Verbatim express :
- Il est indécent de cibler toujours les plus pauvres, les plus démunis dans une société.
- On a le sentiment que le gouvernement veut opposer les travailleurs pauvres à ceux que l'on appelle à tort ou à raison les "exclus"
- Bien entendu il ne peut pas y avoir de droits accordés sans qu'en contrepartie, il y ait des devoirs. Mais quels sont les devoirs qu'on demande d'accomplir à ceux qui bénéficient des privilèges du capital ?
- Les classes populaires existent toujours autant. La classe ouvrière a pris des formes différentes : dans les emplois de services, dispersée géographiquement, elle habite dans les grandes périphéries urbaines beaucoup plus que dans les banlieues "sensibles". Quantitativement, les ouvriers et employés pèsent autant que dans les années 1980.
- Oublier ces couches sociales sous prétexte qu'on pourrait additionner les minorités revendicatives, les communautés, emprunter à une catégorie qui n'est pas politique - la jeunesse- tout cela est une erreur !
- Il faudrait donner à l'Europe une orientation visant à la croissance, s'appuyant sur une reprise salariale en particulier en Allemagne. La déflation salariale en Allemagne depuis 10 ans explique les écarts de compétitivité et la crise de l'euro.
- Ce serait changer les règles du jeu au niveau de la BCE, en lui donnant comme missions la croissance et l'emploi, en lui permettant de racheter les titres de dettes sur les marchés financiers, bref, ce serait prendre une autre orientation politique que le fameux pacte de compétitivité Merkel-Sarkozy qui nous envoie dans le mur.
- (A propos de l'anniversaire du 10 mai 1981) Toute commémoration, quand elle dépasse un certain seuil, finit par être lassante.
- Seul un homme qui venait d'ailleurs, comme François Mitterrand, pouvait réunir la gauche.
- On oublie que François Mitterrand a ouvert la parenthèse libérale qu'il faudrait aujourd'hui refermer.
- Le web a une autonomie ; les gens ont une certaine autonomie par rapport aux grands médias et aux grands groupes de communication.
- J'ai déjà désigné pour le jour où je serai candidat, une directrice de campagne, Marie-Françoise Bechtel, qui a été directrice de l'ENA sous la gauche, mais qui est en même temps un grand commis de l'Etat, et une femme très compétente. D'autre part, sur le web, c'est Julien Landfried qui s'occupera de mon site Chevenement2012, et puis naturellement, il sera aussi mon porte-parole avec Marie-Françoise Bechtel et Jean-Luc Laurent, président du Mouvement Républicain et Citoyen et maire du Kremlin-Bicêtre.
- Le Front National existe essentiellement du fait d'une politique néolibérale menée en France depuis 1983 par le Parti socialiste et par l'UMP qui ont voté ensemble l'acte unique, Maastricht, et qui ont mené les mêmes politiques, d'abord le Franc fort puis l'euro fort.
- On en voit le résultat : un éloignement des couches populaires, des votes de rejet.
- La crise de 2008-2009 me donne rétrospectivement raison !
- Sur l'euro, je dis que l'avion a malheureusement décollé. Le vice de conception initial est absolument évident. Mais maintenant que l'avion a décollé, on ne saute pas par le hublot, on essaye de reprendre les commandes de l'appareil pour le faire atterrir en douceur.
- J'ai un plan A qui est le changement des règles du jeu de l'euro, et le cas échéant, un plan B qui est une sortie harmonisée le jour où l'euro ne résisterait pas au défaut de la Grèce, de l'Irlande, de l'Espagne, etc.
- Si je comprenais que dans la tête du candidat socialiste, il y a la volonté de redresser l'Europe, à ce moment-là, j'estimerais avoir fait bouger les lignes.
- Je veux également ramener les socialistes à une conception exigeante de la République. Pas de différentialisme, pas de communautarisme, pas de minorités qu'on ajoute les unes aux autres.
- Il s'agit de s'adresser au peuple français et de le rétablir dans sa souveraineté, dans sa majesté, dans l'idée qu'il se fait d'un avenir qui lui appartient.
Source : Europe1.fr