à porter un projet social ambitieux, pour toutes les raisons que nous savons - Maastricht, la monnaie unique, la cohérence budgétaire ou plus exactement l'adaptation de notre budget aux exigence du traité TSCG - on fait dans le sociétal. Et on demande à l'école de remplacer un plan d'ensemble qui porterait à la fois sur l'activité économique, le logement, etc. On demande tout à l'école, on lui fixe des objectifs inaccessibles", a déclaré M. Chevènement sur LCI et Radio Classique.
Le PS, "c'est un parti qui a donné la priorité au sociétal sur le social, faute d'avoir su prendre toute la distance nécessaire avec la manière dont se faisait la construction européenne", a-t-il dit.
L'ancien ministre de François Mitterrand s'en est pris non "pas seulement à cette réforme Belkacem" mais à la "réformite permanente qui, exercée sur la longue durée par des gouvernement de droite ou de gauche, aboutit à rabaisser le niveau des écoles publiques".
"Quand l'école publique va mal, les enfants des classes les plus favorisés se tournent vers les précepteurs, les écoles privées. (...) Il y a des écoles privées qui savent maintenir un certain nombre d'exigences de discipline, alors qu'au même moment, on promeut une réforme qui va toujours dans le même sens: casser l'école publique", a-t-il poursuivi.
"Dès lors que la gauche a renoncé à porter un projet social ambitieux, pour toutes les raisons que nous savons - Maastricht, la monnaie unique, la cohérence budgétaire ou plus exactement l'adaptation de notre budget aux exigence du traité TSCG - on fait dans le sociétal. Et on demande à l'école de remplacer un plan d'ensemble qui porterait à la fois sur l'activité économique, le logement, etc. On demande tout à l'école, on lui fixe des objectifs inaccessibles", a déclaré M. Chevènement sur LCI et Radio Classique.
Le PS, "c'est un parti qui a donné la priorité au sociétal sur le social, faute d'avoir su prendre toute la distance nécessaire avec la manière dont se faisait la construction européenne", a-t-il dit.
L'ancien ministre de François Mitterrand s'en est pris non "pas seulement à cette réforme Belkacem" mais à la "réformite permanente qui, exercée sur la longue durée par des gouvernement de droite ou de gauche, aboutit à rabaisser le niveau des écoles publiques".
"Quand l'école publique va mal, les enfants des classes les plus favorisés se tournent vers les précepteurs, les écoles privées. (...) Il y a des écoles privées qui savent maintenir un certain nombre d'exigences de discipline, alors qu'au même moment, on promeut une réforme qui va toujours dans le même sens: casser l'école publique", a-t-il poursuivi.
Avec la réforme portée par Mme Vallaud-Belkacem, "on va diminuer de 20% les horaires des disciplines pour les affecter à des programmes interdisciplinaires très vaguement définis". "On va vers une interdisciplinarité chewing gum. Elle n'aurait de sens que si les savoirs disciplinaires étaient correctement maîtrisés", a argumenté M. Chevènement.
"En réalité, il y a une tension interne à l'école entre l'exigence de démocratisation, que j'ai portée (...) et puis d'autre part la qualité, car chacun doit pouvoir aller au bout de ses capacités". Mais "on ne doit pas opposer la quantité et la qualité", a insisté le président d'honneur du MRC.
Contrairement à François Bayrou, "je n'appelle pas à une manif", a-t-il dit. "J'appelle au retrait du décret, au dialogue, à quelque chose qui permettrait de se comprendre".
"En réalité, il y a une tension interne à l'école entre l'exigence de démocratisation, que j'ai portée (...) et puis d'autre part la qualité, car chacun doit pouvoir aller au bout de ses capacités". Mais "on ne doit pas opposer la quantité et la qualité", a insisté le président d'honneur du MRC.
Contrairement à François Bayrou, "je n'appelle pas à une manif", a-t-il dit. "J'appelle au retrait du décret, au dialogue, à quelque chose qui permettrait de se comprendre".