Quelques articles pour aller plus loin...
Dans Le Monde du 5 janvier, M. Thomas Ferenczi suggère que l’Union européenne se dote d’une vision et d’une stratégie « Mer Noire ». « Cette mer, écrit M. Ferenczi, est devenue une mer européenne et le sera plus encore quand la Turquie et puis éventuellement l’Ukraine adhéreront à leur tour ». M. Ferenczi évoque la question de l’énergie et en particulier celle des voies de passage du pétrole et du gaz de la Caspienne. Cette question, on le sait, oppose la Russie et les Etats-Unis.
Devinette : de quel côté tomberons nous, si ces élargissements devaient intervenir ? Evidemment, du côté des Etats-Unis où nous penchons déjà. Le 31 décembre 2006 un magnifique feu d'artifices illuminait Belfort pour son 700ème anniversaire.
Crédits : Journal Le Pays (Pascal Lainé et François Torelli)
Voir toutes les photos dans la galerie de l'évenement et toutes les photos sur le site du Journal Le Pays.
Nicolas Sarkozy, dans Le Monde du 3 janvier développe l’idée que « l’exécution de Saddam Hussein est une faute ». Intéressant !
M. Sarkozy écrit fort pertinemment qu’« il est difficile de réconcilier les différentes composantes d’un peuple au sortir d’une dictature. Mais cette tâche est d’autant plus malaisée quand la lumière n’est pas faite sur le passé ». Très juste !
Mais Nicolas Sarkozy ne contribue pas lui-même à faire cette lumière en accumulant les poncifs qui sont autant de contrevérités : l’Irak aurait fait, selon lui, la découverte, depuis l’invasion américaine, des élections libres, d’une Constitution librement consentie, d’une justice indépendante, etc. Chacun sait que ces élections, organisées sous occupation étrangère, ont vu les Chiites voter pour les Chiites, les Sunnites pour les Sunnites et les Kurdes pour les Kurdes. C’est le triomphe des communautarismes. Aucune légitimité nationale ne peut s’affirmer dans ces conditions.
Il est pour le moins déplacé, alors que la question des approvisionnements énergétiques de la France est bien évidemment un problème d’intérêt national que M. Pinault qui se dit l’ami du Président de la République puisse faire monter les cours de l’action « Suez » et empêcher ainsi une fusion sans doute discutable, mais qui a été voulue par le gouvernement et approuvée par le Parlement.
Cette manœuvre serait encore plus choquante s’il s’avérait que le gouvernement cautionne, dans des conditions financières particulièrement opaques, le démantèlement de Suez pour contourner une décision du Conseil Constitutionnel. Cette intrication des intérêts privés et de l’intérêt public est révélatrice d’un mal beaucoup plus profond : il est temps de restaurer et de faire respecter l’Etat et de distinguer clairement ce qui relève du public et du privé. Si la création d’un deuxième énergéticien français est souhaitable, il convient que la majorité du capital en soit publique, comme cela est d’ailleurs prévu dans l’accord MRC-PS.
La Fondation Res Publica organisait le 20 novembre 2006 un colloque intitulé La sécurité du Moyen Orient et le jeu des puissances. Voici la conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation.
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