Il est proprement sidérant que les autorités de l’Etat – en dehors d’un vœu pieux émis il y a deux mois par Jacques Chirac – n’aient pas cherché à empêcher la fusion entre Euronext, c’est-à-dire au premier chef la Bourse de Paris, et le New York Stock Exchange (YYSE). La Bourse de New York est incomparablement plus puissante. Cette fusion sera en réalité une absorption. A long terme elle entraînera la suprématie de la réglementation et du droit américains en matière boursière. Plus sûrement encore, elle exercera un effet d’éviction à l’égard des entreprises françaises et européennes de taille moyenne du fait de l’introduction à la côte de nouvelles et grosses capitalisations.
Les dirigeants d’Euronext ne se sentent pas en charge de l’intérêt général. Ils renoncent, au nom d’intérêts à courte vue voire purement personnels, à bâtir une alternative européenne à Americanext. Triomphe de la mondialisation. Défaite de l’Europe. L’Etat, en principe responsable du long terme, est scandaleusement aux abonnés absents !
Les dirigeants d’Euronext ne se sentent pas en charge de l’intérêt général. Ils renoncent, au nom d’intérêts à courte vue voire purement personnels, à bâtir une alternative européenne à Americanext. Triomphe de la mondialisation. Défaite de l’Europe. L’Etat, en principe responsable du long terme, est scandaleusement aux abonnés absents !