Intervention de Jean-Pierre Chevènement lors du débat au Sénat sur le « Conseil européen des 29 et 30 octobre 2009 », 27 octobre 2009.
« Les « non » français et hollandais ont été contournés par un vote au Parlement faisant bon marché de la volonté populaire et frappant le traité de Lisbonne d’un soupçon d’illégitimité qui le suivra toujours comme un défaut de naissance. Rien n’a été négligé enfin pour convaincre les Irlandais de retourner leur vote. La démocratie européenne est comme le crocodile : cet animal marche, mais en avant seulement. La marche arrière lui est inconnue.
Le traité de Lisbonne entrant vaille que vaille en vigueur, c’est maintenant donc que les difficultés vont commencer, et d’abord avec la mise en place d’un service diplomatique commun sous l’autorité d’un Haut Représentant qui n’a pas encore été désigné, pas plus que le futur « Président stable » du Conseil européen. D’ores et déjà on discerne les conflits de compétences à venir entre ces deux personnalités d’abord, avec le Président de la Commission ensuite. Ce dernier entend préserver ses compétences acquises, comme le commerce, la politique de voisinage, l’élargissement. Quant au « Président stable », il devra conquérir ses pouvoirs que les textes ne lui donnent pas. Comment le le Président de la République entend-il accommoder « ce mille-feuilles » ? Comment pourrait-il imposer une « présidence forte », dès lors que ni l’Allemagne ni la Grande-Bretagne n’en veulent ? Plutôt qu’un homme politique de second ordre, un grand intellectuel comme Umberto Eco ou un homme mondialement connu comme Zinedine Zidane ferait mieux l’affaire.
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Rédigé par Chevenement.fr le 27 Octobre 2009 à 15:35
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Dépêche AFP, jeudi 22 octobre 2009, 12h12.
Le président du MRC Jean-Pierre Chevènement a assuré jeudi, en réponse à Eric Besson, avoir toujours respecté, quand il était ministre de l'Intérieur, la règle interdisant qu'on reconduise des immigrés dans leur pays si leur vie pouvait y "être mise en danger".
Le ministre de l'Immigration avait souligné mercredi que le gouvernement de Lionel Jospin, dont M. Chevènement a été ministre, avait reconduit de force dans leur pays des Afghans en situation irrégulière alors que "les talibans étaient au pouvoir". "Il y a eu des reconduites, bien entendu", mais "c'était la paix, c'était avant le 11 septembre 2001" (la force militaire internationale contre les talibans est entrée en fonction en décembre 2001, ndlr), a déclaré M. Chevènement sur France Info. Il répondait pendant 10 minutes aux questions de Jean Leymarie.
L'entretien est également podcasté ci-dessous.
France Info 22102009 (1.05 Mo)
Intervention du sénateur Jean-Pierre Chevènement lors du débat du 21 octobre au Sénat sur la « réforme du lycée ».
C’est un fait nouveau que le Président de la République s’exprime lui-même sur le lycée et c’est un fait heureux tant il est vrai que les 2 200 000 lycéens sont une partie importante de l’avenir de la France.
La réforme du lycée, dont le Président de la République a tracé les grandes lignes est ce qui reste du projet de lycée modulaire imaginé par votre prédécesseur, c’est-à-dire entre nous pas grand-chose. Je souhaite qu’à travers la concertation dont vous êtes chargé, vous puissiez donner à cette réforme la substance qui lui manque. 1. Je m’étonne tout d’abord que les besoins du pays ne soient pas évoqués dans l’intervention du Président de la République sinon au détour et comme par raccroc, à propos de la réforme de la section du bac technologique « sciences et techniques pour l’industrie » (STI). Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur la baisse constante du nombre d’étudiants inscrits dans les filières scientifiques de nos universités. Quand j’ai fixé, en 1984-85, à l’Ecole publique de nouveaux objectifs – porter 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, et non pas au bac comme l’a dit Mme Morin-Desailly, créé le baccalauréat professionnel et régionalisé la construction des lycées, je l’ai fait sur la base d’une étude prévisionnelle sur les besoins du pays à l’horizon 2000, l’évolution des catégories socioprofessionnelles, étude commandée à la filiale d’études économiques de la CDC. Dépêche AFP, dimanche 18 octobre 2009, 19h54.
Jean-Pierre Chevènement, président du MRC et ex-ministre de l'Intérieur, a souligné dimanche au sujet des deux décrets parus au JO que "la police a besoin de fichiers" et que la Cnil exerce "un contrôle extrêmement vigilant".
"La police a besoin de fichiers" et "ces fichiers sont soumis à la Cnil (Commission nationale informatique et liberté) qui exerce un contrôle extrêmement vigilant et même quelquefois tatillon", a déclaré M. Chevènement à France-Inter. "Je l'accepte comme ancien ministre de l'Intérieur, les deux choses sont nécessaires: à la fois le souci des libertés et d'autre part la nécessité de sanctionner la délinquance", a dit le président du Mouvement républicain et citoyens. "Je pense qu'on a besoin de donner à la police un certain nombre de moyens, les fichiers, c'est évidemment une chose tout à fait essentielle parce qu'il y a beaucoup de récidivistes", a poursuivi le sénateur du Territoire de Belfort. Selon lui, "l'origine géographique" prise en compte dans un des fichiers "ce n'est pas une stigmatisation, ça fait partie de indications dont la police a besoin". Il a noté que "pour être fiché il faut avoir commis un délit". Deux nouvelles "bases de données" destinées à renforcer les moyens d'enquête de la police ont été créées par des décrets publiés dimanche au Journal Officiel, après le retrait du fichier Edvige, objet de controverse, et de l'ex-fichier des RG. Agenda et médiasIl est l'invité de l'émission "C'est demain la veille" présentée par Pierre Weill entre 18h10 et 19h.
Les autres invités seront : Eric Raoult, Noël Mamère et Eric Le Boucher.
L'émission sera podcastée sur le blog. Edito de Jean-Pierre Chevènement à Citoyens Militants, le bulletin d'informations du Mouvement Républicain et Citoyen, octobre 2009.
La crise du capitalisme financier mondialisé ne sera pas réglée par les décisions timorées prises au sommet de Pittsburgh. Les déséquilibres économiques majeurs au niveau de l’épargne ou du commerce extérieur n’ont pas été corrigés, mais accrus par les plans de relance, notamment américains.
Le système monétaire international fondé sur la prééminence du dollar ne subsiste qu’avec l’aval de la Chine. Les boniments sur la « moralisation » du capitalisme ont fait long feu. Ce qu’on appelle « la crise » manifeste la contradiction entre le capital financier et les intérêts généraux de l’Humanité. Tant que le capital financier régnera en maître, nous ne serons pas tirés d’affaire ! Des réformes profondes s’imposeront dans les années venir : - pour réformer la fiscalité et relancer l’idée d’une « politique des revenus » ; - pour mettre en œuvre des politiques industrielles cohérentes ; - pour relancer les économies sur la base d’un nouveau modèle de croissance à l’échelle mondiale ; - pour réformer le système monétaire international ; - pour créer les conditions d’une concurrence équitable dans le commerce international. Entretien de Jean-Pierre Chevènement au quotidien L'Alsace, propos recueillis par Céline Mazeau, 3 octobre 2009.
Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort, ancien ministre et président du Mouvement républicain et citoyen fait partie des « faux listés » dans l’affaire Clearstream. Il s’est constitué partie civile. Interview.
L'Alsace : Qu’attendez-vous du procès Clearstream ? Jean-Pierre Chevènement : La vérité d’abord, la sanction ensuite et puis la réparation du préjudice grave que j’ai subi, parmi beaucoup d’autres, en voyant mon nom jeté en pâture à l’opinion publique. Je tiens à ma réputation d’intégrité, c’est le seul capital dont dispose un homme politique. Rien n’avait pu l’entamer, en ce qui me concerne, jusqu’à cette affaire Clearstream où l’introduction de mon nom dans des listings falsifiés a pu laisser croire pendant plus d’un an que je pouvais être impliqué dans des affaires douteuses. Je n’ai pas de compte en Suisse comme il a été allégué, ni d’ailleurs dans aucun pays étranger. Pourquoi, selon vous, votre nom a-t-il été ajouté ? Il faut rappeler qu’au départ cette affaire est une affaire industrielle. Ce qui était en jeu, c’était la succession de Jean-Luc Lagardère à la tête d’EADS. Il y avait deux candidats : Noël Forgeard dont Jean-Louis Gergorin était l’un des vice-présidents et Philippe Camus. L’opération visait à discréditer le couple Camus-Delmas. Une affaire sordide. On a ajouté, pour épicer le plat, le nom de quatre hommes politiques, deux de droite, Monsieur Sarkozy qui avait été ministre du Budget et Monsieur Madelin qui avait été ministre de l’Economie et des Finances et deux de gauche, il est vrai d’inspiration différente, Monsieur Strauss-Kahn, ancien ministre de l’Economie et des Finances et moi-même, qui avais été ministre de la Défense. |
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