Notons d’abord que le candidat de l’UMP distingue soigneusement « la valeur travail » de la valeur du travail que les économistes appellent « salaire ». Il ne propose évidemment ni de relever le SMIC ni le niveau général des salaires.
Bizarrement il propose de détaxer les heures supplémentaires pour que ceux qui travailleront plus puissent gagner plus. Cela coûte cher (4,6 milliards d’euros) mais ne donnera pas de travail à ceux qui n’en ont pas.
M. Sarkozy par ailleurs ne dit mot de la pression des pays à très bas salaires qui constitue la véritable cause de la dévalorisation du travail dans les pays socialement avancés. Rien sur les moyens d’enrayer les délocalisations, à la différence de Ségolène Royal qui évoque « une Europe qui protège et nous protège », l’inclusion de normes sociales et environnementales dans les règles de l’OMC et surtout une dynamisation de l’offre à l’échelle européenne par une politique de soutien à la croissance et à l’emploi et par des politiques communes notamment en matière industrielle.
M. Sarkozy croit tellement à « la valeur travail » qu’il propose de réserver aux détenteurs de gros patrimoines qui n’ont pas besoin de travailler l’essentiel de ses mesures fiscales :
-Suppression de fait de l’impôt sur les successions dans lequel Léon Blum voyait, dans A l’échelle humaine (1946), un des principaux leviers pour réduire les inégalités sociales, en abolissant le privilège des fortunes héréditaires.
-Bouclier fiscal à 50 % du revenu et exonérations de l’ISF (impôt sur la fortune) à hauteur de 50 000 euros, mesures qui signeraient la fin de ce dernier.
Tout cela est parfaitement cohérent : M. Sarkozy a lu Le Capital : il veut accroître la différence entre le travail effectué et le travail payé, ce que Marx (et Ricardo avant lui), appelait « la plus-value ». Il met Marx au service des patrons.
Bizarrement il propose de détaxer les heures supplémentaires pour que ceux qui travailleront plus puissent gagner plus. Cela coûte cher (4,6 milliards d’euros) mais ne donnera pas de travail à ceux qui n’en ont pas.
M. Sarkozy par ailleurs ne dit mot de la pression des pays à très bas salaires qui constitue la véritable cause de la dévalorisation du travail dans les pays socialement avancés. Rien sur les moyens d’enrayer les délocalisations, à la différence de Ségolène Royal qui évoque « une Europe qui protège et nous protège », l’inclusion de normes sociales et environnementales dans les règles de l’OMC et surtout une dynamisation de l’offre à l’échelle européenne par une politique de soutien à la croissance et à l’emploi et par des politiques communes notamment en matière industrielle.
M. Sarkozy croit tellement à « la valeur travail » qu’il propose de réserver aux détenteurs de gros patrimoines qui n’ont pas besoin de travailler l’essentiel de ses mesures fiscales :
-Suppression de fait de l’impôt sur les successions dans lequel Léon Blum voyait, dans A l’échelle humaine (1946), un des principaux leviers pour réduire les inégalités sociales, en abolissant le privilège des fortunes héréditaires.
-Bouclier fiscal à 50 % du revenu et exonérations de l’ISF (impôt sur la fortune) à hauteur de 50 000 euros, mesures qui signeraient la fin de ce dernier.
Tout cela est parfaitement cohérent : M. Sarkozy a lu Le Capital : il veut accroître la différence entre le travail effectué et le travail payé, ce que Marx (et Ricardo avant lui), appelait « la plus-value ». Il met Marx au service des patrons.