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Quelques articles pour aller plus loin...


Mots-clés : chine mondialisation

Rédigé par Chevenement.fr le 5 Janvier 2007 à 15:58 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Dans Le Monde du 5 janvier, M. Thomas Ferenczi suggère que l’Union européenne se dote d’une vision et d’une stratégie « Mer Noire ». « Cette mer, écrit M. Ferenczi, est devenue une mer européenne et le sera plus encore quand la Turquie et puis éventuellement l’Ukraine adhéreront à leur tour ». M. Ferenczi évoque la question de l’énergie et en particulier celle des voies de passage du pétrole et du gaz de la Caspienne. Cette question, on le sait, oppose la Russie et les Etats-Unis.

Devinette : de quel côté tomberons nous, si ces élargissements devaient intervenir ? Evidemment, du côté des Etats-Unis où nous penchons déjà.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 5 Janvier 2007 à 12:59 | Permalien

Le 31 décembre 2006 un magnifique feu d'artifices illuminait Belfort pour son 700ème anniversaire.


Crédits : Journal Le Pays (Pascal Lainé et François Torelli)
Crédits : Journal Le Pays (Pascal Lainé et François Torelli)
Mots-clés : 700 belfort

Rédigé par Chevenement.fr le 3 Janvier 2007 à 21:52 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Nicolas Sarkozy, dans Le Monde du 3 janvier développe l’idée que « l’exécution de Saddam Hussein est une faute ». Intéressant !


M. Sarkozy écrit fort pertinemment qu’« il est difficile de réconcilier les différentes composantes d’un peuple au sortir d’une dictature. Mais cette tâche est d’autant plus malaisée quand la lumière n’est pas faite sur le passé ». Très juste !

Mais Nicolas Sarkozy ne contribue pas lui-même à faire cette lumière en accumulant les poncifs qui sont autant de contrevérités : l’Irak aurait fait, selon lui, la découverte, depuis l’invasion américaine, des élections libres, d’une Constitution librement consentie, d’une justice indépendante, etc. Chacun sait que ces élections, organisées sous occupation étrangère, ont vu les Chiites voter pour les Chiites, les Sunnites pour les Sunnites et les Kurdes pour les Kurdes. C’est le triomphe des communautarismes. Aucune légitimité nationale ne peut s’affirmer dans ces conditions.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 3 Janvier 2007 à 19:26 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Il est pour le moins déplacé, alors que la question des approvisionnements énergétiques de la France est bien évidemment un problème d’intérêt national que M. Pinault qui se dit l’ami du Président de la République puisse faire monter les cours de l’action « Suez » et empêcher ainsi une fusion sans doute discutable, mais qui a été voulue par le gouvernement et approuvée par le Parlement.

Cette manœuvre serait encore plus choquante s’il s’avérait que le gouvernement cautionne, dans des conditions financières particulièrement opaques, le démantèlement de Suez pour contourner une décision du Conseil Constitutionnel. Cette intrication des intérêts privés et de l’intérêt public est révélatrice d’un mal beaucoup plus profond : il est temps de restaurer et de faire respecter l’Etat et de distinguer clairement ce qui relève du public et du privé. Si la création d’un deuxième énergéticien français est souhaitable, il convient que la majorité du capital en soit publique, comme cela est d’ailleurs prévu dans l’accord MRC-PS.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 3 Janvier 2007 à 19:24 | Permalien

La Fondation Res Publica organisait le 20 novembre 2006 un colloque intitulé La sécurité du Moyen Orient et le jeu des puissances. Voici la conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation.
Les actes du colloque sont disponibles sur le site de la Fondation Res Publica.


Vous avez tous fait assaut d’esprit de finesse. Vous ne me laissez que l’esprit de géométrie !
Je vais commencer par quelques chiffres : l’aide américaine à Israël s’élève à 3 milliards de dollars par an, la guerre en Irak a coûté, jusqu’à présent, 500 milliards de dollars. Comme vous l’a expliqué Sami Naïr, la production de pétrole en Irak est notablement inférieure à ce qu’elle était avant le début de l’invasion américaine (de 2,5 à 1,5Mbj). Le déficit de la balance des paiements américaine semble durablement fixé à au moins 700 milliards de dollars par an.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 2 Janvier 2007 à 19:10 | Permalien

Pour faire évoluer l’équation de la politique économique et celle de la politique européenne qui sont, à tant d’égards, une seule et même chose, il faudra –chacun le ressent- à la fois une dynamique et un pays rassemblé derrière une équipe soudée. C’est l’enjeu des échéances de 2007.


Je ne pense pas que Nicolas Sarkozy soit le mieux placé aujourd’hui pour rassembler le pays. J’ajoute que derrière sa tête, je vois se profiler toutes les têtes du CAC 40. Ce n’est pas avec celles-là qu’on fera bouger les choses !

La France est mûre, aujourd’hui, pour porter une femme à la tête de l’Etat et Ségolène Royal peut permettre –je le crois- un large rassemblement sans sectarisme autour des valeurs qu’elle professe. Dans ces valeurs, j’ai d’autant moins de peine à me reconnaître que je les ai défendues quand elles n’étaient pas à la mode : la notion d’« ordre juste » ne saurait heurter un républicain. Quant à la conception de la nation identifiée à la communauté des citoyens, sans distinction d’origine, elle est la seule qui puisse être opposée victorieusement à la fois à la toute puissance des forces du marché, c’est à dire de l’Argent, et à la vision déformée et xénophobe de la France portée par l’extrême droite. C’est là mon plus vieux combat.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 2 Janvier 2007 à 14:42 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



« Plus qu'un crime, c'est une faute ». Ce commentaire de Talleyrand après l'exécution du duc d'Enghien s'applique parfaitement à celle de Saddam Hussein.


En effet, c'est d'abord la justice des vainqueurs qui s'est appliquée. Les Etats-Unis, qui avaient soutenu le dictateur dans la guerre contre l'Iran de 1981 à 1988, l'ont livré hier aux bourreaux d'un gouvernement fantoche dépourvu de toute légitimité nationale.
La faute américaine est d'agir comme si l'Irak devait disparaître comme nation et comme Etat. Rétrospectivement, l'erreur majeure de Saddam Hussein a été de croire de 1990 à 2003 que les Etats-Unis seraient assez intelligents pour maintenir l'unité de l'Irak, et donc pour le ménager. Aujourd'hui encore le rapport Baker fait appel aux anciens baassistes pour reconstruire l'Irak. À cet égard, la mort de Saddam Hussein n'est pas le meilleur signal que les Américains pouvaient leur adresser.
La voie est ainsi ouverte au démantèlement de l'Irak, en proie à une inexpiable guerre civile. C'est tout le Moyen-Orient - Arabie Séoudite, Pays du Golfe, Turquie, Iran - qui risque de chavirer, emporté par la vague des communautarismes.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. On s'avisera trop tard de la nécessité de reconstruire des Etats-Nations, même imparfaits.

Rédigé par Jean-Pierre Chevenement le 31 Décembre 2006 à 15:27 | Permalien
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