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"Il faut une école forte"


Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal "Le Télégramme", mercredi 10 décembre 2013. Propos recueillis par Philippe Reinhard.


"Il faut une école forte"
Le Télégramme : Le rapport Pisa dégrade l'école française. Est-elle aussi nulle que le laisse entendre ce rapport ?
Jean-Pierre Chevènement : Elle n'est pas nulle, mais il est incontestable que son niveau se dégrade. Toutefois, il faut savoir que les qualités propres à l'école française - clarté, capacité d'abstraction - ne sont pas mesurées par le rapport Pisa. Je fais donc quelques réserves sur l'instrument de mesure.Toutes les enquêtes internes du ministère de l'Éducation nationale montrent une dégradation de l'orthographe, de la grammaire, de la syntaxe, des capacités de calcul et de mémorisation. Je pense que l'environnement des enfants est marqué par l'immédiateté. Nous sommes dans la vidéosphère. Les progrès d'internet ont beaucoup d'effets pervers.

Des effets pervers qui ne touchent pas que la France...
Cela ne concerne pas que la France, mais cela touche davantage un enseignement de type classique et très structuré comme le nôtre.Mais la cause principale est ailleurs. Elle est dans la vogue de ces pédagogies constructivistes qui aboutit à l'affaiblissement de ce qu'on appelle « l'effet maître », le rapport que l'enseignant a avec l'élève.

Les maîtres ne sont-ils pas à la hauteur de leur mission ?
Un rapport récent de l'inspection générale de l'Éducation nationale dit que « les maîtres ne disposent pas, pour la plupart d'entre eux, des outils conceptuels et didactiques pour mettre en oeuvre les programmes tels qu'ils existent ». C'est un rapport tout à fait décapant. Il est d'ailleurs assez étonnant qu'il ait pu passer à travers le filtre de la hiérarchie.

Ces rapports n'apportent pas de réponse à la question de l'inégalité sociale qui sévit au sein de l'école. Pourquoi ?
On insiste beaucoup sur les inégalités sociales et, par exemple, sur le fait que les immigrés réussissent moins bien. J'ai toujours su, et je crois encore, que les enfants de milieux défavorisés avaient besoin d'une école forte, de pédagogies structurées et que la solution n'était pas dans un rabais des exigences.

Un certain nombre de personnalités, membres du Front national ou simplement proches de Marine Le Pen, se recommandent de vous. Comment réagissez-vous à cette OPA sur le chevènementisme ?
Tout cela fait partie d'une campagne qui s'inscrit dans la stratégie de Marine Le Pen qui veut gommer les aspérités dont elle a hérité de son père. J'ai été le premier à combattre la politique qui a permis au FN de prospérer. Et je pense que les responsables de la dynamique du FN sont ceux qui n'ont pas su enrayer le déclin de notre industrie ni empêcher le développement du chômage de masse. Et on accuse Chevènement ! Chevènement qui a combattu le Traité de Maastricht, qui a considéré que la monnaie unique était une erreur parce qu'elle juxtaposait des économies nationales tout à fait hétérogènes. On voit le résultat aujourd'hui...

Il y a pourtant des membres du FN qui revendiquent leur proximité avec vos idées...
Qui pourrait illustrer cette « proximité » ? Il y a Paul-Marie Couteaux. Mais, même s'il a commencé au Ceres quand il avait 18 ans, il a largué les amarres depuis très longtemps, pour aller chez Pasqua et Villiers, et, enfin au Front national. Il m'a soutenu un temps, mais je me passe de soutiens comme celui-là. Sinon, on ne peut citer que Bertrand Dutheil de La Rochère, dont je pense qu'il est un gentil fou.

Il y a aussi Florian Philippot, qui est vice-président du FN...
En 2002, j'ai obtenu 1,520 million de suffrages. Là-dedans, il y en a forcément qui se sont orientés différemment. Certains venaient du PC, d'autres venaient de la droite et beaucoup du PS. Alors, il se peut que M. Philippot ait été dans des comités de soutien. Je ne dis pas le contraire. La seule chose que je dis, c'est que je ne l'ai jamais rencontré. Son propos aujourd'hui correspond à la stratégie de Madame Le Pen qui veut se donner un profil honorable. Il n'en reste pas moins vrai que je considère que le Front national demeure un parti essentiellement démagogique. Je considère que son arrivée au pouvoir porterait gravement tort à l'image de la France. Je ne la souhaite pas. Je travaille à redresser les perceptions et les analyses de la gauche. C'est assez difficile comme ça.

Source : Le Télégramme


le Mardi 10 Décembre 2013 à 13:04 | Lu 3029 fois



1.Posté par Michel JOBLOT le 10/12/2013 22:08
Cher Jean-Pierre Chevènement,

Je suis bien d'accord avec vous, il faudrait une école forte, c'est à dire une école que quelqu'un aurait réussi à arracher aux mains des « pédagogistes », des idéologues et des syndicats!

Malheureusement ce rêve, même pour moi qui croit au miracle, semble être impossible !

Dans cette école confisquée par une clique qu'est devenue "L'Education Nationale", ce sont principalement les fils de profs, ceux qui peuvent se payer des cours particuliers et habiter les beaux quartiers, qui réussissent...

Les autres croupissent, profitent des "programmes de soutien"...et terminent quasi analphabêtes ou avec des diplomes bidons...Quelques rescapés bénéficient de "programmes de Promotion de la Diversité"...la discrimination comme remède à la faillite de la promotion au mérite, basée sur le travail, la curiosité et la connaissance...

Les « sociaux-traitres » qui ont la main sur "le Mammouth" s’occupent de tout, sauf … de la réussite des élèves!

Même les professeurs sont abandonnés ! Dans les "zones sensibles" ceux qui font des rapports sont dissuadés par "l'administration" de continuer. On leur conseille de s'enfermer dans leur classe! Ils finissent en dépression!

Résultat : "L'Education Nationale" ne trouvent plus de candidats pour jouer les souffres douleurs des sauvageons, « Acadomia » est côté en Bourse, les gens intelligents et qui ont les moyens ou acceptent de se sacrifier pour leurs enfants se réfugient dans le Privé! C'est l'Eglise Catholique qui est leur Salut! Quel désastre pour ceux qui avaitent mis leur espoir dans une République juste !

Mais ce n'était pas suffisant!

Voilà que Vincent Peillon - qui a déjà la tête à Bruxelles - veut réformer les rythmes scolaires et Mmes Belkacem et Bertinotti … luttent contre les "stéréotypes sexués hétéronormés" (désolé pour le charabia) et entendent imposer l'idéologie du Genre dès la crèche! ...et signe des conventions avec SOS homophobie, pour apprendre aux élèves de CM1 que "les princesses peuvent s'appeler Léon"! (http://www.youtube.com/watch?v=JxTp-wIg-MU)

Dans les « Quartiers », comme ils disent, des familles entières quittent la France pour "sauver leurs enfants" des griffes de ces idéologues dignes des régimes totalitaires que l'on croyait définitivement tombées dans les oubliettes de l'Histoire!

Le lobby LGBT a carte blanche pour endoctriner la Jeunesse ! Tout cela va mal finir!

Le contrat moral entre les parents et l'Ecole de la République est en train de se déchirer!

Laurence Rossignol, députée PS, a osé déclarer : "les enfants n'appartiennent pas à leurs parents, mais à l'Etat"! Au fou!

Cher Jean-Pierre, je me permets de vous alerter car il semble que des fous dangereux sont aux manettes. Ils sont en train de finir de détruire ce qui a permis à des générations entières de s'extraire de leur condition sociale d'origine! C'est une catastrophe!

Najat Belkacem est en train sous couvert d'égalité d'imposer l'indifférenciation sexuelle dès la crèche afin de mettre fin aux "discriminations de genres"!
Voilà à quoi s'occupent les Ministres, voilà à quoi on consacre des millions d'Euros!

Cher Jean-Pierre, si vous en avez les moyens, svp, ramenez les à la raison!

Malheureusement, je doute que vous puissiez faire quoique ce soit...l'homme au 300M€ d'argent de poche, celui qui fait la promotion de la location des ventres de femmes, celui qui est propriétaire du Monde et de la Vie, vous en empêchera!

Il est temps que "l'Education Nationale" laisse l'éducation aux parents, pour se consacrer exclusivement à l'Instruction dans la discipline et le respect des Maitres! Ce qu’elle est incapable de faire actuellement!

Il est peut-être encore temps de faire quelque chose..., après cela risque d'être trop tard!
La colère monte dangereusement dans le pays!
Toucher aux enfants, voilà bien la dernière chose à faire dans ce contexte explosif !

Avec toute mon amitié.

Michel Joblot

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