En écrivant « Contre le communautarisme » (Editions Armand Colin, mars 2007), Julien Landfried a mis le doigt sur ce qui mine depuis le début des années 1980 « le républicanisme civique » et par conséquent la France : la substitution à la figure traditionnelle du prolétaire de celle de la « victime », les juifs bien sûr, mais à leur suite les immigrés, les musulmans, les Arméniens, les Noirs, les homosexuels, les anciens colonisés, et bientôt les « minorités ethnico-linguistiques », chacune de ces catégories bénéficiant ou cherchant à bénéficier d’une « loi mémorielle » particulière ou d’un dispositif de reconnaissance le mettant à l’écart de l’espace républicain.
Le jeune et brillant essayiste décrit fort bien la destruction de cet espace commun, sous les coups de boutoir d’« entrepreneurs communautaires », en fait peu représentatifs de leurs communautés respectives, mais encouragés par la veulerie des politiques et la francophobie de nos élites mondialisées.
La livre de Julien Landfried est une mine de renseignements précieux sur une dérive qui affecte malheureusement autant la gauche que la droite différentialistes.
Le jeune et brillant essayiste décrit fort bien la destruction de cet espace commun, sous les coups de boutoir d’« entrepreneurs communautaires », en fait peu représentatifs de leurs communautés respectives, mais encouragés par la veulerie des politiques et la francophobie de nos élites mondialisées.
La livre de Julien Landfried est une mine de renseignements précieux sur une dérive qui affecte malheureusement autant la gauche que la droite différentialistes.
Je nuancerai certaines de ses vues sur la parité hommes-femmes qui n’était pas, dans l’intention du ministre qui a porté la loi devant le Parlement, la reconnaissance d’une « République sexuée » mais celle du rôle égal des hommes et des femmes dans la perpétuation de l’espèce humaine, bref une consécration du principe d’égalité. De même le Conseil français du Culte musulman est-il une instance cultuelle comme le Consistoire Central israélite, ou l’Assemblée des Evêques, mais ne saurait devenir une instance communautaire, comme Nicolas Sarkozy a cherché à l’instrumentaliser.
A ces modestes détails près, j’ai été frappé de l’acuité des analyses de Julien Landfried. C’est du beau travail ! Et je partage entièrement ses conclusions quant à la modernité et aux potentialités du modèle républicain français dans un monde déchiré par les affrontements ethniques et communautaristes. Avec à la clé une politique sociale rompant avec l’européisme béat et la résignation devant la mondialisation libérale et redécouvrant les vertus d’un patriotisme républicain en lui-même parfaitement sain. En ce sens, « Contre le communautarisme » est un appel vibrant à ne pas abandonner le combat républicain. Il résonne comme un appel à la lucidité et au courage civique. C’est un livre-symbole de la vivacité du républicanisme civique.
A ces modestes détails près, j’ai été frappé de l’acuité des analyses de Julien Landfried. C’est du beau travail ! Et je partage entièrement ses conclusions quant à la modernité et aux potentialités du modèle républicain français dans un monde déchiré par les affrontements ethniques et communautaristes. Avec à la clé une politique sociale rompant avec l’européisme béat et la résignation devant la mondialisation libérale et redécouvrant les vertus d’un patriotisme républicain en lui-même parfaitement sain. En ce sens, « Contre le communautarisme » est un appel vibrant à ne pas abandonner le combat républicain. Il résonne comme un appel à la lucidité et au courage civique. C’est un livre-symbole de la vivacité du républicanisme civique.