Michel Vovelle restera entre le centenaire et le bicentenaire de la Révolution Française comme le cinquième des grands maîtres des études la concernant, après Aulard, Mathiez, Lefebvre et Labrousse auquel il aura succédé à la chaire d’Histoire de la Révolution Française de la Sorbonne.
Pressenti par mes soins en 1982 pour préparer le bicentenaire de la Révolution au sein de la commission des historiens du CNRS qu’il présida, il dut affronter la vague alors à son zénith du révisionnisme qui, derrière François Furet et dans le contexte de l’époque, entendait clore ce chapitre de notre histoire. Or la Révolution Française reste l’épisode central de l’histoire de France pour quiconque veut la comprendre et la continuer. François Furet, sacré Roi de la Révolution par les médias mainstream, la déclarait au mieux « terminée ». Au pire il cherchait à la discréditer comme la matrice du totalitarisme suivant en cela les vues de l’historien royaliste Auguste Cochin.
Michel Vovelle, avec une scrupuleuse honnêteté scientifique et un stoïcisme bonhomme, sut détourner le coup en renouvelant la problématique des études révolutionnaires à travers « l’histoire des mentalités » dont il était devenu le maître reconnu après la parution de sa somme sur La mort et l’Occident de 1300 à nos jours.
Michel Vovelle a su montrer que de la Révolution Française datent pour le monde entier la découverte de la politique, l’apprentissage de la citoyenneté par le vote, la naissance de l’opinion et l’éveil du militant. C’est de la Révolution que restent aujourd’hui le citoyen et l’exercice en commun de la souveraineté populaire.
Cet héritage républicain de la Révolution Française peut être subrepticement combattu par tous les tenants de la démocratie « post-moderne » et d’un « état de droit » déconnecté du suffrage universel. Il ne peut être mis en cause frontalement car il ne suffit pas de déclarer la Révolution Française « terminée » pour donner congé au citoyen et au suffrage universel. Ce combat est plus actuel que jamais.
Michel Vovelle s’est si bien acquitté de sa tâche qu’un grand historien britannique Eric Hobsbawn a pu ainsi déclarer en 2015 que : « La Révolution Française a été le point de départ de l’histoire moderne mondiale ».
D’avoir préservé et maintenu cet héritage nous resterons toujours redevables à Michel Vovelle. Rendant hommage à ce grand citoyen, homme de droiture et de fidélité, je m’incline avec une tristesse que partage, j’en suis sûr, toute la communauté scientifique devant la douleur de ses proches et de ses amis.
Pressenti par mes soins en 1982 pour préparer le bicentenaire de la Révolution au sein de la commission des historiens du CNRS qu’il présida, il dut affronter la vague alors à son zénith du révisionnisme qui, derrière François Furet et dans le contexte de l’époque, entendait clore ce chapitre de notre histoire. Or la Révolution Française reste l’épisode central de l’histoire de France pour quiconque veut la comprendre et la continuer. François Furet, sacré Roi de la Révolution par les médias mainstream, la déclarait au mieux « terminée ». Au pire il cherchait à la discréditer comme la matrice du totalitarisme suivant en cela les vues de l’historien royaliste Auguste Cochin.
Michel Vovelle, avec une scrupuleuse honnêteté scientifique et un stoïcisme bonhomme, sut détourner le coup en renouvelant la problématique des études révolutionnaires à travers « l’histoire des mentalités » dont il était devenu le maître reconnu après la parution de sa somme sur La mort et l’Occident de 1300 à nos jours.
Michel Vovelle a su montrer que de la Révolution Française datent pour le monde entier la découverte de la politique, l’apprentissage de la citoyenneté par le vote, la naissance de l’opinion et l’éveil du militant. C’est de la Révolution que restent aujourd’hui le citoyen et l’exercice en commun de la souveraineté populaire.
Cet héritage républicain de la Révolution Française peut être subrepticement combattu par tous les tenants de la démocratie « post-moderne » et d’un « état de droit » déconnecté du suffrage universel. Il ne peut être mis en cause frontalement car il ne suffit pas de déclarer la Révolution Française « terminée » pour donner congé au citoyen et au suffrage universel. Ce combat est plus actuel que jamais.
Michel Vovelle s’est si bien acquitté de sa tâche qu’un grand historien britannique Eric Hobsbawn a pu ainsi déclarer en 2015 que : « La Révolution Française a été le point de départ de l’histoire moderne mondiale ».
D’avoir préservé et maintenu cet héritage nous resterons toujours redevables à Michel Vovelle. Rendant hommage à ce grand citoyen, homme de droiture et de fidélité, je m’incline avec une tristesse que partage, j’en suis sûr, toute la communauté scientifique devant la douleur de ses proches et de ses amis.