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Réunion publique du MRC avec Jean-Pierre Chevènement et Benoît Hamon : Face à la crise, que faire ?


Le Mouvement Républicain et Citoyen vous invite jeudi 4 décembre à 18h30 à une réunion publique ouverte à tous, avec les thèmes et invités suivants :


Réunion publique du MRC avec Jean-Pierre Chevènement et Benoît Hamon : Face à la crise, que faire ?
-La reprise en main par l'Etat de la banque et de la finance, par Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS (dernier ouvrage paru : "Le nouveau XXIè siècle", Seuil, 2008)
-L'incontournable réorientation de la gauche en Europe, par Ernst Hillebrand, directeur du bureau parisien de la Fondation Friedrich Ebert (voir ses articles dans Le Débat, la Revue socialiste, etc.)
-Sortir du libre-échange, par Jean-Luc Gréau, économiste (dernier ouvrage paru : "La trahison des économistes", Le Débat-Gallimard, 2008)
-Marie-Noëlle Lienemann, député européen PS et membre de Gauche Avenir
-Benoît Hamon, député européen PS et fondateur du think tank "La Forge"
-La France dans le monde qui vient, par Jean-Pierre Chevènement, président du MRC, sénateur du Territoire de Belfort.

Entrée libre
Jeudi 4 décembre 2008 entre 18h30 et 21h
Salle Paul Delouvrier - Conseil Régional d'Ile-de-France
33, boulevard des Invalides, Paris



Rédigé par Chevenement.fr le Mercredi 3 Décembre 2008 à 22:50 | Lu 9139 fois



1.Posté par BA le 13/11/2008 05:57
Face à la crise, que faire ? Jouer la comédie. Sarkozy joue la comédie. Sarkozy fait semblant de taper sur ses copains banquiers pour remonter dans les sondages.

Lisez cet article :

Sarkozy veut la tête d’un banquier.

« Il faut me trouver un banquier pour faire publiquement un exemple », telle est la consigne qu’a donnée Sarkozy le week-end dernier.

Cette consigne ne doit rien au hasard, mais tout à la lecture des sondages confidentiels que l’Elysée commande régulièrement. Les Français sondés sont exaspérés par les cadeaux faits aux banques par le gouvernement. Ils s’étonnent de cette générosité alors que le gouvernement ne cesse de leur répéter qu’il leur faut se serrer la ceinture et que la crise ne fait que commencer.

René Ricol, l’ex-patron des commissaires aux comptes, promu par le gouvernement « Médiateur du crédit », sait désormais ce qui lui reste à faire : dénicher une victime expiatoire parmi les banquiers pour permettre à Sarkozy de faire son numéro.

Le thème est déjà tout trouvé : « A partir du moment où les banques ont pris des risques insensés sur les marchés dans le passé, il faut maintenant qu’elles en prennent dans l’économie réelle. »

La lecture d’un autre sondage sur le moral des ménages, réalisé mois après mois par l’INSEE, a donné une autre idée à Sarkozy. Les sondages sur le moral des ménages étant chaque mois plus catastrophiques, il faut, a demandé Sarkozy aux ministres, trouver une nouvelle économique positive à annoncer chaque semaine, à grand renfort de tambours et trompettes dans tous les médias :

« Le pessimisme s’installe, et il empêche de consommer. Or la consommation est le seul moteur qui peut empêcher la récession de s’installer. Il faut casser cette logique de pessimisme. »

Il y avait pourtant une solution toute simple pour pousser les Français à consommer plus : leur annoncer que leurs salaires vont augmenter en 2009 …

(Le Canard Enchaîné, 12 novembre 2008, page 2)

2.Posté par BA le 13/11/2008 17:39
Ce qui est hallucinant en novembre 2008, c'est de voir des catégories entières basculer dans l'extrême pauvreté. Lisez cet article paru sur le site du journal Le Figaro jeudi 13 novembre 2008 :

La crise redessine le visage de la pauvreté en France, s'inquiètent les associations caritatives.

Depuis plusieurs semaines la situation s'est détériorée, à tel point que le rapport annuel sur la pauvreté du Secours Catholique, qui sera rendu public jeudi « a un temps de retard », met en garde François Soulange président du Secours Catholique.

La récession a précipité dans la précarisation des catégories inédites de la population. « Depuis septembre 2008 et le début de la crise, on voit arriver des jeunes qui débutent leur vie professionnelle. En intérim ou en CDD de trois mois, leurs contrats n'ont pas été renouvelés », confie François Soulage.

Du côté de la Croix Rouge, on remarque que de nombreux étudiants, mais aussi des retraités, des employés en CDI et aux petits salaires, y compris des fonctionnaires municipaux, requièrent désormais de l'aide pour manger.

Poussent aussi la porte des associations des « nouveaux pauvres ». « Des profils inédits se tournent vers nous : chefs d'entreprise en faillite, petits commerçants qui doivent fermer leurs boutiques...», témoigne, dans les Echos, Henriette Steinberg, secrétaire générale du conseil d'administration du Secours populaire.

La hausse conjuguée des loyers, de l'essence et des produits alimentaires, vécue en 2008, s'est traduite par une aggravation de la précarité. « Ceux qui venaient à nous le font plus souvent et pour des besoins plus vastes », s'alarme Henriette Steinberg.

Toutes les associations constatent une hausse de la fréquentation de leurs centres. « Le Secours populaire a accueilli entre 10 et 15 % de personnes supplémentaires. Aux Restaurants du Cœur, c'est la même chose » confie François Soulage.

A Narbonne, 30 % de citoyens en plus ont fait appel au Secours Catholique.

A Toulouse, l'affluence aux distributions de repas de la Croix-Rouge a doublé.

Dans l'Ouest, à Redon, l'affluence aux distributions de repas de la Croix-Rouge a augmenté de 26 % ...

http://www.lefigaro.fr/economie/2008/11/13/04001-20081113ARTFIG00425-la-crise-fait-emerger-de-nouveaux-pauvres-.php

3.Posté par BA le 25/11/2008 12:04
Dans un droit de réponse publié sur le site du Taurillon

http://www.taurillon.org/Alain-Lamassoure-exerce-son-droit-de-reponse-au-Taurillon

le député européen UMP Alain Lamassoure reconnaît que Lisbonne jette les bases d’un Etat fédéral :

“Que prévoit-il, ce traité ? Que le pouvoir législatif de l’Union sera partagé entre une chambre basse, le Parlement européen, directement élu par les citoyens, et une chambre haute, représentant les Etats, le Conseil des Ministres. Et qu’il y aura enfin un « Monsieur » ou une « Madame Europe », le Président de la Commission élu par le Parlement. Ça ne vous rappelle rien ? C’est exactement le modèle fédéral allemand.”

Alain Lamassoure, ancien ministre des affaires européennes, devenu député UMP au Parlement européen, ne s’y trompe pas : “Monsieur Europe” sera bien le président de la Commission, pas celui du Conseil européen.

Alain Lamassoure annonce que les europartis fédéralistes (PSE et PPE) devraient chercher à bipolariser le débat des Européennes :

“En décembre 2008, le PPE désignera son candidat pour la présidence de la future Commission. On lui demandera de faire campagne dans les 27 pays. Si nous y parvenons, le PSE, pour être crédible, devra faire de même. Les grandes chaînes de télévision devront alors organiser entre eux des face-à-face du type de ce que nous avons vu récemment en France et aux Etats-Unis. Et le Président élu(e) sera ainsi choisi par les 500 millions de citoyens européens, comme l’est le Premier Ministre britannique ou la Chancelière allemande.”

En clair, Alain Lamassoure veut que la campagne électorale des élections européennes ne donne la parole qu’à deux partis politiques, et seulement à ces deux partis politiques :

1- le PPE (qui regroupe les OUIstes de droite : UMP, etc.)

2- le PSE (qui regroupe les OUIstes de gauche : Parti Socialiste, etc.)

Conclusion : à la télévision, la campagne électorale des élections européennes ne présentera que deux partis seulement : le PPE et le PSE. Dans les débats télévisés, les télespectateurs ne verront que des OUIstes de droite qui débattront avec des OUIstes de gauche.

4.Posté par furaxauboulot le 27/11/2008 21:23
Revue de presse Entretien de Jean-Luc Gréau à Libération : «Le retour au protectionnisme est inéluctable»


«Le retour au protectionnisme est inéluctable», entretien de Grégoire Biseau avec Jean-Luc Gréau, Libération, 9 juillet 2007. Etrangement, c’est à la fois la question du débat économique la plus sulfureuse et la moins débattue : faut-il oui ou non recourir à des mesures protectionnistes pour mieux encadrer le commerce mondial ? Tentative d’explication avec l’économiste Jean-Luc Gréau.

Vous êtes un des rares économistes à remettre en cause les effets du libre-échange. Pourquoi ce débat semble aujourd’hui tabou ?
Deux raisons expliquent qu’aujourd’hui la contestation du libre-échangisme est devenue une question interdite. Il y a d’abord de la part des hommes politiques une vraie peur de se faire taxer d’extrémisme. Car, aujourd’hui, le Front National et une partie de l’extrême gauche sont les seuls partis qui se déclarent ouvertement opposés à ce système. Ensuite, il y a une pression constante du monde des affaires, et plus encore du secteur financier, à présenter ce débat comme éculé, synonyme d’un archaïsme économique.

Il est difficile de contester que la croissance mondiale est tirée par des puissances comme la Chine et l’Inde, qui se sont intégrées dans le commerce mondial grâce au libre-échange.
Le fait que le déficit commercial de l’Union européenne avec la Chine ait augmenté de 83 % depuis le début de cette année est bien le signe que quelque chose ne va pas. Aujourd’hui, l’Union européenne exporte 100 vers la Chine et importe 300 de produits made in China. Aux Etats-Unis, ce rapport est de 1à 6. Dans nos relations avec la Chine, nous ne profitons pas des supposés bénéfices du libre-échange. C’est pour cela que le retour d’un nouveau protectionnisme est inéluctable. Le vrai risque c’est d’attendre trop longtemps que les emplois industriels en Europe aient totalement disparu.

Mais vous risquez de stopper net le développement de ces nouvelles puissances et donc de faire plonger la croissance mondiale.
Non. D’où provient la croissance mondiale aujourd’hui ? Un peu des Etats-Unis, mais surtout de l’Asie et dans une moindre mesure de l’Amérique latine. En Chine et en Inde, elle a été alimentée grâce notamment à l’élargissement du processus capitaliste, qui permet à ces pays d’élever leur niveau de compétence et de savoir-faire. Dans ce contexte, les multinationales, en investissement localement, jouent un rôle déterminant dans ce processus de développement. Il ne s’agit pas de remettre cela en question. Le problème c’est que ces nouveaux pays ont choisi un mode de développement qui privilégie la croissance de leurs exportations au détriment de l’énorme potentiel de leur demande intérieure et donc d’un certain progrès social. Je considère que la Chine mène une politique économique impérialiste, dont ni l’Europe, ni les Etats-unis, ni même l’Afrique ne bénéficient. Trois décisions majeures des autorités chinoises viennent d’illustrer cette ambition. D’abord, la création d’une société à capitaux publics pour être capable demain de construire un avion de ligne chinois concurrent de Boeing et d’Airbus. Ensuite la volonté d’utiliser une partie des immenses réserves de change de la Chine pour investir sur les marchés financiers occidentaux. Enfin la hausse de 30 % des droits de douane à l’importation de certains biens d’équipement pour protéger son industrie nationale. Et pendant ce temps, l’Europe reste inerte.

Concrètement, quelles mesures protectionnistes préconisez-vous ?
D’abord, il ne s’agit surtout pas d’envisager un protectionnisme à l’échelle nationale, mais au niveau de l’Union européenne. Or l’UE n’est pas cette union douanière qu’elle devrait être : aujourd’hui le total des droits de douanes ne représente que 2 % de la valeur totale des échanges. C’est trop peu. Il ne s’agit pas non plus de décider d’un tarif commun unique, quels que soient les produits et les pays. Cela n’aurait aucun sens de vouloir par exemple taxer les produits américains. Il faut retrouver les conditions d’une certaine loyauté commerciale. Il s’agit donc de cibler les produits manufacturés en provenance de pays où le différentiel de coûts de production est trop important. Ces barrières douanières seraient par ailleurs une vraie incitation pour améliorer les conditions sociales et salariales des populations ouvrières de ces pays.

Mais à moyen terme, les coûts chinois vont augmenter et les conditions d’échange devraient donc se rééquilibrer.
Je ne le crois pas. Les écarts salariaux sont trop importants et la Chine comme l’Inde disposent d’une immense armée de réserve de main-d’œuvre qui leur permet de maintenir une pression constante sur les salaires. D’ici à ce que cet écart soit comblé, disons peut-être dans vingt-cinq ans, l’Union Européenne sera devenue un désert industriel.

Dans l’histoire, quand des pays ont décidé de mesures protectionnistes, cela s’est presque toujours soldé par des crises, voire des guerres.
On a souvent accusé le protectionnisme de la crise des années 30. En réalité, la crise était là avant que les mesures protectionnistes ne soient mises en place. Quant au risque nationaliste, cela n’a pas de sens si ce genre de politique est mené à l’échelle de l’Union européenne, un immense marché de 300 millions d’habitants. En revanche, si on ne fait rien, les tentations nationalistes risquent de nous couper définitivement du reste du monde.

5.Posté par BA le 28/11/2008 22:43
Un rassemblement d'environ 200 salariés a marqué, vendredi 28 novembre, le dernier jour de production de l'usine Salomon à Rumilly (Haute-Savoie), ancien fleuron du célèbre fabricant de skis, lesquels ne seront désormais plus produits en France.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/economie/20081128.OBS3140/salomon_stoppe_sa_production_de_skis_en_france.html

En 1992, les OUIstes nous avaient promis la prospérité si nous votions OUI au traité de Maastricht.

En 1992, les OUIstes nous avaient expliqué qu’avoir une monnaie unique en Europe protègerait les Français.

En 1992, les OUIstes nous avaient juré que l’Union Européenne ferait la force : « l’Union fait la force », qu’ils disaient.

Aujourd’hui, quel est le bilan ?

La désindustrialisation de la France.

Toutes nos industries ferment les unes après les autres.

L’appauvrissement généralisé des classes populaires et des classes moyennes.

La paupérisation générale.

Nous avons été trahis.

Il faut sortir de l’Union Européenne.

6.Posté par furaxauboulot le 29/11/2008 20:38
Attention à la monnaie BA. Techniquement , c'est incontournable. Ne me parlez pas d'un Franc dévalué pour doper nos exportations en lieu et place de l'Euro. Le vrai problème ; c'est le rôle de la BCE , ce que ne cesse de dire JPC..

7.Posté par Claire Strime le 01/12/2008 16:53
J'étais en Russie en 1993, quand la création de nouvelles monnaies dans les anciennes républiques soviétiques s'est faite de manière désordonnée, ce qui a contribué à l'inflation en Russie qui avait gardé l'ancien rouble (afflux de roubles opapier en provenance d'Asie centrale, mais dans 1 économie qui connaissait à peine le chèque bancaire).
Mais il y a l'exemple réussi de création de nouvelles devises (le franc djiboutien, le franc malgache ou les monnaies des pays de l'ex Empire britannique quand il est devenu Commonwealth).
Techniquement et politiquement il est possible de sortir d'une monnaie commune et unique et de créer une nouvelle monnaie nationale: question de volonté et de choix (démocratique).
L'euro reste surévalué, les USA sont en train de sauver leurs industries productives (automobile, etc...) avec 1 dollar sous-évalué, ce qui se fera au détriment de la vieille Europe.
Certes il faudrait que la France pèse en même temps pour imposer 1 nouvel ordre économique international en s'alliant avec la Russie, la Chine, l'Amérique latine pour l'imposer fortement au FMI et à Francfort.
Mais ça ne doit pas figurer dans le programme du PSE.

8.Posté par furaxauboulot le 01/12/2008 18:40
C'est toujours possible en théorie mais en pratique ? Il me semble qu'il y aurait eu de nombreuses dévaluations depuis ces dernières années. Je suis loin d'être un fana de l'€ mais il ne faut pas se cacher les yeux.

9.Posté par BA le 01/12/2008 21:54
Quand la France avait sa monnaie nationale, le franc, la France était moins prospère ? La France avait plus de pauvres ?

Réponse : non.

Question subsidiaire :

Et depuis que la France a sacrifié sa monnaie nationale, la France est devenue plus prospère ? Depuis que la France a sacrifié sa monnaie nationale, la France a moins de pauvres ?

Réponse :

En 1985-1986, les Restos du Cœur ont distribué 8,5 millions de repas.
En 1987-1988, les Restos du Cœur ont distribué 22 000 000 de repas.
En 1991-1992, les Restos du Cœur ont distribué 29 000 000 de repas.
En 1994-1995, les Restos du Cœur ont distribué 50 000 000 de repas.
En 1996-1997, les Restos du Cœur ont distribué 61 000 000 de repas
En 2005-2006, les Restos du Cœur ont distribué 70 000 000 de repas.
En 2006-2007, les Restos du Coeur ont distribué 81 700 000 repas.
En 2007-2008, les Restos du Cœur ont distribué 91 000 000 repas.

La crise financière fait apparaître en France une catégorie de "nouveaux pauvres" - cadres, commerçants ou petits patrons -, qui viennent à leur tour frapper à la porte des associations caritatives.
Ce phénomène alarme Julien Lauprêtre, le président du Secours populaire, qui y voit le signe d'une aggravation d'une précarité amorcée il y a plusieurs mois, et qui se traduit à présent par une hausse de 15 % à 20 % des demandes d'aides.
"Dans le Calvados, nos permanents ont vu arriver à quatre reprises, en octobre 2008, des cadres ou chefs d'entreprises avec leur 4X4, leur cravate et qui n'ont plus les moyens de se nourrir", dit-il à Reuters.
Pour Julien Lauprêtre, il ne s'agit pas de cas isolés et un grand nombre de personnes issues de milieux aisés rejoignent la cohorte des jeunes, travailleurs pauvres, mères célibataires ou retraités se tournant vers les Organisations Non Gouvernementales.
Lors de la Journée mondiale du refus de la misère, le mois dernier, le nombre de personnes vivant en France en-dessous du seuil de pauvreté a été évalué à 7,1 millions.
A Paris, des bénévoles ont vu arriver ces dernières semaines, lors de distributions de repas pour sans-abri, des retraités, parfois propriétaires de leur logement et qui ne peuvent plus joindre les deux bouts.
Pour le président du Secours populaire, la plongée de cadres et petits patrons dans la pauvreté est "directement liée à la crise", la plupart étant victimes de refus de prêts ou d'une mise en liquidation judiciaire.
"Pour ces gens-là, c'est la descente aux enfers, ce qui frappe, c'est la rapidité de la chute. Nous sommes effrayés par ce développement", dit-il.
"Ces gens qui vivaient bien, qui ne comptaient pas et se préparaient à avoir un Noël somptueux, sont maintenant obligés de compter sur tout, au point de venir au Secours populaire", ajoute-t-il.
Marie-José Joly, responsable pour le Calvados, confirme l'arrivée dans des permanences de l'association en octobre de quatre cadres licenciés ou chefs d'entreprise en liquidation judiciaire.
"Ce sont des choses qui arrivaient à titre exceptionnel et qui maintenant se multiplient", dit-elle.
Marie-José Joly cite le cas du patron d'une petite scierie, qui a fait faillite, du gérant d'une agence immobilière et d'un commerçant, tous deux en liquidation judiciaire, ainsi que du cadre d'une entreprise de tourisme lâchée par sa banque.
"Lorsqu'il y a liquidation judiciaire, tout est bloqué et les dirigeants doivent attendre une décision de justice avant de faire des demandes d'aide sociale comme le RMI", explique-t-elle.
"Ces gens-là ont du mal à admettre qu'ils ont tout perdu, non seulement leur entreprise mais leurs biens personnels", ajoute la responsable.
Le Secours populaire, qui était venu en aide à 1,6 million de personnes en 2007-2008, s'attend à devoir aider 2 millions de personnes en situation précaire en 2008-2009.
Pour Julien Lauprêtre, la question est de savoir si, compte tenu de la crise, les dons vont suivre.

http://www.liberation.fr/depeches/0101269055-la-crise-cree-de-nouveaux-pauvres-dont-des-petits-patrons

10.Posté par Claire Strime le 02/12/2008 10:29
Ce que les djiboutiens ont fait, la France serait incapable de le faire?

Il y a d'ailleurs eu 1 boom économique à Djibouti (ex TFAI, territoire français des Afars et des Issas) en 1977 et dans les premières années de l'indépendance. Ce n'est pas forcément lié uniquement à la monnaie mais d'autres pays n'ont pas connu le même bonheur avec le Franc CFA (aujourd'hui lié à l'euro surévalué).

11.Posté par henri 34 le 03/12/2008 11:56
La part de l'économie informelle est trés imporatante dans les pays africains.Dans une telle situation il faut un point fixe monétaire où on en arrive au troc.Ce point fixe est le franc CFA.Les ex colonies françaises(Guinée Conakry,Madagascar,Mauritanie) qui sont sorties de la zone CFA l'ont fait pour des raisons idéologiques.Notons d'ailleurs que d'anciennes petites colonies portugaises délaissées par Lisbonne ont intégré cette zone pour chercher la stabilité des changes.Si vous voyagez en Afrique vous vous apercevrez que de nombreux commerçants nigérians,ghanéens participent aux économies togolaise,béninoise,camerounaise,tchadienne uniquement parce que la stabilité du CFA leur permet de se projeter dans l'avenir.Comparez avec l'ex colonie britannique du Zimbabwe,longtemps exportatrice de produits agricoles vers des partenaires continentaux, qui subit aujourd'hui une inflation de 10000%.Le cas de Djibouti est particulier:locations de bases militaires US et française à fort prix et passage obligatoire pour le commerce import export de pays enclavés,tout celà libellé en monnaies occidentales.
A noter aussi que lorsque les durs à cuire du FMI et de la Banque Mondiale cherchent vous imposer des mesures drastiques,vous êtes bien mieux placés quand vous appartenez à une zone monétaire stable qui est aussi le début d'une coopération économique régionale.

12.Posté par mcbob le 03/12/2008 15:28
Le MRC, dont la reunion publique s'annonce tres interessante, a presque les meme intervenants qu'a l'universite d'ete de DLR. On en viendrait meme a se demander si ces deux mouvements n'ont pas certaines valeurs en commun...

13.Posté par Claire Strime le 03/12/2008 15:28
Toute économie d'1 pays (difficile d'écrire nationale pour pas mal de pays d'Afrique) a ses particularités et je n'ignore pas celles de Djibouti (noeud de communications terrestres et maritimes et point stratégique d'importance).
En afrique de l'Ouest le Ghana a sa propre monnaie et il est souvent présenté comme la "success story" du coin qui rend envieux les pays de la zone CFA (tout ça dans le cadre d'économies libérales et des plans d'ajustement du FMI s'entend).

Mais à plus long terme, on peut comparer les indépendances sudaméricaines et africaines. Les pays d'Amérique du Sud ont leurs monnaies nationales, souvent dévalorisées et avec usage en parallèle de devises fortes étrangères: ils ont pu développer de véritables politiques industrielles. Il y a même des Etats providences (Uruguay) ou au moins des systèmes de sécurité socaile collectifs (Argentine...).
Les pays de la zone CFA sont resté au mieux des économies d'extraction et de plantation, voire ont favorisé le commerce informel. Et les servives de base (éducation, santé) sont souvent très sommaires, les transports n'étant développés que pour l'exportation et le secteur de la bourgeoisie compradore.

L'absence de monnaies par pays a aussi été un élément de l'absence de construction de véritables Nations (ce qui n'aurait pas été inutile notamment dans le cas de la Côte d'Ivoire) transcendant des clivages ethniques et religieux.

14.Posté par henri 34 le 03/12/2008 18:13
Effectivement le cas du Ghana est particulier.Le miracle intervenu aprés la gestion désastreuse de N'Krumah est surtout dû à l'excellente gouvernance d'un leader peu connu,Jerry Rawlings qui grâce à sa position de métis et à ses capacités intellectuelles a su tirer son pays du trou où il était tombé.......pour partir ensuite en ayant instauré un processus électoral.Un Obama avant l'heure.
Pour le reste pas besoin de théorie monétaire.Interrogez des travailleurs immigrés en France:les moins floués dans les transferts d'euros vers leurs pays d'origine sont ceux de la zone franc grâce à un change stable.Certains estiment que pour la Franceces transferts équivalent à l'aide officielle.Ce n'est pas rien même si malheureusement on voit parfois la priorité donnée à la construction d'édifices religieux.Chacun ses éléphants blancs!!!!Quant à la monnaie nationale facteur d'unité j'ai vraiment un doute.Le seul facteur de cette unité commun à tous les pays est encore l'équipe de foot.Le journal français le plus vendu et lu en Afrique est France Football.Je suis navré de ces considérations terre à terre mais rien ne vaut le terrain......de foot.

15.Posté par BA le 03/12/2008 21:25
Nous vivons la pire crise économique et financière depuis 1929. Et que fait la Commission Européenne ? La Commission Européenne envisage des procédures contre certains Etats (dont la France) pour déficits publics excessifs !

Lisez cet article incroyable :

La lutte contre la récession et la crise financière donne lieu à une bataille de plus en plus féroce entre les Etats membres et la Commission européenne dans des domaines clefs, comme la politique de concurrence et la discipline budgétaire. Mardi 2 décembre, lors d’une réunion des ministres des finances des Vingt-Sept, la France, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas ont fait front commun pour exiger de la commissaire chargée de la concurrence, Neelie Kroes, davantage de souplesse au sujet des plans de recapitalisation de leurs banques. "Nous devons nous débarrasser de ces légions de bureaucrates sur les aides d’Etat", a lancé le ministre suédois des finances, Anders Borg.

Mme Kroes a donné quelques gages et promis de clarifier cette semaine les conditions dans lesquelles des banques en bonne santé peuvent être soutenues par les Etats afin de surmonter la crise financière. La commissaire exige une rémunération d’au moins 10 % des fonds publics mis à leur disposition, taux jugé trop élevé par ses détracteurs. La gardienne de la concurrence s’est entretenue avec la ministre française, Christine Lagarde, pour chercher un compromis sur le plan de 10,5 milliards d’euros annoncé en France en octobre en faveur de six grands réseaux - BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Caisse d’épargne, Banques populaires, Crédit mutuel. "L’enjeu n’est pas de préserver une saine concurrence entre les banques, mais plutôt de sauver le secteur", explique-t-on dans les pays les plus remontés contre l’approche bruxelloise.

Ce genre de bras de fer risque de se multiplier au moment où les Etats membres tentent par tous les moyens d’endiguer la récession, quitte à renouer avec un interventionnisme longtemps passé de mode. A l’instar de Nicolas Sarkozy, de nombreux dirigeants européens invitent la Commission à abandonner certains "dogmes" pour faire face aux événements. A Paris, comme à Berlin, on considère que "les Etats membres ne doivent pas être ralentis par les procédures communautaires".

Au plus fort de la crise financière, José Manuel Barroso et ses collègues ont autorisé dans l’urgence des opérations ponctuelles de recapitalisation. Face aux pressions exercées par les Etats, la Commission a convenu que "des circonstances exceptionnelles exigent des réponses exceptionnelles", comme le répète son président. Elle est d’accord pour utiliser "toute la flexibilité" du pacte de stabilité, mais elle n’entend pas renoncer au seul instrument de concertation budgétaire en vigueur au sein de l’Union. A Bruxelles, on envisage même, dans des conditions qui promettent de longues discussions, de nouvelles procédures pour déficit excessif en janvier.

On s’agace aussi du manque de transparence, voire de "l’arrogance", dont font preuve certaines capitales dans l’examen des plans de soutien aux banques. Pour les eurocrates, le principal enjeu d’un plan de relance européen - une enveloppe de 200 milliards d’euros que les ministres des finances ont soutenue du bout des lèvres mardi - est d’ailleurs de se fixer collectivement des garde-fous dans l’espoir d’écarter toute distorsion de concurrence, voire un retour au protectionnisme.

Le contentieux est d’autant plus vif qu’il oppose les capitales entre elles sur des sujets jusqu’ici considérés comme fondamentaux pour l’intégration européenne, comme la politique de concurrence. Mardi 2 décembre, Mme Kroes a reçu le soutien du Royaume-Uni, dont le plan de recapitalisation a été approuvé très vite. Plus généralement, les petits pays attendent de la Commission qu’elle agisse avec rigueur dans l’examen des aides accordées par leurs grands voisins. Le premier ministre belge, Yves Leterme, a récemment demandé à M. Barroso de se montrer "impartial" au sujet des mesures que certains pays promettent à leur industrie automobile. "C’est une question d’équité entre les grands et les petits pays, qui ne disposent pas des mêmes moyens", indique un responsable belge.

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/12/03/bataille-a-bruxelles-autour-des-regles-de-la-concurrence_1126315_1101386.html

16.Posté par Claire Strime le 04/12/2008 09:55
Henri 34, vous posez incidemment la question des "remesas" (envois d'argent par des particuliers). C'est 1 vaste problème et il n'y a pas encore assez d'études avec des conclusions. Cependant globalement ce système de "codéveloppement sauvage" affaiblit les Etats du Sud (qui se sont peu préoccupés de mettre en place des systèmes fiscaux efficaces et équitables).
Le problème n'est pas tant que les émigrés soient floués mais par qui ils sont floués; si c'est par les intermédiaires locaux qui jouent sur les différences de change c'est 1 moindre mal, les sommes ainsi captées viennent relancer l'économie locale (cas des circuits informels d'envoi d'argent). Si c'est par Western Union ou autre, c'est du pillage néocolonial et l'argent finit à Jersey ou au Luxembourg.
Le foot je n'ai rien contre et il a 1 évident rôle politique (parfois bénéfique) mais il a aussi 1 fonction économique négative, faire croire à l'argent facile, et il ne sert pas à développer l'économie africaine mais la corruption.

La monnaie n'est jamais le seul élément de souveraineté mais il a son importance et qu'il vienne à manquer, alors la capacité d'identification nationale en sera amoindrie (en Europe on a le cas de la Belgique où la fin du Franc belge a boosté les séparatistes flamands-pas le seul élément bien sûr).

17.Posté par BA le 04/12/2008 17:38
Réveiller le souvenir de ce printemps radieux, ressusciter la ferveur de ces meetings triomphants, bref, refaire le coup du 29 mai 2005 ! Tel est l’espoir que partagent les deux petits Poucet siamois qui viennent de lancer chacun leur mouvement, le tonitruant Jean-Luc Mélenchon et son Parti de Gauche, et le virulent Nicolas Dupont-Aignan, et son mouvement Debout la République.

Chacun dans leur camp, ces deux élus de l’Essonne, ce drôle de laboratoire qui n’en finit pas de donner des portées de manoeuvriers socialistes à la scène politique (Julien Dray, Manuel Valls, François Lamy, etc), pensent pouvoir récupérer les voix qui avaient eu raison de la Constitution européenne il y a bientôt quatre ans. Et entendent faire tourner les tables pour réveiller l’esprit du non. Il ne s’agit toutefois pas de se contenter de faire du spiritisme politique. En quatre ans, l’eau a coulé sous les ponts - de droite comme de gauche – et souvent pour valider les thèses nonistes pourfendant les dégâts de la dérégulation néo-libérale.

Le « Dupont-Aignan de gauche », Jean-Luc Mélenchon, se frotte donc les mains devant l’état de santé désespéré de la concurrence noniste qu’il lui reste à affronter à gauche : les socialistes qui faisaient à l’époque cause commune avec lui ont adoubé une « ouiste », Martine Aubry, à leur tête, et celle-ci a commencé par aller ratifier à Madrid, le manifeste des sociaux-démocrates qui valide le traité de Lisbonne adopté sans référendum. Dès lors, la voix de Benoît Hamon, Laurent Fabius et des autres risque de ne trouver plus guère d’écho lors de la campagne des européennes. Quant à José Bové, il s’est rallié à l’europhile Daniel Cohn-Bendit au risque lui aussi de disparaître.

Quant au Mélenchon de droite, Nicolas Dupont-Aignan, il mise, pour faire son trou, à la fois sur la disparition du FN, où Le Pen s’apprête à continuer son grand ménage de printemps en virant Bruno Gollnisch avant d’installer sa fille à la caisse de la boutique familiale, sur la ringardisation de Philippe de Villiers embourbé dans ses chouanneries, et sur l’impopularité persistante du pouvoir dont risquent de souffrir les listes UMP.

Pas sûr pour autant qu’il faille pour eux se contenter d’être dans la répétition. Le sursaut salvateur annoncé après la victoire du non a fait long feu et si le résultat du 29 mai 2005 reste déterminant, notamment quant au sort réservé aux classes populaires, et demeure structurant dans le débat politique français, ses conséquences doivent sans nul doute être relues à l’aune de la crise financière, économique et sociale actuelle. Il ne suffira pas de dénoncer le cours actuel de l’Union européenne au moment où le monde réclame davantage de régulation et de recours à la puissance publique.

C’est bien à une réorientation de la construction européenne qu’aspirent aujourd’hui les peuples, un discours professé dans les mots tant par Mélenchon que par Dupont-Aignan sans que l’internationalisme de l’un ou le protectionnisme de l’autre soient capables, pour l’heure, de le traduire dans les faits. Il est vrai que tourner le dos à 20 ans de dérégulation néo-libérale promet d’être sportif quand l’écrasante majorité des gouvernements des 27 pays de l’UE sont eux-mêmes libéraux. Construire une autre Europe, bien sûr, mais avec qui ? Au fait, quelqu’un a-t-il remis la main sur le plan B ?

http://www.marianne2.fr/Europe-esprit-du-non,-es-tu-la-_a93983.html?PHPSESSID=115db1a76405d5bf65d5e69324d586ad

Le plan B :

« Bougeons hors de ce Bordel ! Barrons-nous de l’Union Européenne ! »

18.Posté par furaxauboulot le 04/12/2008 19:05
Je ne partage pas votre point de vue Claire Strime. Le problème flamand est trés ancien. La disparition du FB n'est qu'un épiphénomène. La Flandre a toujours lutté contre l'hégémonie de son grand voisin français. A la faveur du XIX ème , s'est développée une bourgeoisie wallonne dominatrice singée par une bourgeoisie notamment gantoise francophone. Le flamand était la langue des cul-terreux. Pendant la guerre 14 , les ordres de l'encadrement francophone n'étaient pas compris des soldats néerlandophones. Les rapports de force se sont renversés avec les crises d'après-guerre et les flamands le font payer cher . Qu'ils prennent leur indépendance et que les francophones reviennent à la France. Ce sera mieux pout tout le monde. Quant à Bruxelles , à 80% francophone , c'est une autre histoire .....

19.Posté par Claire Strime le 09/12/2008 10:30
Tout ces évènements d'histoire récente ne me feront pas oublier qu'au moment de la Révolution et de l'Empire, Flamands, Wallons et Rhénans furent bien contents d'être libérés de la féodalité et d'obtenir les conquêtes de la Révolution française (Code civil, système métrique, etc...). Ce que n'avaient pas oublié Flamands et Wallons en 1830, voulant tous deux redevenir Français (ce ne fut pas possible à cause de la monarchie britannique qui voulait éviter qu'1 puissance continentale occupât le port d'Anvers).
Les problèmes linguistiques se règlaient par des réformes au sein de l'Etat belge grâce entre autres à l'existence d'1 fort mouvement ouvrier (grève générale victorieuse pour le suffrage universel en 1900) et à l'exploitation de l'immense territoire du Congo, qui fit, avec la houille et la métallurgie de la Belgique un des Etats les + riches du monde.
Les querelles linguistiques ne sont vraiment nées que dans les années 1960, avec les aspects de création d'1 mémoire victimaire que vous citez.
Abstraitement et selon les critères du droit international les Flamands ont le droit à l'autodétermination et à la création d'1 Etat séparé (sans qu'ils n'aient de droit absolu sur Bruxelles et BHV) mais ne serait-ce pas dangereux dans la mesure où 1 parti qui reprend l'héritage des nazis et des collabos de 1940-44 y obtient 25 % des voix.

20.Posté par furaxauboulot le 09/12/2008 18:47
Ce n'est pas le Vlaams Belang qui fera la Flandre indépendante mais le CVP , les démocrates-chrétiens . La revendication est plus du côté des partis de droite et de centre-droit traditionnels qu'on ne le croit. Quant au SP , je ne suis par certain que ses relations avec le PS Wallon soient particulièrement chaleureuses.Il faut de toute façon en finir une bonne fois pour toute avec cette comédie belgicaine qui n'a pas de sens.Quant aux germanophones de Malmédy-St Vith et Eupen , soit ils s'agrègent à leur grand voisin , soit ils s'allient avec les libourgeois qui parlent le même patois d'origine carolingienne. N'y voyez d'ailleurs aucune acrimonie à l'égard de ces populations éminemment estimables. Qu'au sentiment de dépit majoritaire en Wallonie fasse place un sentiment positif d'espérance dans une grande France généreuse et fraternelle.

21.Posté par Claire Strime le 10/12/2008 10:04
Mémoire historique: Hindenburg s'est allié avec A.Hitler. Quant au Zentrum démocrate-chrétien, selon la fameuse phrase, avant de réagir il a regardé massacrer les communistes, les juifs, les socialistes et quand les nazis s'en sont pris à lui, il était trop tard.

22.Posté par furaxauboulot le 10/12/2008 22:18
Je ne vous saisis pas bien sur ce sujet Claire. L'expérience d'avant -guerre n'est pas transposable de nos jours. Le projet flamand ne s'oriente pas vers un fascisme remis au goût du jour. La solution pour nous réside dans une partie de billard à trois bandes. Le plus malin gagne. Quand on parle de l'Orient compliqué , il y a l'équivalent à 200 Km de PARIS. Une vraie analyse sur ce sujet mérite de longs développements. A votre disposition..

23.Posté par Claire Strime le 11/12/2008 11:33
Le projet du VB (25 % des voix, ce qui n'est pas rien) s'oriente de manière très réaliste vers 1 communautarisme excluant, dans les conditions du capitalisme mondialisé néolibéral de ce début de 21ème siècle (les nazillons de petits pays ont compris qu'ils ne dirigeraient pas 1 grande puissance comme l'Allemagne post Traité de Versailles; cf aussi l'UDC en Suisse-qui eux ne sont pas nazis).
La revendication d'indépendance de la Flandre est explicitement mise en avant avec 1 volonté de liquider les acquis sociaux (Sécu, etc...) et ce y compris cette fois-ci par le centre-droit.

24.Posté par furaxauboulot le 11/12/2008 15:26
Le projet Flamingant passera donc par le canal de la démocratie-chrétienne flamande. Est-ce pour autant en toile de fond la liquidation des acquis sociaux ? S'agit-il donc d'un avatar capitaliste et non identitaire ? Au détriment des francophones surement mais au sein de la communauté flamande , je n'en suis pas si sûr. La revendication est culturelle depuis des lustres et relève plus du gramscisme que de l'ultra-libéralisme. Certes les considérations économiques sont mises en avant ( une Wallonie assistée ) mais le malaise est plus profond , l'aspect social n'est qu'un alibi. Nous sommes à la frontière entre la xénophobie , la revendication identitaire et la promotion d'une culture propre malmenée au cours des siècles. Le vrai problème pour les Flamands , c'est celui de la création d'un espace néerlandophone en synergie avec les néerlandais. Or , majoritairement , ces derniers méprisent les Flamands , "paysans mal dégrossis".En outre , la religion n'est pas indifférente dans ce débat. Le Flamand est papiste ( moins qu'avant mais ...) alors que le Néerlandais est un marchand , regardant vers le Royaume Uni et les USA , moderne et tolérant ( selon ses propres critères ). Il faudra à mon avis au moins deux générations avant que les Flamands et Néerlandais s'estiment égaux et de nature à envisager une Nation commune.

25.Posté par furaxauboulot le 23/12/2008 22:12
L'actualité nous rattrape. Leterme qui a liquidé son aile droite flamingante est en mauvaise posture. JL Dehaene , plus consensuel , risque de sortir du chapeau à Laeken. Deux hypothèses :
1. Un retour à une certaine belgitude que semble annoncer le retour de cet ancien premier ministre
2. Le retour des radicaux flamands à la faveur d'un CVP décrédibilisé.
Il faut relativiser car c'est une alliance "arc en ciel" qui est au pouvoir dans ce système trés IV ème république qui n'est pas viable.

26.Posté par furaxauboulot le 03/01/2009 22:38
Video NAOMI KLEIN ET LA CRISE FINANCIÈRE - L’INTÉGRALE (1-2-3) sur LaTeleLibre.fr ( john Paul Lepers ).

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