Donner à la Fondation ouvre droit à un avantage fiscal équivalent à 66% du montant du don pour les particuliers.
La Fondation de recherches Res Publica, reconnue d’utilité publique, mène depuis sa création à la fin de 2005, une intense activité de recherche et de proposition (cf. sa brochure de présentation). Elle s’emploie à approfondir les concepts clés de la citoyenneté, leur possible universalisation, à penser aux conséquences des bouleversements en cours, dans le monde comme dans la société française. Le trente-sixième colloque de notre Fondation vient de se tenir, consacré à la politique européenne de l’énergie. D’ores et déjà se prépare une série de trois rencontres consacrées à la crise mondiale et aux profondes réorientations qu’elle exige. Nous remplissons notre rôle de réflexion hors des chemins battus et de proposition, bannissant tout sectarisme.
Comme vous le savez, chacune de nos rencontres donne lieu à une publication intégrale des débats ; le site Internet de la Fondation est à la disposition de tous, et spécialement des étudiants, universitaires, chercheurs ou citoyens épris de connaissances. Ce travail est indispensable pour agir juste dans le monde nouveau qui vient. L’actualité d’un projet républicain se révèle aujourd’hui en pleine lumière. En 2009, notre Fondation doit développer son activité. Nos ressources devraient pouvoir s’élargir par des contributions privées, bénéficiant des avantages consentis aux versements à des Fondations d’utilité publique. Parce que nos préoccupations, nos orientations anticipent et vont souvent à rebours des modes, nous ne pouvons guère compter sur les habituels bailleurs de fonds. C’est pourquoi je fais appel à votre soutien, qui serait précieux pour que la Fondation Res Publica continue sur son élan et contribue à formuler les propositions neuves dont notre pays a besoin. Je vous remercie par avance de cet engagement. Jean-Pierre Chevènement
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 8 Novembre 2008 à 12:25
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Tribune de Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort, président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), publiée dans Marianne, samedi 25 octobre 2008. La crise, telle qu'elle se développe, consacre le double retour de la puissance publique et du fait national.
Ce qui est extraordinaire dans la crise actuelle c’est l’empressement des pyromanes à jouer les pompiers. Une égale amnésie touche M. Sarkozy, sa majorité et la plupart des dirigeants de la gauche. La droite oublie le culte qu’elle vouait à Reagan dans les années quatre-vingt, les privatisations, les niches fiscales multipliées, l’OMC crée sous M. Balladur en 1994 et qui a éradiqué nos dernières protections tarifaires. Quant au PS, il a oublié le culte du franc fort, puis de l’euro fort, le MATIF et la désintermédiation bancaire. Oserai-je rappeler que c’est sous la gauche que la part des salaires dans le revenu national brut a décroché de dix points ? Faut-il oublier que le principe de la concurrence libre et non faussée a été posé par l’Acte Unique négocié en 1985 et voté en 1987 par le PS et par la droite ? C’est au 1er janvier 1990 que la liberté des capitaux a été instaurée, déséquilibrant de manière irréversible le rapport entre le capital et le travail. Faut-il encore évoquer l’irresponsabilité de la Banque Centrale européenne consacrée par le traité de Maastricht en 1992 ? Assez de balivernes donc ! La « solution » n’est pas « social-démocrate », n’en déplaise à mon ami Jean-Marc Ayrault. Elle est tout simplement républicaine.
Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans Le Monde, édition du 23 octobre 2008. Le séisme financier actuel a rétabli des évidences : l'Europe est une union d'Etats et le France peut et doit y jouer tout son rôle.
Le président de la République, dans son discours de Toulon, n'a pas sous-estimé la gravité de la crise. Mais il l'a réduite à la logique du capitalisme financier. Certes, il a eu raison de flétrir les excès de la titrisation qui a déresponsabilisé les banques, mais il n'a pas dit qui a encouragé cette "titrisation". Il a surtout fait l'impasse sur la dimension géopolitique de la crise.
Qui en effet a encouragé la fuite en avant dans l'endettement des ménages et des banques, et la dilution des risques dans une "titrisation" opaque ? Qui, sinon l'administration Bush et ce demi-dieu, Alan Greenspan, hier encensé, et jeté aujourd'hui à bas de son piédestal ? Il fallait bien sortir de la crise née de l'éclatement de la bulle technologique et financer la guerre d'Irak ! C'est cette fuite en avant qui a contaminé l'ensemble de l'économie mondiale. Mais le mal vient de plus loin encore : ce sont les Etats-Unis qui, depuis plus de trente ans, ont impulsé la globalisation financière et les dérégulations, flottement des monnaies, libéralisation absolue des mouvements de capitaux, cycle des privatisations, fin de toutes les protections à travers le GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) devenu Organisation mondiale du commerce (OMC), mise en concurrence des territoires et des mains-d'oeuvre avec son cortège de délocalisations. Il faut rappeler qu'ils furent suivis par l'Europe, qui fit du dogme libéral son credo, à travers l'acte unique, le traité de Maastricht et le projet de Constitution européenne repris par le traité de Lisbonne. Intervention de Jean-Pierre Chevènement au forum "Quelle alternative politique dans la mondialisation", organisé par le PS, le MRC, le PCF, le PRG et le Verts, mardi 21 octobre 2008.
Nous avons un devoir de lucidité. A moins de quatre ans de la prochaine élection présidentielle, la gauche française est-elle en état d’apporter une réponse convaincante au défi immense de la crise actuelle ? Maryse Dumas nous a demandé de créer la confiance. Mais les deux économistes nous ont alerté sur la profondeur de la crise. « Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté », jamais l’exhortation de Gramsci n’a été plus actuelle.
Il est interrogé par Frédéric Rivière pendant 15 minutes.
L'émission peut être écoutée sur le site de Radio France International en direct ou sur votre radio (89 FM à Paris). Elle est podcastée ci-dessous.
Poursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica lundi 20 octobre 2008 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.
Avec la participation de :
Agenda et médiasL'entretien dure cinq minutes et est podcasté ci-dessous.Dépêche AFP, mercredi 15 octobre 2008, 20h37.
Le sénateur du territoire de Belfort Jean-Pierre Chevènement a indiqué mercredi qu'il s'abstiendrait sur le plan d'urgence pour les banques, estimant "difficile de faire un chèque en blanc de 360 milliards d'euros" et de voter "un revolver sur la tempe".
"Comment faire confiance à ces banquiers dont Mme Lagarde flétrissait la cupidité, comment compter à nouveau sur eux pour nous sortir de l'ornière dans laquelle ils nous ont enfoncés?", s'est interrogé le président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), intervenant lors de la discussion au Sénat des 25 amendements présentés par l'opposition au projet de loi sur ce plan. "Il est quand même difficile pour un parlementaire de faire un chèque en blanc de 360 milliards d'euros, de voter avec un revolver sur la tempe", a-t-il ajouté. "On nous dit l'unité nationale est nécessaire, mais enfin nous ne sommes pas en 1914, il n'y a pas d'invasion du territoire, nous devons définir un plan adéquat par rapport aux défis qui sont devant nous", a-t-il poursuivi. "J'émettrai une abstention constructive pour vous inciter à aller plus loin, à être plus ambitieux, moins dogmatiques, pour que vous n'hésitiez pas à une renationalisation totale ou partielle du crédit, bref pour aller vers ce nouveau new deal dont chacun ressent l'urgence", a-t-il conclu. |
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