Lettre de Jean-Pierre Chevènement, fondateur et président d'honneur de la Fondation Res Publica, et de Marie-Françoise Bechtel, présidente de la Fondation


Appel aux dons de la Fondation Res Publica
Madame, Monsieur,

La Fondation Res Publica, reconnue d’utilité publique, célèbre cette année son vingtième anniversaire. Son ambition principale reste inchangée : fournir aux décideurs publics des outils de réflexion indispensables à la maîtrise des mutations en cours et au renouvellement des schémas conceptuels dépassés. La diffusion des travaux de la Fondation auprès des responsables politiques et économiques, des parlementaires et des journalistes, contribue à irriguer la réflexion collective, à rebours de la tendance actuelle à la radicalisation des positions et à la surenchère verbale. Alors que la France fait face à une conjonction de périls sans équivalent au cours des dernières décennies et que le modèle républicain se trouve à nouveau interpellé, ce travail d’analyse et de prospective apparait nécessaire pour nourrir des politiques ambitieuses et innovantes au service des intérêts fondamentaux de notre pays.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 7 Novembre 2024 à 11:50 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à "Marianne", propos recueillis par Étienne Campion, mercredi 30 octobre 2024.


Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Marianne : "Un pays qui ne s’aime pas lui-même ne peut plus prétendre relever les défis de l’avenir"
  • Marianne : Pourquoi avoir créé la Fondation Res Publica il y a vingt ans ?

    Jean-Pierre Chevènement : Le débat politique avait été fermé au soir du 21 avril 2002. Chirac et Jospin, sur l’Europe par exemple, ne présentaient pas de politique alternative. Nous avions tenté le tout pour le tout. Dans mon discours de Vincennes du 9 septembre 2001, j’avais longuement développé qu’« au-dessus de la droite et de la gauche, il y avait la République et son exigence ». Le débat ne pouvait plus être mené à travers les partis politiques qui n’offraient que le choix « du pareil au même ». Il fallait donc inventer un nouveau chemin et rechercher par la voie de l’influence ce que nous ne pouvions plus atteindre par l’exercice du vote, tant du moins que le Parti socialiste ne se fracturerait pas de l’intérieur.

    Avec la Fondation Res Publica nous avons voulu ranimer le débat d’idées par-delà les anciens clivages et réintroduire l’esprit de recherche dans un exercice de prospective à long terme. Ainsi sur l’Europe, où l’idée d’un projet de Constitution ne nous paraissait pas apporter une réponse juste aux vraies questions qu’étaient déjà la décroissance, la désindustrialisation, la relation avec la Russie, l’avenir du Proche-Orient. Sur tous ces sujets, il y avait des réponses transversales qui transcendaient les anciennes familles politiques. Et que dire du « nouvel ordre mondial » proclamé à Bagdad en 2003 ? La question européenne a divisé le Parti socialiste en 2006-2008 et le peuple français, par référendum, a rejeté, en 2005, le Projet de traité constitutionnel européen Le traité de Lisbonne, en 2008, a cherché à couvrir la fraude mais en vain. Il pèse depuis cette époque un soupçon d’illégitimité sur toutes les politiques européennes.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 4 Novembre 2024 à 10:13 | Permalien

Res Publica : vingt ans de réflexions pour l'avenir (Plon, 2024)


Publication du livre collectif de la Fondation Res Publica
À l’occasion de son vingtième anniversaire, notre Fondation publie chez Plon un ouvrage collectif intitulé Res Publica : vingt ans de réflexions pour l’avenir. Celui-ci réunit des textes inédits, rédigés par une vingtaine de membres et de contributeurs réguliers de notre Fondation : Jean-Pierre Chevènement, Marie-Françoise Bechtel, Alain Dejammet, Jean-Michel Quatrepoint, Jean-Michel Naulot, Jean de Gliniasty, Jean-Éric Schoettl, Benjamin Morel, Souâd Ayada, Matthieu Lahaye, Jean-Yves Autexier, Sami Naïr, Joachim Le Floch-Imad, Marcel Gauchet, Louis Gallois, Yves Bréchet, Pierre Papon, Laurent Collet-Billon, Franck Dedieu et Baptiste Petitjean.

Ces textes cherchent à éclairer les conditions de maintien de notre indépendance dans le siècle qui vient, s’appuyant à la fois sur une réflexion quant à l’avenir de notre modèle républicain et à notre capacité à faire évoluer les outils de la souveraineté nationale dans le nouveau désordre mondial. Si, comme l’explique Jean-Pierre Chevènement, la France n’est pas finie, il importe aujourd’hui, plus que jamais, d’explorer les voies et les moyens de cette ambition !

Vous pouvez d’ores et déjà vous procurer cet ouvrage en librairie ou sur vos plateformes de commande en ligne habituelles.

En vous souhaitant, par avance, une agréable lecture !

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 28 Octobre 2024 à 16:01 | Permalien

Hommage de Jean-Pierre Chevènement


Une mort brutale vient de nous enlever un de nos plus anciens compagnons de route, Jean-Paul Escande. Un être précieux sans qui rien de ce qui s'est fait depuis cinquante ans, du CERES à la Fondation Res Publica, n'aurait été possible. Il a occupé les plus hautes fonctions, notamment à la tête de la Société marseillaise de crédit.

Jean-Paul Escande faisait partie du noyau fondateur et était resté une figure tutélaire de notre mouvement de pensée. Tout d'efficacité et de discrétion, Jean-Paul s'était rendu indispensable, aussi bien au plan de la réflexion que de l'organisation. Nous perdons un pilier. J'assure son épouse Antoinette, ses enfants et petits-enfants, et tous les siens de ma peine profonde. Qu'ils sachent que cette tristesse est partagée par beaucoup.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 19 Octobre 2024 à 10:33 | Permalien | Commentaires (1)

Colloque du mardi 15 octobre, de 18h à 20h30 à la Maison de la Chimie.


Avec les interventions de :

- Jean-Éric Schoettl, conseiller d'État (h), secrétaire général du Conseil constitutionnel de 1997 à 2007, auteur de La démocratie au péril des prétoires (Gallimard, 2022), membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica ;
- Marcel Gauchet, philosophe, historien, directeur d'études émérite à l'EHESS, ancien rédacteur en chef de la revue Le Débat, auteur, notamment, de Le noeud démocratique : Aux origines de la crise néolibérale (Gallimard, 2024) ;
- Jean-Yves Autexier, vice-président de la Fondation Res Publica, ancien parlementaire ;
- et Marie-Françoise Bechtel, conseiller d'État (h), ancienne vice-présidente de la Commission des lois de l'Assemblée nationale, présidente de la Fondation Res Publica.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 25 Septembre 2024 à 16:30 | Permalien
À la suite de l’élection à l’Académie française du philosophe Christian Jambet, un comité de l'épée s’est constitué en vue de lui offrir son épée d’académicien. Jean-Pierre Chevènement compte parmi les membres du comité d'honneur et vous invite, si vous le souhaitez, à vous associer à cet hommage. La remise de l’épée aura lieu en février 2025 (à une date qui sera communiquée ultérieurement).

Si vous désirez participer à la souscription vous pouvez :

◆ Faire un virement bancaire sur le compte
Comité de l’épée C. JAMBET
IBAN : FR76 1010 7001 0400 0150 8815 259
BIC : BREDFRPPXXX
En indiquant votre nom en objet du virement

◆ Envoyer un chèque à l’ordre de :
Comité de l’épée C. JAMBET
34 rue du Docteur Roux 75015 Paris

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Septembre 2024 à 16:29 | Permalien
Nul ne peut souhaiter l’échec du gouvernement de Michel Barnier. Qui ne peut voir en effet qu’en dehors de la régulation des flux migratoires, condition de l’intégration citoyenne, et qu'en dehors de la maîtrise des comptes publics, condition du désendettement, il n’y aurait pour la France que chemins de déréliction ?

Reste à trouver le bon équilibre entre l’appel à l’effort et le souci de la justice sociale. Cet équilibre est la clé du succès. Il requiert le civisme et l’effort coopératif de tous. Est-ce trop demander aux partenaires sociaux d’accepter cet effort, seul à même d’éviter le chaos ?

Il serait important d’obtenir de l’Europe une relance de l’investissement à hauteur de 800 milliards d’euros, comme l’a proposée Mario Draghi.

J’entends dire, enfin, que le gouvernement Barnier serait le plus à droite que la France ait connu. Pour ma part, les gouvernements qui l’ont précédé l’étaient incontestablement davantage pour avoir laissé se créer la situation actuelle, par inconscience peut-être, en tout cas par confusion du sociétal avec le social.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 23 Septembre 2024 à 14:11 | Permalien
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