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Chevènement: Pas de retour à la compétitivité sans réforme de l'euro


Dépêche AFP, jeudi 13 février 2014, 19h16.


Chevènement: Pas de retour à la compétitivité sans réforme de l'euro
Jean-Pierre Chevènement, sénateur et ancien ministre, a estimé jeudi impossible une relance de la compétitivité de l'économie française sans baisse de l'euro, sans changement du système monétaire européen, et donc sans en parler avec l'Allemagne.

Même si "la direction" prise par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault "est la bonne", "je mets en garde sur la faiblesse des moyens que l'on peut dégager si vous ne changez pas la variable monétaire", a déclaré le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) devant le club de la presse de Lille.

"Tant que l'euro est surévalué, je ne crois pas que la France puisse retrouver sa compétitivité par le biais d'économies budgétaires en échange d'un allègement de charges pour les entreprises. Il faut changer les règles monétaires", a insisté M. Chevènement. Il se référait aux hypothèses non confirmées qui circulent pour réduire de plusieurs dizaines de milliards d'euros les dépenses publiques, objectif du gouvernement, via des mesures comme un gel de l'avancement des fonctionnaires, un blocage des retraites et autres.

"Nous ne sommes pas en train de remonter la pente, nous la descendons", a affirmé le président d'honneur du MRC, à propos de la faiblesse persistante de l'économie française par rapport aux autres.

Alors que "le Royaume-Uni et la Suède tirent avantage de leur autonomie monétaire", la France, elle, "est entrée dans un système où l'on se fait laminer".

M. Chevènement a jugé nécessaire un "réaménagement d'ensemble des règles monétaires et budgétaires dans les pays du sud de l'Europe ayant perdu leur compétitivité", sans en passer par l'expérience vécue par l'Espagne, avec la perte, selon lui, de six millions d'emplois depuis 2007.

Rappelant qu'il préconise un système de monnaies communes --euromarks, eurofrancs etc.-- à l'intérieur de chaque pays, et non plus unique, sauf à l'extérieur de la zone euro ou pour financer de grands investissements européens, il a de nouveau appelé à "parler avec les Allemands" de ces problèmes.

"Ce serait raisonnable du côté de l'Allemagne de comprendre qu'il doit y avoir un équilibre entre leur prépondérance économique, qui est incontestable, et la diversité culturelle ainsi que l'hétérogénéité de l'économie des nations européennes", a encore dit M. Chevènement.


le Jeudi 13 Février 2014 à 19:31 | Lu 2750 fois



1.Posté par Eric CAVALIER le 14/02/2014 18:26
L'euro est devenu un totem au service d'une véritable secte politico-économique, dont la seule préoccupation est de l'utiliser comme outil de carrière et de domination. C'est la plus grande erreur de stratégie économique que pouvait faire l'Europe et cela conduit des millions de travailleurs à rejoindre la cohorte des chômeurs, une bonne dizaine de pays -qui étaient déjà faibles ou en retard- à devenir durablement des états de sous-traitance à faible valeur ajoutée, sans parler du déséquilibre démographique que cela induit: migrations des plus démunis vers le miroir aux alouettes des pays de l'Europe Nordique, attraction magnétique de l'Allemagne industrielle à la fois pour les cerveaux d'ingénieurs dont elle pourrait manquer pour doper plus encore son industrie en en privant les pays d'origine, et pour les bras peu chers ou les moindres qualifications sous-traités dans les pays de sous-traitance qu'elle contrôle. C'est une dynamique de la concentration des richesses dont l'un des avantages est bien sur de rechercher à compenser son anémie démographique et son problème -à elle aussi- de financement des retraites. Quant à ceux qui considèrent que l'Euro -tel qu'il est, à savoir un DM ré-étiqueté et sous-évalué à son origine, serait aujourd'hui trop fort, navré de les décevoir: il suffit de regarder les statistiques Eurostats pour voir que la zone euro est excédentaire vis à vis du reste du monde ( l'excédent gigantesque de l'Allemagne suffisant à masquer les déficits des autres tout en maintenant la zone euro excédentaire), et donc qu'une baisse de l'euro est injustifiable face aux pays déficitaires que sont les USA, les pays émergents etc. L'Euro n'est trop fort que pour les pays faibles de la zone euro, pas pour les pays forts, essentiellement l'Allemagne et ses satellites économiques. On pourrait même dire qu'il n'est pas assez fort pour ces pays qui continuent d'accumuler excédent sur excédent; un baisse de l'Euro -même Gallois l'a compris- ne ferait que renforcer les pays forts, donc l'Allemagne, et ne contribuerait en rien à résorber les déséquilibres INTRA-européens qui sont réellement ceux dont on devrait se préoccuper le plus. Mais visiblement, au-delà des hypocrites déclarations ou naïves incantations, nos "élites" se soucient peu des dommages qu'elles infligent aux millions de gens qu'elles dirigent. La seule vie qui leur importe est celle de leurs fantasmes, si souvent liés à celle de leurs intérêts et de leur statut.

2.Posté par Jean-Pierre Robin le 14/02/2014 18:49
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Bien dit mais alors pour donner plus de poids a votre demande impérative ...Qu'attendez vous pour rejoindre NDA et DEBOUT la République. le 25 mai le choix ne sera pas gauche -droite mais Eurobéat et souverainiste.ensemble et plus nombreux avec votre apport Debout la France eput faire + de 10% et la cela change tout. quand si les Français sont d'accords A 70% avec les choix politiques de marine ils n'en veulent pas comme pyGmalion Offrons leur une belle alternative patriote gAULLISTE

3.Posté par Eric CAVALIER le 14/02/2014 19:27
La question n'est pas de rejoindre ou pas X ou Y, cela se fait au moment des élections et se termine souvent par des désillusions; elle est d'abord de faire régresser la pensée dominante. Car une très forte majorité des Français -qui n'en sont pas il est vrai à une contradiction près- reste persuadée que l'euro "les protège". La quasi-totalité de l'élite est acquise à cette irréversibilité, par volonté ou résignation, par lâcheté aussi parfois, car être seul contre tous et défier l'establishment, parfois ses propres amis, demande une dose de caractère et de courage qui ne leur apporte ni diplôme, ni avancement, ni honneurs, ni sympathie. L'élite actuelle est trop sclérosée et rappelle l'état-major de 1939. Pour qu'un sursaut se produise, il faut qu'une résistance vienne d'en-bas et se forme en dehors des états-majors en place. C'est surtout en 1942, lorsque la zone libre a été envahie et que le STO a été mis en place que beaucoup ont pris la mesure des événements et ont commencé à basculer dans la résistance. La zone libre aujourd'hui est celle de notre industrie détruite, mais on ne s'en est pas rendu compte car on a continué à consommer en s'endettant. Quant au STO, pour l'instant il reste limité à une poignée de jeunes lucides ou de patrons autonomes sous forme EVO (expatriation volontaire obligatoire)... mais quand la majorité des offres émaneront d'employeurs situés en Allemagne ou autres pays excédentaires et qu'il faudra s'expatrier contraint et forcé depuis la Bretagne vers l'Allemagne ou son Hinterland, peut-être que la conscience collective sera saisie d'un doute... Vous verrez même un certain nombre d'apparatchiks de la même élite retourner sa veste et plaider pour la souveraineté qu'ils avaient jusqu'alors combattue, histoire de s'accrocher à leurs postes au prix d'une petite amnésie....

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